Dans les pays de l’OCDE, l’enseignement fondamental est généralisé : les taux de scolarisation sont partout égaux ou supérieurs à 95 % entre l’âge de 6 et 14 ans. Par ailleurs, 84 % des 15-19 ans sont en moyenne scolarisés dans les pays de l’OCDE. Ce pourcentage est le plus élevé en Belgique, en Irlande et en Slovénie, où il atteint 94 % dans l’ensemble (voir le Tableau B1.1).
Tous niveaux d’enseignement confondus, le taux de scolarisation des 20-24 ans est 7 points de pourcentage plus élevé chez les femmes que chez les hommes. C’est en Slovénie que la différence de taux est la plus élevée (20 points de pourcentage) ; elle est élevée aussi en Argentine, en Israël et en Pologne (15 points de pourcentage au moins) (voir le Graphique B1.1).
Dans les pays de l’OCDE dont les données sont disponibles, les garçons sont dans l’ensemble plus susceptibles de redoubler que les filles ; leur pourcentage dans l’effectif de redoublants atteint en moyenne 61 % dans le premier cycle de l’enseignement secondaire et 57 % dans le deuxième cycle de l’enseignement secondaire (voir le Graphique B1.2).
Regards sur l’éducation 2021
Indicateur B1. Quels sont les effectifs scolarisés ?
Faits marquants
Contexte
Les parcours scolaires peuvent varier tant entre les pays qu’au sein même des pays. Ils sont probablement les plus similaires dans l’enseignement primaire et l’enseignement secondaire. La scolarité obligatoire est relativement homogène dans l’ensemble dans l’enseignement primaire et le premier cycle de l’enseignement secondaire. Toutefois, comme les préférences, les besoins et les aptitudes de chacun varient, la plupart des systèmes d’éducation tentent de proposer des filières et des modes de scolarisation différents, en particulier dans le deuxième cycle de l’enseignement secondaire et l’enseignement tertiaire.
Offrir à tous des possibilités adaptées d’atteindre un bon niveau de formation est un enjeu capital, qui dépend de la capacité de chacun de progresser de niveau en niveau dans le système d’éducation. Le développement et le renforcement des filières générale et professionnelle dans le deuxième cycle de l’enseignement secondaire permettent de rendre l’éducation plus inclusive et plus attractive, puisque personne n’a ni les mêmes préférences, ni les mêmes aptitudes. L’éducation et la formation professionnelles (EFP) séduisent les jeunes plus intéressés par des métiers concrets ou plus pressés d’entrer sur le marché du travail (OCDE, 2020[1]). Dans de nombreux systèmes d’éducation, l’EFP permet à des adultes de reprendre des études pour acquérir des compétences qui améliorent leur employabilité.
Dans une certaine mesure, la filière choisie dans le deuxième cycle de l’enseignement secondaire conditionne la suite du parcours scolaire. Les diplômés du deuxième cycle de l’enseignement secondaire ont accès à l’enseignement post-secondaire non tertiaire (si ce niveau existe) et à l’enseignement tertiaire. Les diplômés du deuxième cycle de l’enseignement secondaire ou de l’enseignement post-secondaire non tertiaire, qui est essentiellement à vocation professionnelle, ont la possibilité d’entrer plus tôt dans la vie active, mais poursuivre des études à des niveaux d’enseignement supérieurs offre souvent de meilleures perspectives financières et de meilleurs débouchés sur le marché du travail (voir les indicateurs A3 et A4). L’enseignement tertiaire est désormais un élément moteur majeur de la dynamique économique et sociétale. Les changements profonds intervenus sur le marché du travail au cours des dernières décennies donnent à penser que les plus instruits continuent (et continueront) à tirer leur épingle du jeu dans une économie de plus en plus fondée sur le savoir. Il s’ensuit qu’offrir à une grande partie de la population la possibilité de suivre une formation tertiaire de qualité et proposer des cursus qui suivent l’évolution rapide des besoins sur le marché du travail compte parmi les grands défis à relever par les établissements d’enseignement tertiaire et, plus généralement, les systèmes d’éducation.
Autres faits marquants
Dans plus de la moitié des pays dont les données sont disponibles, le taux de scolarisation des 15-19 ans varie plus entre les entités infranationales qu’entre les pays de l’OCDE. Il est le plus uniforme au Chili, en Finlande, en Irlande, en Norvège, aux Pays-Bas et en Suède, où la différence de taux entre les régions où il est le plus et le moins élevé est ténue (au plus 7 points de pourcentage) (voir Graphique B1.3).
