1. Afin de tirer le meilleur parti de son expertise et de ses ressources, la Slovénie devrait concentrer sa coopération bilatérale pour le développement sur quelques pays dans ses régions prioritaires que sont les Balkans occidentaux, le voisinage européen et l’Afrique subsaharienne.
2. Le pays devrait veiller à ce que ses contributions multilatérales soient axées sur un ensemble restreint de partenaires, en accord avec ses priorités en matière de coopération pour le développement – s’agissant notamment des pays les moins avancés (PMA), d’environnement et d’égalité entre les genres –, et garantir la prévisibilité de ses contributions.
3. La Slovénie devrait progresser sur la voie du financement pluriannuel de projets moins nombreux mais de plus grande envergure, menés avec les grands organismes multilatéraux et les principales institutions de mise en œuvre.
4. La Slovénie devrait élaborer et mettre en œuvre un plan d’action pour atteindre un ratio APD/RNB de 0.33 % d’ici à 2030, conformément à ses engagements et à ses ambitions, en veillant à :
a. mobiliser de manière active l’ensemble des ministères afin de favoriser une prise de décision éclairée dans les domaines où l’APD augmente ;
b. renforcer la communication autour des résultats afin d’élaborer un discours convaincant sur la coopération pour le développement ;
c. intensifier les efforts visant à renforcer le soutien du public et de la sphère politique à l’appui de la coopération pour le développement, à moyen et long termes, notamment par le biais de l’éducation à la citoyenneté mondiale.
5. Afin d’améliorer la cohérence et la prévisibilité de sa coopération pour le développement, la Slovénie devrait renforcer la coordination interministérielle, notamment par l’utilisation stratégique des programmes-cadres quadriennaux.
6. Compte tenu de l’ampleur des coûts imputés des étudiants, la Slovénie devrait évaluer l’impact des exonérations de frais de scolarité dans les pays partenaires, afin de renforcer la cohérence des décisions en matière de soutien aux systèmes éducatifs.
7. Pour améliorer la qualité de son programme de coopération pour le développement, le MAEE devrait :
a. s’attacher à promouvoir les priorités transversales, en veillant à mettre en œuvre les lignes directrices environnementales, à renforcer et mettre à profit l’expertise de la Slovénie sur les questions d’environnement, et à consolider la prise en compte de la problématique du genre par des actions de sensibilisation et de renforcement des capacités auprès des partenaires ;
b. recourir à des indicateurs de résultats liés aux ODD pour les principales priorités thématiques ;
c. renforcer les capacités d’évaluation, en s’appuyant sur l’adoption récente d’un plan d’évaluation.
8. La Slovénie devrait renforcer ses ressources humaines dans le domaine de la coopération pour le développement, en adoptant un plan stratégique en la matière et le MAEE devrait créer un parcours professionnel spécialisé et reconnu, et étudier la possibilité de recruter du personnel local dans les principales ambassades.
9. Le MAEE devrait développer quelques partenariats stratégiques supplémentaires axés sur le développement, la sensibilisation et l’éducation à la citoyenneté mondiale, et soutenir la capacité, la stabilité et l’impact des ONG .
10. La Slovénie devrait renforcer les partenariats entre ONG et secteur privé pour les rendre plus attractifs pour l’ensemble des parties prenantes, et analyser l’additionnalité et la viabilité des initiatives d’engagement avec le secteur privé actuellement menées par diverses parties prenantes afin d’éclairer les réflexions sur de nouveaux instruments potentiels.