Ce chapitre analyse dans un premier temps les contributions économiques des émigrés sénégalais à l’étranger, notamment au travers des transferts de fonds qu’ils effectuent. Ce chapitre examine ensuite les migrations de retour des émigrés sénégalais et leur situation sur le marché du travail par rapport aux non-migrants.
Panorama de l’émigration sénégalaise
5. Les liens entre le Sénégal et sa diaspora : contributions économiques et migrations de retour
Abstract
En bref
Les transferts de fonds des émigrés sénégalais se sont élevés à 2.5 milliards USD en 2019 ; ils ont été multipliés par 2.7 depuis 2005.
Les estimations pour 2020 font état d’une baisse des transferts de 4 % par rapport à 2019, du fait de l’impact de la pandémie de COVID‑19 sur les flux migratoires et sur l’emploi des émigrés sénégalais.
Le ratio entre les transferts de fonds et le PIB est passé de 7.1 % à 10.5 % entre 2005 et 2019/20, une augmentation reflétant à la fois la croissance du poids des transferts dans l’économie sénégalaise et la formalisation progressive des transferts.
Le montant des transferts de fonds des migrants est équivalent à la somme de l’aide publique au développement et des investissements directs étrangers ; les transferts des migrants représentent donc une ressource financière très importante pour l’économie sénégalaise.
Sur l’ensemble des envois de fonds des migrants reçus par le Sénégal en 2019, 60 % provenaient de France, d’Italie ou d’Espagne. En 2011, 82 % des transferts provenaient d’Europe, 10 % d’autres pays africains, et environ 6 % des États-Unis.
Près de 30 % des ménages sénégalais reçoivent des transferts depuis l’étranger, dont plus de 20 % depuis un pays européen. Ces proportions sont plus élevées en ville, notamment à Dakar, qu’en milieu rural.
De nombreuses recherches ont analysé l’impact des transferts de fonds sur les ménages au Sénégal. Même si la réception de transferts de fonds peut affecter négativement la participation au marché du travail, ceux-ci contribuent positivement aux dépenses d’éducation et de santé. En moyenne, les ménages sénégalais recevant des transferts consacrent une part moindre de leur budget à l’alimentation et une part plus élevée aux dépenses d’éducation. Les transferts permettent également de faciliter l’accès au crédit pour les ménages vivant en milieu rural.
En 2013, environ 42 000 natifs du Sénégal et vivant dans le pays à cette date avaient résidé à l’étranger au cours des cinq dernières années. Ce chiffre s’élevait à 56 000 personnes pour les personnes ayant vécu à l’étranger au cours des 10 dernières années.
La proportion de migrants de retour varie fortement selon le genre et l’âge : la part des migrants de retour est nettement plus élevée parmi les hommes que parmi les femmes et particulièrement forte pour les hommes âgés de 25 à 64 ans.
La distribution régionale des migrants de retour au Sénégal était, en 2013, assez polarisée. Environ 52 % de tous les migrants revenus au cours des cinq dernières années vivaient dans les régions de Dakar, Matam et Ziguinchor, alors que ces deux régions ne représentaient que 31 % de la population totale née au Sénégal.
Globalement, en 2013, 16 % des migrants de retour récents âgés de 15 ans et plus avaient au moins achevé leurs études secondaires, tandis que 57 % d’entre eux n’avaient pas terminé leurs études primaires. Les migrants revenant des pays voisins du Sénégal étaient plutôt moins éduqués : moins de 3 % des migrants ayant vécu en Gambie, et 3.5 % de ceux revenant de Mauritanie, avaient terminé le secondaire. A l’inverse, les migrants sénégalais revenant de France étaient beaucoup plus nombreux à avoir terminé leurs études secondaires : c’était le cas de 47 % d’entre eux, et 33 % avaient même un diplôme de l’enseignement supérieur.
Alors que les migrants de retour hommes ont des taux d’emploi similaires à ceux de leurs homologues non-migrants, les femmes ayant vécu à l’étranger bénéficient d’une meilleure insertion professionnelle que la moyenne. Elles ont de plus un meilleur accès à l’emploi salarié.