Il est moins fréquent d’être scolarisé l’âge venant, car les jeunes finissent leurs études et entrent dans la vie active : le taux de scolarisation s’élève en moyenne à 16 % chez les 25-29 ans, à 6 % chez les 30-39 ans et à 2 % chez les 40-64 ans dans les pays de l’OCDE (voir le Tableau B1.1).
Le pourcentage de redoublants varie dans une grande mesure entre les pays et entre les niveaux d’enseignement. En filière générale de l’enseignement secondaire, il atteint respectivement 2 % et 3 % dans le premier et le deuxième cycle. Le redoublement est plus fréquent dans le deuxième que dans le premier cycle de l’enseignement secondaire, en particulier en Autriche, en Belgique, en Espagne, au Portugal et en République tchèque, où les redoublants représentent au moins 7 % de l’effectif scolarisé (Graphique B1.2).
Le taux de scolarisation est le moins uniforme en Corée, en Hongrie et en République tchèque, où la différence de taux entre les régions les mieux loties et les plus mal loties atteint 33 points de pourcentage au moins chez les 15-19 ans (voir le Graphique B1.3).
Analyse
Scolarité obligatoire
Dans les pays de l’OCDE, la scolarité obligatoire débute généralement avec l’enseignement primaire, à l’âge de 6 ans (voir le tableau X1.5 à l’annexe 1). Elle commence plus tôt dans un tiers environ des pays membres et partenaires de l’OCDE, mais plus tard, à l’âge de 7 ans, en Afrique du Sud, en Estonie, en Fédération de Russie, en Finlande, en Indonésie et en Lituanie. Elle se termine généralement avant la fin ou à la fin du deuxième cycle de l’enseignement secondaire, à l’âge de 16 ans en moyenne dans les pays de l’OCDE, un âge qui varie entre 13 ans (en Indonésie), 14 ans (en Corée) et 18 ans (en Allemagne, en Belgique, au Chili et au Portugal). En Slovénie, la scolarité obligatoire se termine à 14 ans après le programme intégré d’enseignement primaire et du second cycle du secondaire. Aux Pays-Bas, il existe une forme partielle de scolarité obligatoire (deux journées de classe minimum par semaine) entre l’âge de 16 et 18 ans ou jusqu’à l’obtention d’un diplôme. Toutefois, les taux de scolarisation restent élevés au-delà de la scolarité obligatoire dans un certain nombre de pays. Dans les pays de l’OCDE, la scolarisation est généralisée (le taux de scolarisation est supérieur à 90 % dans un groupe d’âge) pendant 14 ans en moyenne, entre l’âge de 4 et 17 ans. Elle est généralisée pendant 11 à 16 ans dans la plupart des pays et même pendant 17 ans en Norvège. Elle ne l’est pas aussi longtemps en Colombie, au Mexique, en République slovaque et en Turquie et, parmi les pays partenaires, en Afrique du Sud, en Arabie saoudite et en Indonésie (voir le Tableau B1.1).
Dans la quasi-totalité des pays de l’OCDE, le taux de scolarisation à l’âge de 4 et 5 ans était supérieur à 90 % en 2019. La scolarité débute relativement tôt dans les pays de l’OCDE et la scolarisation est généralisée à l’âge de 3 ans dans un tiers des pays environ. Elle est même généralisée à l’âge de 2 ans en Corée, en Islande, en Norvège et en Suède (voir l’indicateur B2). La scolarisation est généralisée à l’âge de 5 ans dans d’autres pays de l’OCDE, mais à l’âge de 6 ans seulement en Finlande, en République slovaque et en Turquie. La scolarité obligatoire couvre l’enseignement primaire et le premier cycle de l’enseignement secondaire dans tous les pays de l’OCDE. Elle couvre aussi tout ou partie du deuxième cycle de l’enseignement secondaire dans la plupart d’entre eux, selon les groupes d’âge théoriques correspondant aux différents niveaux d’enseignement dans chaque pays. L’enseignement fondamental est généralisé : les taux de scolarisation sont égaux ou supérieurs à 95 % entre l’âge de 6 et 14 ans dans tous les pays de l’OCDE (voir le Tableau B1.1).
