La proportion d’entreprises participant aux échanges internationaux varie considérablement d’un pays à l’autre, s’établissant entre 10 % et 40 % pour les exportations et entre 10 % et 70 % pour les importations. Ces proportions sont généralement plus élevées dans les petits pays, en raison de la taille limitée du marché intérieur, mais là aussi on observe des écarts importants entre les pays.
Dans la quasi-totalité des pays et toutes classes de taille confondues, le nombre d’entreprises importatrices est généralement plus élevé que le nombre d’entreprises exportatrices, à l’exception notable des États-Unis où la situation est inverse pour toutes les catégories de PME.
Il existe des écarts importants entre les PME de tailles différentes en ce qui concerne leur participation aux échanges internationaux. En moyenne, 15 % des microentreprises commercent avec l’étranger, contre 60 % pour les petites entreprises et 80 % pour les entreprises de taille moyenne.
Les 100 premières entreprises exportatrices représentent une part significative des exportations dans tous les pays, allant d’environ un quart environ en Italie à plus de 90 % au Luxembourg.
Panorama de l'entrepreneuriat 2017
Concentration des échanges
À savoir
Pertinence
La fragmentation internationale de la production a alimenté l’essor des chaînes de valeur mondiales au cours des dernières décennies, et s’est accompagnée d’une augmentation des échanges de biens intermédiaires. Des différences persistent toutefois d’un pays à l’autre en termes de niveau d’intégration, en particulier pour les PME, et de pénétration du ou des marché(s). Une présence sur divers marchés indique bien souvent l’existence d’avantages comparatifs et une résistance aux chocs affectant la demande.
Définitions
L’utilisation de statistiques de sources douanières sur les échanges de biens vise à saisir tout mouvement de marchandises à la frontière d’un pays, dans le sens sortant (exportations) et entrant (importations). Cette méthode mesure les flux physiques bidirectionnels de marchandises traversant la frontière, conformément à la norme internationale définie dans les « Statistiques du commerce international de marchandises : Concepts et définitions, 2010 » des Nations Unies (New York, 2010).
Les notions clés de cette méthode sont les suivantes : s’agissant des exportations, la destination finale connue d’une marchandise exportée détermine le partenaire commercial de l’entreprise exportatrice ; en ce qui concerne les importations, le pays où la marchandise est extraite, produite ou a subi sa dernière transformation (autrement dit, le pays d’origine) détermine le partenaire commercial de l’entreprise importatrice.
Les statistiques classiques du commerce international décrivent les flux commerciaux entre les pays en les ventilant par types de biens et de services. Les données issues de la base de données de l’OCDE du Commerce par caractéristiques d’entreprise (CCE) utilisent comme critère de ventilation les caractéristiques des entreprises actrices du commerce international.
La proportion d’exportateurs (d’importateurs) correspond au nombre d’entreprises exportatrices (importatrices) rapporté au nombre total d’entreprises. La proportion d’exportateurs-importateurs correspond au nombre d’entreprises qui sont à la fois exportatrices et importatrices parmi les entreprises exportatrices ou importatrices.
La concentration des exportations parmi les entreprises exportatrices correspond au rapport entre la valeur des exportations par tranche (les 10 premières entreprises exportatrices, de la 11e à la 50e, et de la 51e à la 100e) et la valeur totale des exportations.
Le pourcentage de la valeur des exportations vers x pays partenaires est le ratio de la valeur des exportations par entreprise ayant x pays partenaires rapportée à la valeur totale des exportations.
Comparabilité
Les données qui reflètent uniquement les circuits d’exportation (et d’importation) directs peuvent conduire à sous-estimer le véritable niveau d’intégration au sein des chaînes de valeur mondiales, en particulier par taille d’entreprise. À titre d’exemple, des PME situées en amont produisant des biens et services intermédiaires peuvent participer aux chaînes de valeur mondiales en fournissant de grandes entreprises exportatrices. De même, un certain nombre de petites entreprises peuvent exporter (et importer) par l’intermédiaire de grossistes.
Il n’est pas toujours possible de trouver, pour chaque entreprise, une concordance entre les registres de commerce et les registres d’entreprises. En règle générale, les défauts de concordance concernent des petites entreprises, comme le suggère les faibles valeurs moyennes des échanges de ces entreprises non ventilées. Pour cette raison, les Graphique 5.1 Graphique 5.2 incluent toutes les entreprises non ventilées dans la population des PME, ainsi que la valeur de leurs échanges.
Les données présentées dans les Graphique 5.1, Graphique 5.2 Graphique 5.4 proviennent de deux bases de données de l’OCDE : la base de données des Statistiques structurelles et démographiques des entreprises et la base de données du Commerce par caractéristiques d’entreprise. La couverture des entreprises dans ces deux bases de données peut ne pas coïncider si différents seuils sont pris en compte ou si des unités statistiques différentes sont utilisées pour enregistrer le nombre d’entreprises.
Sources
Statistiques structurelles et démographiques des entreprises (base de données de l’OCDE), http://dx.doi.org/10.1787/sdbs-data-fr.
Base de données de l’OCDE sur le commerce international par caractéristiques économiques des entreprises (CCE), http://stats.oecd.org/Index.aspx?DataSetCode=TEC1_REV4.
Pour en savoir plus
Conseil nordique des Ministres et OCDE (2016), Nordic Countries in Global Value Chains 2016, http://www.dst.dk/Site/Dst/Udgivelser/GetPubFile.aspx?id=28140&sid=nordglobchains.
OCDE et Groupe de la Banque mondiale (2015) « Inclusive Global Value Chains. Policy options in trade and complementary areas for GVC: Integration by small and medium enterprises and low-income developing countries », https://www.oecd.org/trade/OECD-WBG-g20-gvc-report-2015.pdf.