Les transferts de fonds des émigrés sénégalais
Les transferts de fonds envoyés par les émigrés sénégalais vers leur pays d’origine, tels que mesurés au travers des données de balance des paiements publiées par le Fonds monétaire international (FMI), s’élevaient en 2019 à environ 2.5 milliards USD.1
Mesurés en dollars constants, ces transferts ont été multipliés par 2.7 entre 2005 et 2019. Les estimations disponibles pour 2020 font toutefois état d’une baisse de 4 % par rapport à l’année précédente, qui peut s’expliquer, dans le contexte de la pandémie de COVID‑19, par la diminution conjointe des flux d’émigration depuis le Sénégal et par la baisse des revenus des émigrés sénégalais dans le monde (EMN/OCDE, 2020[1]). Toutefois, les transferts de fonds mesurés en FCFA courants sont restés stables entre 2019 et 2020.
Le montant des transferts effectués par les émigrés sénégalais peut être utilement comparé au PIB du Sénégal, qui était de 23 milliards USD en 2019. Comme le montre le Graphique 5.1, le ratio entre les transferts de fonds et le PIB est passé de 7.1 % à 10.5 % entre 2005 et 2019/20, avec une augmentation régulière au cours de cette période. Cette augmentation peut refléter une réelle croissance du poids des transferts effectués par les émigrés sénégalais dans l’économie du pays, mais elle peut également s’expliquer par une formalisation progressive des transferts qui conduit à une meilleure couverture des transferts réels par les statistiques de balance des paiements.
Il est également intéressant de comparer les transferts de fonds des migrants aux autres flux financiers reçus par le Sénégal (Graphique 5.1). En 2019, le montant d’aide publique au développement reçue par le Sénégal était de 1.4 milliard USD, tandis que les flux nets d’investissements directs étrangers au Sénégal s’élevaient à un peu moins de 1 milliard USD. Les transferts de fonds des migrants, qui sont donc équivalents à la somme de l’aide publique au développement et des investissements directs, représentent donc une ressource financière très importante pour l’économie sénégalaise.
Les estimations publiées par la BCEAO indiquent que, sur l’ensemble des envois de fonds des migrants reçus par le Sénégal en 2019, 60 % provenaient de France, d’Italie ou d’Espagne (BCEAO, 2019[2]). Une enquête conjointe effectuée en 2011 par la BCEAO et l’ANSD indiquait que 82 % des transferts provenaient d’Europe (45 % d’Italie, 21 % de France et 12 % d’Espagne), 10 % d’autres pays africains (dont seulement 2.5 % d’Afrique de l’Ouest), et environ 6 % des États-Unis (BCEAO, 2011[3]).
Par rapport aux autres pays de l’UEMOA, le Sénégal est le pays où le poids des transferts de fonds dans l’économie est le plus élevé, et le seul où le ratio des transferts au PIB dépasse 10 %. Ce ratio est proche de 8 % en Guinée‑Bissau, autour de 6 % au Mali et au Togo et nettement plus faible au Burkina Faso, au Niger, au Bénin et en Côte d’Ivoire (moins de 3 % pour tous ces pays) (Graphique 5.2). Comparé aux autres pays africains, le ratio entre les transferts de fonds et le PIB au Sénégal est particulièrement élevé, puisque seulement sept pays ont un ratio supérieur.
Le coût des transferts de fonds restent non négligeables et représentent sans doute un obstacle à la mobilisation et à la formalisation des transferts : à titre d’exemple, selon les données compilées par la Banque mondiale, le coût moyen des transferts de France vers le Sénégal s’élevait en 2021 à environ 3.8 % pour transférer un montant 140 EUR et environ 2.5 % pour envoyer 345 EUR. Le coût est toutefois minoré en cas de recours à des opérateurs de transferts en ligne ou par téléphone mobile (à partir de 1.3 % pour transférer 140 EUR, et de 0.5 % pour un montant de 345 EUR). Grâce à ces nouvelles options moins onéreuses, le coût moyen des transferts a sensiblement diminué ces dernières années : en 2016, le coût moyen pour le transfert de 140 EUR de France vers le Sénégal était de 5 %.
