Imaginons qu’il faille faire un choix entre plusieurs projets énergétiques impliquant d’investir soit dans une centrale au charbon, soit dans des moyens de production renouvelables tels que des éoliennes. L’analyse coûts-avantages (ACA) constitue l’un des outils analytiques auxquels peuvent avoir recours les décideurs et les analystes pour faire un choix entre ces projets (ou décider de n’en retenir aucun). La première étape peut consister à déterminer quels sont les avantages (définis comme une augmentation du bien-être humain) et les coûts (correspondant à une réduction de ce bien-être) induits par ces projets. Si le principe paraît simple, cette démarche implique de trouver un moyen d’agréger les avantages et coûts sociaux et environnementaux de populations différentes (dans des limites géographiques données) et de leur attribuer une valeur monétaire en tenant compte de leur répartition dans le temps. Pour que l’un des projets soit retenu sur la base du critère coûts-avantages, ses avantages sociaux doivent être supérieurs à ses coûts sociaux.
L’ACA environnementale s’applique aux projets ou politiques visant explicitement à améliorer l’environnement ou ayant de quelque manière qui soit un effet indirect sur les milieux naturels. Les usages de l’ACA et son utilisation dans la formulation des politiques et l’investissement se sont considérablement étendus ces dix dernières années, mais le recours à cet instrument n’est pas aussi généralisé qu’il pourrait l’être, bien qu’il se montre toujours utile dans la prise de décision en matière de politique environnementale et d’investissement.