La coopération et la collaboration internationales dans le domaine scientifique peuvent être facilitées par les technologies, mais ce qui est plus important et plus difficile à établir et à entretenir, ce sont des relations de confiance. Les principes et cadres convenus au niveau international sont importants à cet égard et constituent un domaine dans lequel l'OCDE est active et a produit plusieurs recommandations. La mise en œuvre de ces recommandations par les pays est régulièrement contrôlée et elles sont mises à jour si nécessaire pour tenir compte des nouveaux développements majeurs. Par exemple, la recommandation concernant l'accès amélioré aux données de la recherche financée sur fonds publics a été modifiée en 2022 pour inclure l’accès aux logiciels de recherche.

Bien que la science et l'innovation technologique connexe soient des moteurs importants du développement économique national et qu'il existe une forte concurrence entre les pays, la coopération est indispensable pour faire face aux défis mondiaux. Équilibrer la compétition et la collaboration est un défi politique à long terme. Cela pose particulièrement problème pour les pays et les institutions disposant de ressources et de capacités scientifiques limitées, et qui sont souvent les plus durement touchés par les crises mondiales.

Les politiques visant à promouvoir la coopération scientifique internationale pour relever les défis communs doivent aborder la conduite de la recherche et les processus de conseil scientifique. Elles doivent promouvoir l'inclusion et l'équité. Des mesures doivent être mises en place pour garantir que toutes les contributions à la recherche soient valorisées et que les résultats et les bénéfices de la science soient partagés.

Certaines très grandes infrastructures de recherche, telles que les télescopes ou les installations de recherche nucléaire, dépendent de ressources – notamment de financement, de technologies et de personnel – provenant de plusieurs pays. Ces installations, ainsi que de nombreuses autres installations à plus petite échelle, sont au service de la communauté internationale de la recherche et sont souvent intégrées à des réseaux internationaux. Ce sont des lieux de rencontre pour les scientifiques du monde entier qui travaillent ensemble.

Il existe de nombreux défis pour garantir la durabilité des infrastructures de recherche et exploiter pleinement leur potentiel non seulement pour permettre des découvertes passionnantes mais aussi, comme cela s’est produit lors de la pandémie de COVID-19, pour développer des solutions aux défis sociétaux urgents.

De nombreux pays s'inquiètent de plus en plus des fuites d'informations scientifiques, des interférences dans la recherche et de l'appropriation indue des résultats scientifiques par des acteurs étrangers, étatiques ou non étatiques. Cela englobe un certain nombre de pratiques de recherche préjudiciables – vol, coercition, tromperie – ainsi que des violations de la confidentialité et des distorsions des processus d’évaluation par les pairs. Cela a des implications significatives pour les programmes de mobilité internationale et d’échange de talents. À cela s’ajoutent des défis particuliers liés à la cybersécurité.

Avoir des partenaires de confiance – individus, institutions et pays – est essentiel pour que la recherche internationale fonctionne efficacement et continue de bénéficier du soutien politique et public. C’est pourquoi une série de mesures politiques sont prises par les gouvernements et les institutions pour garantir que les risques liés à la sécurité de la recherche sont correctement évalués et gérés. Cependant, trouver un équilibre entre sécurité et liberté académique n’est pas toujours simple dans un paysage géopolitique en évolution rapide.

La science ouverte englobe divers efforts visant à rendre les résultats scientifiques plus largement accessibles et à renforcer l'engagement sociétal envers la science. En fin de compte, on s'attend à ce que la science ouverte renforce l'intégrité et l'efficacité de la recherche, accélère les progrès scientifiques, favorise l'innovation et renforce la confiance dans la science. Les politiques de science ouverte se concentrent sur trois domaines principaux :

• L'accès ouvert aux informations et publications scientifiques
• Les données et logiciels FAIR (facilement trouvables, accessibles, interopérables et réutilisables)
• L'engagement sociétal

La coopération internationale est essentielle à la fois pour concrétiser la science ouverte et pour garantir que les avantages sont partagés. Cela est immédiatement évident, par exemple, en ce qui concerne les données de recherche traitant des défis mondiaux et des crises internationales. Des politiques sont nécessaires pour soutenir les cadres et normes internationaux, les infrastructures et réseaux, la formation et le renforcement des capacités. De nouvelles incitations sont nécessaires pour encourager les chercheurs et autres fournisseurs de données à rendre leurs données FAIR.