Taux de scolarisation entre l’âge de 15 et 19 ans
Au cours de ces dernières années, les pays ont diversifié les formations dans le deuxième cycle de l’enseignement secondaire. Cette diversification résulte à la fois de l’accroissement de la demande à ce niveau d’enseignement et de l’évolution des cursus et des besoins sur le marché du travail. La tendance au décloisonnement entre la filière générale et la filière professionnelle a entraîné l’apparition de formations plus globales combinant les deux filières et, donc, de parcours plus flexibles vers des études supérieures ou le marché du travail.
En moyenne, 84 % des 15-19 ans sont scolarisés dans les pays de l’OCDE. Ce pourcentage est le plus élevé en Belgique, en Irlande et en Slovénie, où il atteint 94 % dans l’ensemble. Les taux de scolarisation des 15-19 ans ont augmenté de 1 point de pourcentage au moins entre 2013 et 2019. C’est en Italie et au Mexique qu’ils ont le plus progressé (de 8 points de pourcentage au moins). Les taux de scolarisation des 15-19 ans n’ont cependant pas augmenté dans tous les pays de l’OCDE : ils ont par exemple diminué de plus de 3 points de pourcentage en Allemagne, en Hongrie et en Islande (voir le Tableau B1.1).
Chez les 15-16 ans (qui en sont généralement arrivés au deuxième cycle de l’enseignement secondaire), le taux de scolarisation de 2019 atteint 94 % en moyenne dans les pays de l’OCDE. Le taux de scolarisation à l’âge de 17 ans s’établit à 90 % en moyenne dans les pays de l’OCDE ; il atteint même 100 % en Irlande et au Portugal. Par contre, moins de 70 % des jeunes sont scolarisés à l’âge de 17 ans en Colombie, au Costa Rica et au Mexique. Les taux de scolarisation commencent à diminuer fortement à partir de 18 ans : Dans les pays de l’OCDE, le taux de scolarisation des jeunes de 18 ans s’élève en moyenne à 75 % dans l’enseignement secondaire, post-secondaire non tertiaire ou tertiaire. La baisse des taux de scolarisation dans ce groupe d’âge coïncide avec la fin du deuxième cycle de l’enseignement secondaire. Le taux de scolarisation diminue de 25 points de pourcentage au moins entre l’âge de 17 et 18 ans au Chili, en Corée, en Israël et en Turquie. Il diminue aussi à l’âge de 19 ans pour s’établir à 60 % en moyenne dans les pays de l’OCDE (voir le Tableau B1.3).
L’effectif scolarisé à chaque niveau d’enseignement et à chaque âge illustre la diversité des systèmes d’éducation et des parcours scolaires dans les différents pays. L’âge venant, les jeunes accèdent à des niveaux d’enseignement supérieurs ou s’orientent vers d’autres formations, et le taux de scolarisation diminue dans le deuxième cycle de l’enseignement secondaire, toutes filières (générale et professionnelle) confondues. Selon la structure des systèmes d’éducation, l’enseignement post-secondaire non tertiaire ou tertiaire est accessible dès l’âge de 17 ans dans les pays de l’OCDE. Toutefois, ces deux niveaux d’enseignement restent l’exception à cet âge, puisqu’en moyenne, 88 % des jeunes sont encore scolarisés dans l’enseignement secondaire à l’âge de 17 ans dans les pays de l’OCDE. Les parcours commencent à se diversifier sensiblement à partir de l’âge de 18 ans, même si l’âge de la transition entre le deuxième cycle de l’enseignement secondaire et l’enseignement tertiaire varie fortement entre les pays. Le pourcentage de jeunes encore dans le deuxième cycle de l’enseignement secondaire à l’âge de 18 ans est égal ou supérieur à 90 % en Finlande, en Norvège, en Pologne, en Slovénie et en Suède, mais le pourcentage de jeunes déjà dans l’enseignement tertiaire est égal ou supérieur à 50 % à 18 ans en Grèce et en Corée. En moyenne, 24 % des jeunes sont encore scolarisés dans l’enseignement secondaire à l’âge de 19 ans dans les pays de l’OCDE. Le pourcentage de jeunes encore scolarisés dans l’enseignement secondaire à l’âge de 19 ans est toutefois égal ou supérieur à 50 % au Danemark et en Islande. Ces pourcentages élevés s’expliquent en partie par la structure du système d’éducation et les bons débouchés qu’offrent sur le marché du travail les formations professionnelles dans le deuxième cycle de l’enseignement secondaire, ce qui rend ces formations plus attractives que l’enseignement tertiaire. À l’âge de 19 ans, le taux de scolarisation dans l’enseignement tertiaire s’établit en moyenne à 34 % dans les pays de l’OCDE ; il atteint 5 % seulement au Luxembourg (où ce taux peu élevé s’explique en grande partie par le nombre élevé d’étudiants en formation à l’étranger), mais 73 % en Corée (voir le Tableau B1.3).
