En Mauritanie, la disposition relative au dépôt local s’applique lorsqu’un Groupe d’EMN a une Entité constitutive établie en Mauritanie qui n’est pas l’Entité mère ultime du Groupe, et la juridiction de résidence de l’Entité mère ultime du Groupe n’a pas conclu d’accord international avec la Mauritanie autorisant l’échange automatique des déclarations pays par pays. La portée de cette condition est plus étendue que celle prévue par le standard minimum qui dispose qu’une juridiction peut demander le dépôt local si « la juridiction où réside l’Entité mère ultime à des fins fiscales a conclu un accord international dont la juridiction concernée est partie, mais n’a pas d’accord éligible entre autorités compétentes en vigueur auquel cette juridiction est partie à la date du dépôt de la déclaration pays par pays ». Selon la législation mauritanienne, le dépôt local peut être demandé lorsqu’il n’existe pas d’accord international en vigueur entre la Mauritanie et la juridiction de résidence de l’Entité mère ultime. Il est recommandé que la Mauritanie modifie son droit primaire ou s’assure que le dépôt local est possible uniquement dans les circonstances autorisées par le standard minimum, notamment pour empêcher le dépôt local en l’absence d’accord international.
S’agissant des conditions dans lesquelles un dépôt local peut être demandé, la législation mauritanienne prévoit que le dépôt local s’applique lorsqu’un Groupe d’EMN a une Entité constitutive établie en Mauritanie qui n’est pas l’Entité mère ultime du Groupe, et la juridiction de l’Entité mère ultime a conclu un accord avec la Mauritanie autorisant l’échange automatique des déclarations pays par pays, mais ne respecte pas les conditions de cet accord. Il convient de déterminer si ces dispositions sont en tous points conformes au standard qui limite le dépôt local aux cas de « défaillance systémique » (suspension pour des raisons autres que celles prévues par les dispositions de cet accord ou négligence persistante à transmettre automatiquement les déclarations pays par pays). Il est recommandé que la Mauritanie modifie son droit primaire ou précise que le dépôt local s’appliquera uniquement en cas de « défaillance systémique ».
La Mauritanie a mis en place dans sa législation une obligation de dépôt local même s’il ne remplit pas encore l’ensemble des critères de cohérence, de confidentialité et d’usage approprié. Il est par conséquent recommandé que la Mauritanie prenne des mesures pour faire en sorte que le dépôt local n’intervienne que dans les circonstances admises par le standard minimum.