À l'âge de 15 ans, les filles ont tendance à faire état de moins bonnes capacités de régulation émotionnelle, en particulier de résistance au stress, ainsi que d'une énergie, d'une confiance et d'une sociabilité moindres que les garçons. Les disparités entre les sexes dans ces compétences apparaissent principalement à l'adolescence, sauf pour la résistance au stress, où les différences entre les garçons et les filles apparaissent à l'âge de 10 ans et s'accentuent à l'âge de 15 ans dans tous les sites. En moyenne, les garçons font état d'une tolérance, d'une motivation pour la réussite, d'une empathie et d'un sens des responsabilités inférieurs à ceux des filles à l'âge de 15 ans. En moyenne, dans tous les sites, les élèves défavorisés sur le plan socio-économique ont tendance à déclarer des niveaux inférieurs pour toutes les compétences par rapport à leurs camarades plus favorisés. Ces différences sont les plus marquées pour la créativité, la tolérance et la curiosité, ainsi que pour les compétences liées à l'engagement avec les autres, telles que l'affirmation de soi, la sociabilité et l'empathie.

Les compétences sociales et émotionnelles des élèves sont liées à leurs expériences à l'école. Les élèves exposés aux brimades ont tendance à avoir des niveaux plus faibles de presque toutes les compétences sociales et émotionnelles, en particulier celles qui sont liées à la régulation émotionnelle, telles que l'optimisme et la confiance. En revanche, de meilleures relations entre les élèves et les enseignants sont liées à des niveaux plus élevés de ces compétences. Les élèves qui ont la possibilité de participer à des activités extrascolaires, telles qu'un club sportif ou des activités artistiques, ont également tendance à faire état de niveaux plus élevés de créativité et de curiosité, même après avoir pris en compte les différences de participation en fonction du milieu socio-économique et du sexe.