Le taux de scolarisation dans le cadre institutionnel varie selon le sexe : le taux féminin est supérieur au taux masculin dans la quasi-totalité des groupes d’âge et à tous les niveaux d’enseignement. Toutefois, ce taux ne varie que de 2 points de pourcentage en moyenne entre les hommes et les femmes entre l’âge de 15 et 19 ans dans les pays de l’OCDE. La différence de taux s’établit à 5 points de pourcentage en Israël et est légèrement négative (c’est-à-dire favorable aux hommes) en Allemagne, au Danemark, en Finlande, en Suède, en Suisse et en Turquie (voir le Graphique B1.1). Dans ce groupe d’âge, le taux de scolarisation varie le plus entre les hommes et les femmes dans l’enseignement tertiaire en Australie, en Autriche, en Belgique et aux États-Unis et dans le deuxième cycle de l’enseignement secondaire et l’enseignement post-secondaire non tertiaire au Luxembourg, où il est au moins 6 points de pourcentage plus élevé chez les femmes que chez les hommes (voir le Tableau B1.2).
Les taux de scolarisation moins élevés sont souvent associés au décrochage scolaire et, indirectement, à de moins bons résultats scolaires et au redoublement. Les femmes affichent des taux de scolarisation supérieurs et de meilleurs résultats scolaires, tandis que les hommes sont plus exposés au redoublement. Le taux de redoublement est dans l’ensemble peu élevé dans les pays de l’OCDE, mais sa variation entre les sexes pourrait contribuer à expliquer les différences de taux de scolarisation et de résultats scolaires entre les femmes et les hommes (voir l’Encadré B1.1).
Encadré B1.1. Variation internationale du redoublement
Terminer au fur et à mesure des niveaux d’enseignement de la CITE permet aux jeunes d’accéder à des niveaux d’enseignement supérieurs et de bénéficier de meilleurs débouchés sur le marché du travail pendant toute leur carrière. Parallèlement, le décrochage scolaire ou le redoublement peut entraîner un arrêt complet des études et réduire l’employabilité des jeunes et diminuer l’utilité sociale et les moyens humains, matériels et financiers des systèmes d’éducation (apprentissage, usage des infrastructures scolaires et temps de travail des enseignants) (Bureau international d'éducation de l'UNESCO, 1970[2]).
L’équité de l’éducation peut être liée aux politiques que les établissements adoptent pour répartir et sélectionner les élèves. Le redoublement, à savoir le fait de suivre une fois de plus la même année d’études, sert à laisser aux élèves en difficulté plus de temps pour assimiler la matière avant de passer en classe supérieure (et à empêcher qu’ils abandonnent leurs études). Le redoublement peut se révéler inefficace pour améliorer les résultats des jeunes peu performants à court terme selon la littérature (OCDE, 2019[3]), mais le redoublement précoce peut être plus utile que le redoublement tardif, et les redoublants peuvent rattraper leur retard après quelques années (Fruehwirth, Navarro et Takahashi, 2016[4]).
Les garçons et les élèves issus de l’immigration sont plus susceptibles de redoubler ; les élèves défavorisés sur le plan socio-économique sont également plus susceptibles de redoubler que les élèves favorisés (OCDE, 2019[3]), ce qui peut perpétuer des inégalités socio-économiques. Les taux de réussite sont généralement inférieurs chez les élèves issus d’un milieu défavorisé (les immigrés de la première génération ainsi que ceux dont les parents sont peu instruits)
Le traitement que les systèmes d’éducation réservent aux redoublants varie parfois dans une grande mesure entre les pays et au sein même de ceux-ci, selon les niveaux et les filières d’enseignement, les zones urbaines et rurales, la situation socio-économique ou d’autres facteurs. Les redoublants tendent à se concentrer dans les deux dernières années des niveaux d’enseignement dans la plupart des pays, mais sont plus uniformément répartis entre les années d’études dans d’autres pays. Dans un plus petit nombre de pays, le redoublement est limité par la loi et la réglementation scolaire, et le concept de redoublement n’existe même pas, en particulier aux niveaux d’enseignement inférieurs. Dans l’enseignement secondaire, c’est le cas dans le premier cycle en Norvège, dans le deuxième cycle en Finlande et dans les deux cycles au Royaume-Uni. Au Canada, les élèves scolarisés dans l’enseignement secondaire ne recommencent que les cours auxquels ils ont échoué, pas l’année d’études entière, et les élèves scolarisés dans l’enseignement primaire ne redoublent en principe pas.