En 2011, selon l’enquête de suivi de la pauvreté (ESPS), près de 30 % des ménages sénégalais recevaient des transferts depuis l’étranger, dont plus de 20 % depuis un pays européen. Ces proportions étaient plus élevées en ville, notamment à Dakar, qu’en milieu rural : près des 40 % des ménages de la capitale recevaient des transferts, alors que ce n’était le cas que de 23 % des ménages ruraux. La part des ménages recevant des transferts était également plus élevée parmi les ménages dirigés par des femmes (38 % globalement et près de 50 % à Dakar).
De nombreux travaux académiques ont analysé l’impact des transferts de fonds reçus par les ménages de la part des émigrés sénégalais vivant à l’étranger. Ndiaye et al. (2016[4]) examinent comment les transferts de fonds affectent la participation au marché du travail au Sénégal ainsi que l’effet de ces transferts sur le développement du capital humain. Les résultats indiquent que les membres des ménages comportant des migrants ont une offre de travail plus faible et que la participation au marché du travail dépend négativement du niveau des transferts de fonds. Les transferts de fonds reçus contribuent toutefois positivement aux dépenses d’éducation et de santé. Randazzo and Piracha (2019[5]) montrent également que les ménages sénégalais recevant des transferts de fonds depuis l’étranger ont des comportements de dépenses différents de ceux qui n’en reçoivent pas : en moyenne, ils consacrent une part moindre de leur budget à l’alimentation et une part plus élevée aux dépenses d’éducation.
Au-delà de leur importance dans le budget des ménages récipiendaires, les transferts permettent également de faciliter l’accès au crédit : Mously Mbaye (2021[6]) montre en effet que les ménages sénégalais vivant en milieu rural et recevant des transferts de fonds bénéficient d’un meilleur accès au crédit, les transferts constituant une forme de garantie auprès du prêteur. Les prêts reçus grâce cette complémentarité avec les transferts permettent aux ménages un meilleur lissage de la consommation face aux chocs de revenu.
Par ailleurs, si le statut légal des migrants sénégalais a un impact sur certaines dimensions de leur engagement transnational, en particulier la fréquence des visites dans leur pays d’origine, il est moins évident d’identifier un impact systématique sur les envois de fonds. Néanmoins, pour les cas des migrants sénégalais en France et en Italie, le caractère irrégulier du séjour conduit à une moindre probabilité d’effectuer des transferts (Vickstrom et Beauchemin, 2016[7]).
Au-delà des transferts de fonds, la diaspora sénégalaise est également impliquée dans des initiatives de développement local au Sénégal, notamment au travers du Programme d’appui aux initiatives de solidarité pour le développement (PAISD). Le PAISD a été développé depuis 2005 dans le cadre de la coopération bilatérale entre la France et le Sénégal et est élargi depuis 2017 à une coopération à d’autres pays de l’Union européenne. Le PAISD a pour objet de promouvoir les initiatives de développement économique et social au Sénégal, à travers la mobilisation des moyens et des compétences des ressortissants sénégalais établis en France, en Italie, en Belgique et en Espagne. Le programme a permis de mobiliser, via les associations de la diaspora, environ 2.8 milliards EUR pour cofinancer plus de 70 projets de développement local. Selon le comité de pilotage du programme, ces projets ont notamment amélioré l’accès de 210 000 personnes aux services sociaux de base dans les régions d’origine des migrants sénégalais.
Les migrations de retour vers le Sénégal
Selon le recensement sénégalais de 2013, environ 42 000 natifs du Sénégal et vivant dans le pays à cette date avaient résidé à l’étranger au cours des cinq dernières années. En considérant les séjours à l’étranger au cours des 10 dernières années, ce chiffre s’élevait à 56 000 personnes. L’enquête de suivi de la pauvreté au Sénégal (ESPS) de 2011 faisait état de près de 220 000 personnes ayant vécu à l’étranger avant de s’installer dans leur lieu de résidence actuel, correspondant à 1.7 % de la population totale du pays. Dans l’attente des données du prochain recensement, qui doit avoir lieu en 2023, il est toutefois difficile d’avoir une estimation à jour du nombre de migrants de retour au Sénégal et de leur évolution au cours des dernières années.
