L’immigration permanente dans les pays de l’UE et de l’OCDE a récemment atteint un niveau record, mais ce phénomène ne devrait pas occulter la présence ancienne des immigrés installés, de leurs enfants et de leurs descendants nés dans le pays. Aujourd'hui, l’OCDE et l’Union européenne accueillent aux alentours de 128 et 58 millions d’immigrés, respectivement, ce qui représente plus de 10 % de leur population. Au sein de l’Union européenne, près des deux tiers des immigrés viennent de pays non membres de l’UE. Ces dix dernières années, la population immigrée a augmenté de 23 % dans l’OCDE et de 28 % dans l’UE.
Cette publication analyse les résultats des immigrés et de leurs enfants en termes d’intégration dans les pays de l’UE et de l’OCDE, ainsi que dans certains pays du G20 non membres de l’OCDE. Elle s’intéresse en particulier à leurs compétences et leur situation sur le marché du travail, à leurs conditions de vie et à leur intégration dans la société d’accueil. Elle fournit en outre des informations de base très complètes sur les caractéristiques des immigrés.
Dans la plupart des domaines, les immigrés sont en général dans une situation économique et sociale moins enviable que les personnes nées dans le pays, même si les différences ont tendance à s’atténuer avec l’allongement de la durée du séjour et à mesure que les immigrés approfondissent leur connaissance du pays d’accueil. L’éducation aide les immigrés à mieux s’intégrer, mais le rendement des études supérieures n’est pas le même pour eux et pour les personnes nées dans le pays. Les immigrés dans les pays européens enregistrent généralement de moins bons résultats que leurs pairs dans d’autres pays de l’OCDE, notamment les immigrés originaires de pays hors UE, ce qui s’explique en partie par leur niveau d’éducation moins élevé en moyenne. Ces dix dernières années, l’intégration des immigrés sur le marché du travail a légèrement progressé dans la plupart des pays de l’OCDE et de l’UE, de même que leur niveau de qualification. Toutefois, de façon générale, les immigrés n’ont pas rattrapé leur retard vis-à-vis des personnes nées dans le pays. Il reste aussi du chemin à parcourir pour parvenir à leur pleine intégration sociale.