Les indicateurs de court terme présentés dans ce chapitre fournissent des informations récentes sur la dynamique du secteur des entreprises et le travail indépendant. Ils fournissent un aperçu actualisé de la situation de l’entrepreneuriat, qui permet d’en savoir plus sur les perspectives en matière de croissance et d’emploi dans la zone OCDE.
Panorama de l'entrepreneuriat 2017
Chapter 1. Évolutions récentes de l’entrepreuneuriat
Abstract
Rebond des créations d’entreprises dans la plupart des pays
Dans la plupart des pays de l’OCDE où des données sont disponibles, le nombre de créations d’entreprises continue de se redresser et dépasse, dans de nombreux cas, les sommets atteints avant la crise. Parmi les économies de l’OCDE pour lesquelles on dispose de données actualisées, neuf ont vu les créations d’entreprises s’inscrire en hausse récemment (jusqu’au premier trimestre 2017) : Australie, Belgique, États-Unis, France, Hongrie, Islande, Norvège, Pays-Bas et Suède (Graphique 1.1).
Par ailleurs, la poursuite de l’orientation à la baisse du nombre de créations d’entreprises dans certains pays ces dernières années peut masquer d’autres évolutions. En Italie et en Allemagne, par exemple, ce déclin reflète un recul du nombre d’entreprises individuelles, alors que le nombre de nouvelles entreprises prenant d’autres formes juridiques a augmenté (Graphique 1.2).
Les hausses enregistrées ces dernières années semblent avoir été essentiellement tirées par le secteur des services. En Allemagne, au Canada, aux États-Unis et en France, la croissance tendancielle des créations d’entreprises dans ce secteur a dépassé celle du secteur manufacturier (Graphique 1.3).
Encadré 1.1. Gros plan sur la baisse séculaire des taux de créations d’entreprises
Dans un contexte d’évolution à la baisse de la productivité, le phénomène désormais qualifié de « baisse séculaire » des taux de créations d’entreprises fait l’objet depuis quelques années de vastes débats. L’attention est essentiellement portée sur les États-Unis, pour lesquels on dispose de séries chronologiques relativement longues remontant jusqu’aux années 80 (Decker et al., 2016, Haltiwanger 2016). Des études comparables, quoique fondées sur des séries chronologiques nettement plus courtes (Blanchenay et al., à paraitre) aboutissent à des conclusions similaires pour d’autres pays.
Les données actualisées présentées dans cette publication laissent à penser que le mouvement de baisse séculaire serait en train de s’infléchir, bien qu’il soit encore trop tôt pour l’affirmer avec certitude. Afin de donner plus de poids à cette (tentative d’) hypothèse, il est utile de replacer les débats autour des créations d’entreprises dans leur contexte, ou tout au moins de mettre en évidence le caractère statistique de la construction de ces données et la manière dont elles doivent être interprétées dans les analyses.
Bien souvent dans les analyses, les taux de créations figurant dans les statistiques sur les entreprises sont considérés de façon analogue aux taux de naissance calculés pour la population humaine générale, même si leur application diffère. Toutefois, on oublie souvent dans ces débats que, contrairement à la population humaine, les entreprises existantes ne donnent généralement pas naissance à de nouvelles entrées et ne créent pas de nouvelles entreprises, et lorsque c’est le cas, les entreprises ainsi créées sont souvent interprétées en termes de « croissance » des entreprises existantes et non comme des créations.
Il est implicite dans cette analogie que le stock d’entreprises existant est considéré comme un indicateur du vivier d’entrepreneuriat à partir duquel peuvent émerger de nouvelles entreprises, d’où leur utilisation au dénominateur dans le calcul des taux de créations d’entreprises. Cette méthode s’est avérée, et continue de s’avérer, un indicateur très utile de l’entrepreneuriat au sein d’une économie donnée, ce qui explique la large place qui lui est accordée dans cette publication. Toutefois, il convient d’émettre des réserves d’ordre statistique qui peuvent avoir une incidence sur la comparabilité des données dans le temps et entre pays.
Deux pays, par exemple, qui, pour une année donnée, affichent une population générale et un nombre de créations d’entreprises exactement identiques, peuvent avoir des taux très différents de créations d’entreprises si leur population d’entreprises diffère. En effet, si l’un d’entre eux est une économie émergente et l’autre une économie développée parvenue à maturité, on peut penser que, par un phénomène de rattrapage économique, le nombre de créations d’entreprises dans l’économie émergente sera plus important que dans l’économie développée. L’application d’un chiffre plus petit au dénominateur (nombre d’entreprises) accentuerait alors cet écart. Ce n’est peut-être pas un hasard si les taux de création d’entreprises présentés dans ce rapport sont plus élevés pour les anciennes économies en transition et les économies émergentes que pour les économies développées plus matures.
Dans ce contexte, il est utile de garder un œil sur les niveaux, et pas uniquement sur les taux, de créations d’entreprises. Le Graphique 1.4 ci-après, par exemple, montre l’évolution du nombre d’établissements employant des salariés aux États-Unis au cours du dernier quart de siècle, et révèle une tendance nettement à la hausse, malgré le creux de la crise, ce qui vient légèrement nuancer la thèse de la baisse séculaire.
L’examen de la forte croissance de la population de grands établissements (plus de 500 salariés) permet également de replacer la thèse de la baisse séculaire dans un contexte plus large, la concentration accrue du marché ayant pu évincer de nouveaux entrants potentiels.