Le pourcentage de redoublants varie dans une grande mesure entre les pays et entre les niveaux d’enseignement. Il atteint 2 % dans le premier cycle de l’enseignement secondaire en filière générale et augmente avec le niveau d’enseignement. Le redoublement est relativement rare en filière générale dans le premier cycle de l’enseignement secondaire, et le pourcentage de redoublants est inférieur à 5 % dans la plupart des pays. Le pourcentage de redoublants passe toutefois la barre des 5 % en Belgique, en Espagne et au Portugal (voir le Graphique B1.2)
). Le redoublement est plus fréquent dans le deuxième cycle de l’enseignement secondaire, en particulier en Autriche, en Belgique, en Espagne, au Portugal et en République tchèque, où les redoublants représentent au moins 7 % de l’effectif scolarisé. Dans les pays de l’OCDE, le pourcentage de redoublants s’établit en moyenne à 3 % dans le deuxième cycle de l’enseignement secondaire, soit 1 point de pourcentage de plus que dans le premier cycle de l’enseignement secondaire.
Dans les pays de l’OCDE dont les données sont disponibles, les garçons sont dans l’ensemble plus susceptibles de redoubler que les filles ; leur pourcentage dans l’effectif de redoublants de l’enseignement secondaire, en filière générale, s’élève en moyenne à 61 % dans le premier cycle et à 57 % dans le deuxième cycle (voir le Graphique B1.2). Ce constat s’applique à tous les pays de l’OCDE dans le premier cycle de l’enseignement secondaire, et à tous les pays sauf à l’Autriche, à l’Estonie et à l’Italie dans le deuxième cycle du secondaire. Dans l’enseignement secondaire, deux redoublants sur trois sont des garçons dans le premier cycle en Israël, en Lituanie, au Mexique et en Turquie et dans le deuxième cycle en Grèce, en Israël et en Pologne.
Taux de scolarisation entre l’âge de 20 et 24 ans
La transition entre l’enseignement secondaire et tertiaire se caractérise dans l’ensemble par une baisse généralisée des taux de scolarisation. Le groupe d’âge des 20-24 ans n’est plus du tout concerné par la scolarité obligatoire (contrairement au groupe d’âge des 15-19 ans) et est celui qui correspond le mieux à l’enseignement tertiaire dans les pays de l’OCDE. Dans les pays de l’OCDE, le taux de scolarisation moyen est à peu de choses près moitié moindre chez les 20-24 ans que chez les 15-19 ans : 41 % seulement des 20-24 ans sont encore scolarisés. Les taux de scolarisation des 20-24 ans sont les plus élevés en Australie et en Slovénie, où ils sont égaux ou supérieurs à 55 %. À titre de comparaison, ils atteignent seulement 21 % en Israël (à cause notamment du service militaire obligatoire à l’âge de 18 ans) et 20 % au Luxembourg (où étudier dans les pays voisins est relativement courant ; voir l’indicateur B6). Les taux de scolarisation ont augmenté de 4 points de pourcentage en moyenne dans les pays de l’OCDE entre 2005 et 2019. Ils ont sensiblement augmenté dans un certain nombre de pays, en particulier en Australie, en Espagne, en Irlande et en Suisse, où ils sont au moins 11 points de pourcentage plus élevés en 2019 qu’en 2005. À l’autre extrême, les taux de scolarisation ont le plus diminué durant la même période en Finlande et en Islande, où ils ont chuté de 7 points de pourcentage (voir le Tableau B1.1).
