Si le nombre des naissances d’entreprises sans salarié est généralement plus élevé que celui des naissances d’entreprises employant des salariés, cette première catégorie représentait dans la plupart des économies de l’OCDE une proportion plus faible des créations d’emplois totales en 2014.
La majorité des nouvelles entreprises employant des salariés dans les économies de l’OCDE comptent entre un et quatre salariés. Le nombre moyen de personnes qui y sont employées est généralement plus élevé dans l’industrie que dans les services, du fait des économies d’échelle.
La taille moyenne des nouvelles entreprises employant des salariés est globalement similaire dans tous les pays dans le secteur des services. Des différences plus marquées existent dans l’industrie. La taille moyenne des nouvelles entreprises créées dans l’industrie aux États-Unis était trois fois supérieure à celles créées en Italie en 2014.
Dans pratiquement tous les pays, les taux de naissance sont plus élevés dans les secteurs de la construction et des services, en particulier dans les activités d’hébergement et de restauration, et dans les activités professionnelles, scientifiques et techniques, que dans l’industrie, une différence qui s’explique en partie par des coûts d’entrée en capital fixe moins élevés.
Panorama de l'entrepreneuriat 2017
Naissances d’entreprises
À savoir
Pertinence
La naissance de nouvelles entreprises est un indicateur clé du dynamisme des entreprises. Elle renseigne sur une dimension importante de l’entrepreneuriat dans un pays, à savoir la capacité de créer une activité entièrement nouvelle. Les nouvelles entreprises sont considérées comme des moteurs essentiels de la croissance en raison de leur contribution disproportionnée à la création globale d’emplois et de l’effet stimulateur sur la productivité associé au rythme soutenu de leurs entrées et sorties.
Définitions
La naissance d’une entreprise employant des salariés désigne la naissance d’une entreprise comptant au moins un salarié. Cette population comprend d’une part les entreprises « nouvellement nées », c’est-à-dire les entités nouvelles déclarant au moins un salarié au cours de leur première année d’existence ; et d’autre part celles qui, alors qu’elles existaient mais n’employaient pas de salarié avant l’année considérée, ont déclaré au moins un salarié durant l’année en cours, à savoir leur année de naissance. Les naissances d’entreprises employant des salariés n’incluent pas les entrées survenues dans la population à la suite de fusions, dissolutions, scissions ou restructurations au sein d’un groupe d’entreprises. De même, ne sont pas comprises les entrées dans une sous-population qui ne résultent que d’un changement d’activité.
Le taux de naissance des entreprises employant des salariés correspond au nombre de naissances d’entreprises employant des salariés exprimé en pourcentage de la population des entreprises actives comptant au moins un salarié. Le taux de naissance dans un secteur x est mesuré en pourcentage des entreprises actives du secteur x comptant au moins un salarié.
La naissance d’une entreprise sans salarié désigne la naissance d’une entreprise sans salarié. Le taux de naissance des entreprises sans salarié correspond au nombre de naissances d’entreprises sans salarié en pourcentage de la population d’entreprises actives sans salarié.
L’effectif moyen dans les entreprises créées employant des salariés s’obtient en divisant le nombre de personnes occupées dans des entreprises créées en t par le nombre d’entreprises créées en t.
Informations sur les données concernant Israël : http://dx.doi.org/10.1787/888932315602.
Comparabilité
Les indicateurs concernant les « entreprises employant des salariés » dépendent moins du champ couvert par les registres d’entreprises que ceux couvrant toutes les entreprises. Dans de nombreux pays, les principales sources de données utilisées par ces registres sont les registres administratifs fiscaux et de l’emploi, qui amènent souvent à ne prendre en compte que les entreprises affichant un certain seuil de chiffre d’affaires et/ou d’effectif. Une économie dans laquelle les seuils sont relativement élevés devrait donc logiquement afficher des statistiques de naissance inférieures à celles des économies de même type dotées de seuils plus bas. En outre, les seuils, notamment les seuils de nature monétaire, peuvent évoluer dans le temps en fonction par exemple de l’inflation et de la politique budgétaire. L’utilisation du seuil d’un salarié améliore la comparabilité car elle permet d’exclure les très petites unités, qui sont les plus sujettes aux variations de seuil.
Le concept de naissance d’entreprises employant des salariés pose toutefois des problèmes. De nombreux pays ont une population non négligeable de travailleurs indépendants propriétaires d’une entreprise qui n’emploie aucun salarié. Si un pays met en place des incitations pour que les travailleurs indépendants se salarient dans leur propre entreprise, le nombre total de naissances d’entreprises employant des salariés augmentera, ce qui risque de fausser les comparaisons chronologiques et internationales, même si le changement est minime d’un point de vue économique et entrepreneurial.
Les données pour le Canada, les États-Unis et Israël font référence au nombre d’employés. Au Graphique 4.1, les données font uniquement référence à la population des entreprises employant des salariés pour le Brésil, le Canada, les États-Unis, Israël et la Nouvelle-Zélande.
Pour l’Australie, la Corée et le Mexique, les naissances d’entreprises et les indicateurs connexes ne tiennent pas compte des entreprises sans salarié qui sont devenues des entreprises employant au moins un salarié. Autrement dit, lorsqu’une entreprise sans salarié devient une entreprise employant des salariés, ce changement de statut n’est pas considéré comme une « naissance d’entreprise employant des salariés ».
Source
OCDE, Statistiques structurelles et démographiques des entreprises (SDBS) (base de données), http://dx.doi.org/10.1787/sdbs-data-fr.
Counts of Australian Businesses, including Entries and Exits. 8165.0, http://dx.doi.org/10.1787/sdbs-data-fr.
Pour en savoir plus
Ahmad, N. (2006), « A Proposed Framework for Business Demography Statistics », OECD Statistics Working Papers, vol. 2006, n°3, Éditions OCDE, Paris, http://dx.doi.org/10.1787/145777872685.
OCDE/Eurostat (2008), Eurostat-OECD Manual on Business Demography Statistics, Éditions OCDE, Paris, http://dx.doi.org/10.1787/9789264041882-en.