Sur la base des données du recensement de 2013 qui permet d’identifier les migrants de retour revenus au cours des cinq dernières années, il apparait que la proportion de migrants de retour varie fortement selon le genre et l’âge (Graphique 5.3). La part des migrants de retour est nettement plus élevée parmi les hommes que parmi les femmes et particulièrement forte pour les hommes âgés de 25 à 44 ans et ceux âgés de 45 à 64 ans. Pour cette dernière catégorie, les migrants revenus au cours des cinq dernières années représentent 1.2 % de la population (et seulement 0.25 % pour les femmes de ce même groupe d’âge). Cela reflète le caractère plus masculin des migrations sénégalaises. Parmi les enfants ou les jeunes, qui ont suivi leur famille en migration, on n’observait pas, comme attendu, de différence marquée selon le genre.
La distribution régionale des migrants de retour au Sénégal était, en 2013, assez polarisée (Graphique 5.4). Environ 52 % de tous les migrants revenus au cours des cinq dernières années vivaient dans les régions de Dakar, Matam et Ziguinchor, alors que ces deux régions ne représentaient que 31 % de la population totale née au Sénégal. A l’inverse, les migrants de retour étaient peu nombreux dans les régions de Diourbel, Kaffrine et Thiès, relativement au poids de ces régions dans la population du Sénégal. Globalement les migrants de retour sont surreprésentés en ville : 60 % d’entre eux vit en milieu urbain, alors que cette part n’est que de 45 % dans l’ensemble de la population.
En 2013, les migrants sénégalais revenus dans leur pays d’origine depuis cinq ans ou moins provenaient pour l’essentiel de pays voisins ou d’Europe (Graphique 5.5). Environ 20 % revenaient de Gambie, 11 % de Mauritanie, 11 % de France, 10 % d’Italie, 8 % de Guinée, 5 % d’Espagne et 5 % de Côte d’Ivoire. Au total, environ 30 % des migrants de retour récents avaient vécu dans un pays de l’OCDE. La quasi-totalité des autres revenaient d’un pays d’Afrique. Alors que, sur l’ensemble des migrants de retour récents en 2013, on comptait 31 % de femmes, cette proportion était nettement moindre parmi ceux revenant d’Italie (13 %) et d’Espagne (12 %). A l’inverse, la proportion de femmes était plus élevée parmi les migrants revenant de Gambie (42 %) ou de Guinée (49 %).
Des différences nettement plus marquées concernent le niveau d’éducation des migrants de retour (Graphique 5.5). Globalement, en 2013, 16 % des migrants de retour récents âgés de 15 ans et plus avaient au moins achevé leurs études secondaires, tandis que 57 % d’entre eux n’avaient pas terminé leurs études primaires. Au sein de l’ensemble de la population adulte née et vivant au Sénégal, le niveau d’éducation était en moyenne moindre : seulement 6.5 % de personnes ayant au moins achevé le secondaire et environ 60 % n’ayant pas achevé le primaire. Toutefois, les migrants revenant des pays voisins étaient plutôt moins éduqués que les natifs non-migrants : moins de 3 % des migrants ayant vécu en Gambie, et 3.5 % de ceux revenant de Mauritanie, avaient terminé le secondaire. A l’inverse, les migrants sénégalais revenant de France étaient beaucoup plus nombreux à avoir terminé leurs études secondaires : c’était le cas de 47 % d’entre eux, et 33 % avaient même un diplôme de l’enseignement supérieur. Les migrants de retour ayant vécu en Italie et en Espagne étaient dans une position intermédiaire, avec respectivement 15 % et 11 % ayant achevé leurs études secondaires.