Dans les pays de l’OCDE, les 20-24 ans scolarisés sont le plus souvent inscrits dans l’enseignement tertiaire, généralement de cycle long, mais pas tous. En moyenne, 29 % des hommes et 37 % des femmes sont en formation dans l’enseignement tertiaire dans ce groupe d’âge dans les pays de l’OCDE (voir le Tableau B1.2). Le taux de scolarisation varie davantage entre les sexes dans ce groupe d’âge. Tous niveaux d’enseignement confondus, le taux de scolarisation des 20-24 ans est 7 points de pourcentage plus élevé chez les femmes que chez les hommes. C’est en Slovénie que la différence de taux est la plus élevée (20 points de pourcentage) dans ce groupe d’âge ; elle est élevée aussi en Argentine, en Israël et en Pologne (15 points de pourcentage au moins) (voir le Graphique B1.1). Les taux de scolarisation des 20-24 ans sont par contre plus élevés chez les hommes en Corée, au Luxembourg et en Turquie ; c’est en Corée que la différence de taux est la plus élevée (13 points de pourcentage).
Taux de scolarisation à partir de l’âge de 25 ans
Il est moins fréquent d’être scolarisé l’âge venant, car les jeunes finissent leurs études et entrent dans la vie active : tous niveaux d’enseignement confondus, le taux de scolarisation des 25-29 ans s’élève en moyenne à 16 % dans les pays de l’OCDE. Leurs taux de scolarisation sont les plus élevés en Australie, au Danemark, en Finlande, en Suède et en Turquie, où plus de 25 % de l’effectif de ce groupe d’âge est encore scolarisé. Le taux de scolarisation diminue le plus entre les 25-29 ans et les 20-24 ans en Corée et en Slovénie, où il baisse de plus de 40 points de pourcentage (voir le Tableau B1.1).
Comme le taux de scolarisation diminue après 24 ans, la différence de taux entre les sexes diminue aussi et n’atteint plus que 1 point de pourcentage en moyenne en faveur des femmes chez les 25-29 ans. Cette différence atteint 9 points de pourcentage en Islande et en Suède et est négative (le taux de scolarisation masculin est plus élevé) dans quelques pays, notamment en Corée et en Turquie, où elle représente 5 points de pourcentage au moins (voir le Graphique B1.1).
Les taux de scolarisation sont moins élevés chez les 30-39 ans (6 % en moyenne dans les pays de l’OCDE) : ils ne sont égaux ou supérieurs à 15 % qu’en Australie, en Finlande, en Suède et en Turquie. Le taux de scolarisation des 40-64 ans s’élève en moyenne à 2 % dans les pays de l’OCDE ; il est le plus élevé en Australie (7 %) (voir le Tableau B1.1).
Variation infranationale des taux de scolarisation
La variation infranationale des taux de scolarisation est révélatrice de l’égalité d’accès à l’enseignement, des débouchés sur le marché du travail et de l’intérêt pour l’apprentissage tout au long de la vie au-delà de la scolarité obligatoire dans chaque pays ou de l’enseignement tertiaire. Le taux de scolarisation est relativement homogène entre les régions chez les 6-14 ans, mais varie à des degrés divers entre les régions chez les 15-19 ans dans certains pays. Dans plus de la moitié des pays dont les données sont disponibles, le taux de scolarisation varie plus entre les entités infranationales qu’entre les pays de l’OCDE. Il est le moins uniforme en Corée, en Hongrie et en République tchèque, où la différence de taux entre les régions les mieux loties et les plus mal loties atteint 33 points de pourcentage au moins chez les 15-19 ans. Il est le plus uniforme au Chili, en Finlande, en Irlande, en Norvège, aux Pays-Bas et en Suède, où la différence de taux représente au plus 7 points de pourcentage entre les régions (voir le Graphique B1.3).
Définitions
Les données de cet indicateur se rapportent aux formations institutionnelles d’une durée minimale de l’équivalent d’un semestre (ou d’une moitié d’année scolaire ou académique) qui sont dispensées exclusivement dans des établissements d’enseignement ou qui comportent en plus un stage en entreprise (les programmes « emploi-études »).
Par scolarisation généralisée, on entend un taux de scolarisation supérieur à 90 % dans cet indicateur.
Les formations de la filière générale sont conçues pour développer les connaissances, compétences et facultés générales des jeunes, souvent dans le but de les préparer à suivre des études en filière générale ou professionnelle au même niveau d’enseignement ou à un niveau supérieur. Elles n’ont pas vocation à préparer les jeunes à exercer des professions spécifiques ou à travailler dans des secteurs spécifiques.
