Le nombre d’entreprises soutenues financièrement à l’aide de capital-risque est très faible, et représente généralement un pourcentage minime du total des naissances d’entreprises au cours d’une année donnée. Dans la plupart des pays de l’OCDE, les entreprises financées à l’aide de capital-risque ont représenté moins de 1 % du total des naissances d’entreprises en 2016.
En 2016, l’investissement moyen par entreprise a été supérieur à 5 millions USD au Canada, aux États-Unis, en Irlande et en Israël, alors que dans les quatre grandes économies de la zone euro – l’Allemagne, l’Espagne, la France et l’Italie, il a été compris dans une fourchette de 1 à 2 millions USD.
De 2007 à 2016, le pourcentage des investissements de capital-risque dans des entreprises de moins de 20 salariés est passé de 30 % à 40 % en Europe.
Panorama de l'entrepreneuriat 2017
Investissements de capital-risque par entreprise bénéficiaire
À savoir
Pertinence
Le capital-risque est une forme de capital-investissement particulièrement importante pour les jeunes entreprises présentant un potentiel d’innovation et de croissance, mais dont le modèle économique n’a pas encore fait ses preuves et qui n’ont pas d’historique d’activité ; il remplace ou complète les financements bancaires classiques. Le développement de cette forme de financement est considéré comme une condition-cadre importante pour stimuler l’entrepreneuriat innovant.
Définitions
Les entreprises financées par le capital-risque (sociétés de portefeuille ou sociétés émettrices) sont de nouvelles ou jeunes entreprises qui sont (en partie ou totalement) financées par du capital-risque.
Les entreprises financées par le capital-risque à différents stades de développement correspondent aux pourcentages d’entreprises financées par du capital-risque en fonction de leur stade de développement, tel qu’harmonisé par l’OCDE (préamorçage/amorçage ; démarrage/autre stade de développement initial ; stade de développement ultérieur). Voir Tableau C.2, Annexe C).
La moyenne des investissements de capital-risque par entreprise est le ratio entre le total des investissements de capital-risque dans un pays et le nombre d’entreprises financées par du capital-risque dans ce pays.
La proportion d’entreprises financées par du capital-risque est obtenue en calculant le nombre d’entreprises qui ont reçu du capital-risque sur 1 000 naissances d’entreprises employant des salarié.
La tendance-cycle rend compte sous une forme combinée des mouvements de long terme (tendance) et des mouvements de moyen à long terme (cycle) dans la série originale (voir http://stats.oecd.org/glossary/detail.asp?ID=6693).
Informations sur les données concernant Israël : http://dx.doi.org/10.1787/888932315602.
Comparabilité
Il n’existe pas de définition internationale standard du capital-risque ou de la ventilation des investissements correspondants en fonction du stade de développement. De surcroît, la méthode de collecte des données diffère selon les pays.
Les données relatives au capital-risque proviennent principalement d’associations nationales ou régionales d’investisseurs de capital-risque qui les produisent elles-mêmes, dans certains cas avec le soutien de fournisseurs de données commerciales, à l’exception de l’Australie, où les statistiques sur le capital-risque sont recueillies et publiées par l’office statistique national australien.
Les statistiques présentées correspondent à l’agrégation de données sur les investissements en fonction de la localisation des sociétés de portefeuille, quelle que soit celle des sociétés de capitalinvestissement, sauf pour l’Australie, la Corée et le Japon, où les données se rapportent au lieu d’implantation des sociétés de capital-risque.
Pour Israël, les données concernent uniquement les entreprises financées par du capital-risque qui appartiennent au secteur de la haute technologie. Les données relatives aux États Unis englobent aussi les investissements de capital-risque réalisés par des entreprises qui ne sont pas des sociétés de capital-risque, à l’exclusion des investissements financés à 100 % par des entreprises et/ou des business angels ; de plus, les données se réfèrent au nombre d’opérations plutôt qu’au nombre d’entreprises bénéficiaires. Celles relatives à l’Australie, au Japon et à la Nouvelle Zélande font référence à l’année budgétaire. Pour l’Europe, elles incluent seulement les investissements de capital-risque (amorçage, démarrage et phase ultérieure de développement) réalisés par des gestionnaires de fond conventionnels tels que les fonds de capital-investissement réalisant des investissements directs, les fonds mezzanine de capitalinvestissement, les fonds de co-investissement ou les fonds de sauvetage/de retournement ; les investissements réalisés par des business angels, des incubateurs, des fonds d’infrastructure, des fonds immobiliers, des fonds de créances sinistrées, des fonds de fonds primaires ou les fonds de fonds secondaires sont exclus de ces données ; le montant des investissements ne rend compte que du montant des capitaux propres investis par les gestionnaires de fond conventionnels et non de la valeur du cycle de financement dans son ensemble. Le capital-développement ou le capital destiné à financer le rachat d’entreprises par leurs cadres ou leurs salariés, actuellement ou auparavant financées à l’aide de capital-risque ne sont pas non plus inclus.
Dans la Base de données de l’OCDE sur le financement de l’entrepreneuriat, le capital-risque correspond à la somme du capital-risque investi au stade de développement initial (qui comprend le préamorçage, l’amorçage, le démarrage et les autres stades de développement initial) et au stade de développement ultérieur. Comme les diverses associations d’investisseurs de capital-risque et autres fournisseurs de données n’utilisent pas de définition harmonisée des stades d’investissement du capital-risque, les données d’origine ont été agrégées à nouveau de manière à correspondre à la classification du capital-risque par stades de développement de l’OCDE. L’Afrique du Sud, la Corée, la Fédération de Russie et la Nouvelle-Zélande ne fournissent pas de ventilations du capital-risque par stade de développement qui permettraient de réaliser des comparaisons internationales valables.
L’Annexe C présente la liste des sources de données par pays ; le Tableau C.2 présente les correspondances entre les données d’origine et les données harmonisées par l’OCDE de la ventilation du capital-risque par stade de développement.
Source
Base de données de l’OCDE sur le financement de l’entrepreneuriat.
Pour en savoir plus
OCDE (2017), Financing SMEs and Entrepreneurs 2017: An OECD Scoreboard, Éditions OCDE, Paris. http://dx.doi.org/10.1787/fin_sme_ent-2017-en.
OCDE (2015), New Approaches to SME and Entrepreneurship Financing: Broadening the Range of Instruments, Éditions OCDE, Paris. http://dx.doi.org/10.1787/9789264240957-en.
Tableau 7.2. Nombre d’entreprises financées par du capital-risque
Pays |
2010 |
2016 |
Pays |
2010 |
2016 |
---|---|---|---|---|---|
Grèce |
2 |
0 |
Italie |
77 |
83 |
Luxembourg |
7 |
2 |
Norvège |
131 |
88 |
Slovénie |
1 |
2 |
Israël (2014) |
274 |
158 |
République tchèque |
3 |
9 |
Finlande |
159 |
164 |
Estonie |
15 |
13 |
Pays-Bas |
169 |
204 |
Lettonie |
4 |
23 |
Australie |
176 |
226 |
République slovaque |
11 |
27 |
Royaume-Uni |
383 |
257 |
Irlande |
57 |
35 |
Suède |
329 |
262 |
Autriche |
65 |
38 |
Espagne |
258 |
432 |
Portugal |
44 |
45 |
Canada |
344 |
435 |
Pologne |
12 |
46 |
France |
452 |
621 |
Danemark |
74 |
64 |
Allemagne |
991 |
663 |
Belgique |
49 |
66 |
Corée |
382 |
902 |
Hongrie |
11 |
73 |
États-Unis |
4311 |
6009 |
Suisse |
87 |
77 |