En 2013, les migrants de retour récents bénéficient au Sénégal de taux d’emploi plus élevés que le non-migrants. Pour l’ensemble des 15‑64 ans, le taux d’emploi global était de 39 %, très différent entre hommes (58 %) et femmes (20 %). Les migrants de retour bénéficiaient d’un taux d’emploi plus élevé que la moyenne (69 % pour les hommes et 33 % pour les femmes). Toutefois, une grande partie de cette différence tient aux différences de structure par âge entre les migrants de retour et les non-migrants puisque les plus jeunes sont surreprésentés parmi les non-migrants. Si l’on restreint l’analyse au 25‑64 ans, le différentiel de taux d’emploi en faveur des migrants de retour disparait pour les hommes, mais il est confirmé concernant les femmes : celles-ci ont bien une probabilité plus élevée d’être en emploi (38 %, contre 24 % pour l’ensemble des femmes de 25 à 64 ans).
Les hommes migrants de retour ne semblent pas bénéficier d’un accès plus facile à l’emploi salarié que leurs homologues non-migrants : la part des migrants de retour qui sont à leur compte est similaire à celle observée pour l’ensemble des hommes en emploi. En revanche, parmi les femmes, l’accès à l’emploi salarié est plus fréquent pour les migrantes de retour que pour les non-migrantes : alors que 41 % des femmes migrantes de retour ont un emploi salarié, ce n’est le cas que pour 24 % des femmes non-migrantes en emploi.
Selon Mezger et Flahaux (2013[8]), les migrants de retour sénégalais sont plus susceptibles de travailler à leur compte s’ils sont revenus involontairement, s’ils ont migré dans un pays d’Afrique, s’ils ont travaillé en dessous de leur niveau de qualification et si la durée de leur migration était courte. Dans tous ces cas, travailler à son compte serait alors une possibilité de dernier ressort plutôt qu’un choix pour les individus qui n’ont pas accès aux emplois salariés mais qui se doivent de subvenir aux besoins de leur famille.
Références
[2] BCEAO (2019), Balance des paiements et position extérieure globale - Sénégal 2019, Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest.
[3] BCEAO (2011), Enquête sur les envois de fonds des travailleurs migrants au Sénégal, Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest.
[1] EMN/OCDE (2020), « Impact of COVID-19 on remittances in EU and OECD countries », EMN-OECD Inform, http://www.oecd.org/migration/mig/EMN-OECD-Inform-01122020.pdf.
[8] Mezger, C. et M. Flahaux (2013), « 8 - Dakar, après le retour... Le devenir professionnel des migrants », dans Migrations africaines : le codéveloppement en questions, Armand Colin, https://doi.org/10.3917/arco.beauc.2013.01.0281.
[6] Mously Mbaye, L. (2021), « Remittances and rural credit markets: Evidence from Senegal », Review of Development Economics, vol. 25/1, pp. 183-199, https://doi.org/10.1111/RODE.12727.
[4] Ndiaye, A. et al. (2016), « Migration, Remittances, Labour Market and Human Capital in Senegal », PEP Working Paper, vol. 2016/10, https://doi.org/10.2139/SSRN.3167276.
[5] Randazzo, T. et M. Piracha (2019), « Remittances and household expenditure behaviour: Evidence from Senegal », Economic Modelling, vol. 79, pp. 141-153, https://doi.org/10.1016/J.ECONMOD.2018.10.007.
[7] Vickstrom, E. et C. Beauchemin (2016), « Irregular status, territorial confinement, and blocked transnationalism: legal constraints on circulation and remittances of Senegalese migrants in France, Italy, and Spain », Comparative Migration Studies, vol. 4/1, pp. 1-29, https://doi.org/10.1186/S40878-016-0037-8/FIGURES/3.
Note
← 1. Selon le Manuel de la balance des paiements du FMI (MBP6), les deux postes de la balance des paiements qui constituent les transferts de fonds sont les transferts personnels et la rémunération des salariés. Les transferts personnels font référence aux transferts courants en espèces ou en nature reçus par les résidents en provenance de particuliers dans d’autres pays ; la rémunération des employés désigne les revenus perçus par les non-résidents dans le cadre d’activités frontalières, saisonnières ou de court terme, ainsi que les revenus des travailleurs employés par les ambassades, les organisations internationales et les organisations non gouvernementales. L’ensemble des revenus de ces deux catégories de travailleurs est inclus dans cette définition, qu’il soit transféré ou non dans le pays d’origine. Dans le cas du Mali, plus de 90 % des transferts reçus sont constitués par des transferts personnels.