Les formations de la filière professionnelle (éducation et formation professionnelles, EFP) préparent les jeunes à exercer une profession spécifique dès l’obtention de leur diplôme, sans qu’ils aient à suivre une formation complémentaire. Elles sont conçues pour leur donner une qualification professionnelle ou technique valorisable sur le marché du travail.
Par effectif scolarisé à temps plein, on entend les individus scolarisés dont la charge d’étude prévue est au moins égale à 75 % de la charge d’étude annuelle à temps plein. Par effectif scolarisé à temps partiel, on entend les individus scolarisés dont la charge d’étude est inférieure à 75 % de la charge d’étude annuelle à temps plein.
Méthodologie
Sauf mention contraire, les chiffres sont basés sur les nombres d’individus, à cause de la difficulté qu’éprouvent certains pays à chiffrer la scolarisation à temps partiel. Les taux nets de scolarisation sont calculés comme suit : les effectifs de tous les niveaux d’enseignement dans le groupe d’âge considéré sont divisés par la population totale de ce groupe d’âge. Les chiffres sur la démographie et la scolarisation se rapportent à la même période dans la plupart des cas, mais des décalages dus au manque de données expliquent pourquoi les taux de scolarisation sont supérieurs à 100 % dans certains pays.
Voir les notes spécifiques aux pays à l’annexe 3 (https://www.oecd.org/education/education-at-a-glance/EAG2021_Annex3_ChapterB.pdf).Voir le Guide de l’OCDE pour l’établissement de statistiques internationalement comparables dans le domaine de l’éducation 2018 (OCDE, 2019[5]).
Source
Les données se rapportent à l’année scolaire et académique 2018/19 et proviennent de l’exercice UNESCO-ISU/OCDE/Eurostat de collecte de données statistiques sur l’éducation réalisé par l’OCDE en 2019 (pour plus de détails, voir l’annexe 3 [https://www.oecd.org/education/education-at-a-glance/EAG2021_Annex3_ChapterB.pdf]).
Les données infranationales de certains indicateurs sont disponibles dans la Base de données régionales de l’OCDE (OCDE, 2021[6]).
Références
[2] Bureau international d’éducation de l’UNESCO (1970), Les Tendances de l’éducation en 1970: une enquête internationale, Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture, Paris, https://unesdoc.unesco.org/ark:/48223/pf0000137493 (consulté le 9 juin 2021).
[4] Fruehwirth, J., S. Navarro et Y. Takahashi (2016), « How the timing of grade retention affects outcomes: Identification and estimation of time-varying treatment effects », Journal of Labor Economics, vol. 34/4, pp. 979-1021, https://doi.org/10.1086/686262.
[6] OCDE (2021), « Education au niveau régional », Base de données régionales de l’OCDE, http://stats.oecd.org/Index.aspx?DataSetCode=REGION_EDUCAT.
[1] OCDE (2020), « Caractéristiques de la filière professionnelle du deuxième cycle de l’enseignement secondaire », Les indicateurs de l’éducation à la loupe, n° 68, Éditions OCDE, Paris, https://dx.doi.org/10.1787/86bda228-fr.
[5] OCDE (2019), Guide de l’OCDE pour l’établissement de statistiques internationalement comparables dans le domaine de l’éducation 2018 : Concepts, normes, définitions et classifications, Éditions OCDE, Paris, https://dx.doi.org/10.1787/9789264305380-fr.
[3] OCDE (2019), Résultats du PISA 2018 (Volume I) : Savoirs et savoir-faire des élèves, PISA, Éditions OCDE, Paris, https://dx.doi.org/10.1787/ec30bc50-fr.
Tableaux de l’indicateur B1
Tableaux de l’indicateur B1. Quels sont les effectifs scolarisés ?
Tableau B1.1 |
Évolution du taux de scolarisation, par groupe d’âge (entre 2005, 2013 et 2019) |
Tableau B1.2 |
Taux de scolarisation des 15-19 ans, des 20-24 ans et des 25-29 ans, selon le sexe et le niveau d’enseignement (2019) |
Tableau B1.3 |
Évolution du taux de scolarisation des 15-20 ans, selon le niveau d’enseignement (entre 2013 et 2019) |
Date butoir pour les données : 17 juin 2021. Les mises à jour peuvent être consultées en ligne (http://dx.doi.org/10.1787/eag-data-en). D’autres données désagrégées sont disponibles dans la Base de données de Regards sur l’éducation (http://stats.oecd.org).