La Suisse a fait preuve de résilience dans le contexte de la pandémie et des turbulences survenues sur les marchés de l’énergie au lendemain du déclenchement de la guerre d’agression menée par la Russie contre l’Ukraine. Les perspectives économiques du pays sont toutefois entachées d’incertitude, sur fond de resserrement des conditions de financement et de ralentissement de la croissance mondiale.
L’activité économique ralentit. La faiblesse de la demande extérieure, le durcissement des conditions de financement et l’aggravation des incertitudes pèsent sur l’économie suisse. La production manufacturière a marqué le pas et les perspectives sont en demi-teinte. Le climat économique reste dégradé.
L’inflation est revenue dans la fourchette de 0-2 % retenue comme objectif, mais des tensions inflationnistes subsistent. La hausse des prix à l’importation a reflué, mais la progression des prix des biens et services intérieurs reste importante. Les anticipations d’inflation à court terme s’établissent toujours au niveau de la limite supérieure de la fourchette cible de 0-2 %. Le marché du travail demeure dynamique : le taux de chômage avoisine 4 % et le taux d’emplois vacants est élevé. Les salaires réels continuent d’enregistrer une croissance négative.
La croissance du PIB réel devrait rester inférieure à son niveau potentiel en 2024, avant de rebondir en 2025. L’orientation restrictive de la politique monétaire au niveau tant national qu’international continuera de peser sur l’activité mondiale et sur la demande intérieure. L’inflation, tirée par l’augmentation attendue des loyers et des prix de l’électricité, grimpera temporairement au-dessus de 2 % au fil de 2024, avant de se modérer vers le début de 2025. La croissance de la consommation intérieure sera atone. Le taux de chômage augmentera légèrement pour s’établir à 4.4 % en 2025.