Mais l’étude du nombre d’établissements sans salarié laisse à penser que l’impact de la hausse de la concentration du marché n’a peut-être pas été particulièrement marqué. Le nombre de ces établissements a ainsi progressé d’environ 60 % au cours des quinze dernières années.
L’analyse de la croissance du nombre d’entreprises au cours de la dernière décennie fait apparaître des évolutions similaires dans de nombreux pays de l’OCDE. Cette croissance a été particulièrement marquée entre 2005 et 2014 dans un grand nombre d’entre eux, et ne s’est contractée que dans les pays sévèrement touchés par la crise (Graphique 1.7), ce qui nuance aussi légèrement la thèse de la baisse séculaire.
Aucun des éléments ci-dessus, toutefois, ne vient complètement remettre en cause la thèse de la baisse séculaire. Les chiffres présentés, par exemple, ne font qu’illustrer les variations nettes de création d’entreprises déduction faite des fermetures. L’accroissement de la population d’entreprises peut certainement aller de pair avec un recul du nombre de créations et une réduction du nombre de faillites, et donc avec des niveaux plus faibles de destruction créatrice et par extension d’entrepreneuriat. Toutefois, un gros plan sur le nombre d’entreprises actives, qui a sensiblement progressé dans de nombreux pays malgré une diminution du nombre de start-up, permet d’apporter un éclairage supplémentaire et pourrait suggérer que la situation de l’entrepreneuriat au sens le plus large est moins morose que ne le laissent à penser les seuls taux de créations d’entreprises.
Il convient de souligner un dernier aspect statistique, concernant la comparaison des taux de création d’entreprises et de la croissance des entreprises entre pays, qui nécessite de tenir également compte de la taille du pays considéré. L’indicateur utilisé à des fins de comparaisons internationales et prôné dans cette publication est celui « d’entreprise ». Lorsqu’une entreprise américaine basée à New York crée un nouvel établissement en Californie, on considère qu’il y a croissance, mais lorsqu’une entreprise, située admettons en France, crée un nouvel établissement (et donc une « entreprise ») au Luxembourg, on considère qu’il y a création d’entreprise au Luxembourg mais pas de hausse de croissance en France.
Le nombre de faillites est revenu à son niveau d’avant la crise
Parallèlement au rebond des créations d’entreprises, on observe logiquement une amélioration sur le front des faillites. À la fin de 2016, le nombre de faillites était revenu à son niveau d›avant la crise, voire en deçà, dans la plupart des pays. Il est toutefois resté supérieur aux niveaux de 2007 en Espagne, en Islande et en Italie, même si les dernières tendances observées en glissement trimestriel au début de l’année 2017 laissent entrevoir une amélioration dans ces trois pays.
Le travail indépendant a évolué différemment selon les pays
Si les tendances observées sur le front des start-up et sur celui des faillites commencent à converger dans la plupart des économies, le travail indépendant (effectué par des personnes qui possèdent leur propre entreprise) continue de suivre des trajectoires différentes selon les pays (Graphique 1.9). Dans un grand nombre d’entre eux, notamment en Allemagne, en Australie, en Corée, aux États-Unis, en Italie, en Pologne et en Suède, les taux de travail indépendant continuent de diminuer, même si le nombre de travailleurs indépendants reste stable, ce qui vient renforcer les messages mis en avant dans l’encadré 1.1, à savoir qu’il convient de faire la distinction entre taux et niveaux. En Grèce, au Japon et au Portugal, en revanche, la chute des taux de travail indépendant a coïncidé avec un net recul du nombre de travailleurs indépendants.
À l’inverse, les taux de travail indépendant et le nombre de travailleurs indépendants ont atteint en 2016 des niveaux nettement supérieurs à ceux d’avant la crise aux Pays-Bas et au Royaume-Uni, avec une orientation elle aussi nettement à la hausse. Ces deux valeurs étaient aussi sensiblement plus élevées que celles d’avant la crise en Finlande et en France, mais les tendances récentes indiquent un fléchissement dans ces deux pays.
Malgré l’évolution différente du travail indépendant selon les pays, une même tendance se dégage dans la plupart d’entre eux, à savoir la hausse du nombre de travailleurs indépendants à temps partiel et de leur part dans le travail indépendant (Graphique 1.10). Dans bon nombre des pays de l’OCDE, le travail indépendant à temps partiel a considérablement progressé au cours des dix dernières années et reflète en partie les nouvelles perspectives offertes par l’essor de « l’économie à la demande » dans plusieurs d’entre eux (OCDE, 2016). En fait, le nombre réel de personnes physiques actives dans l’économie à la demande est probablement plus élevé que ne l’indiquent les chiffres ci-après, qui couvrent uniquement les personnes qui déclarent le travail indépendant à temps partiel comme activité principale, mais ne tiennent pas compte de celles qui ont un emploi salarié et exercent une activité indépendante comme seconde source de revenu (voir Chapter 6).
L’émergence des « travailleurs à la demande » amène à se demander s’il est judicieux d’utiliser la proportion de travailleurs indépendants ou leur nombre comme variable indicatrice de l’ampleur de l’entrepreneuriat (Encadré 1.2). On sait depuis longtemps qu’il est nécessaire d’être prudent en la matière, tout particulièrement en ce qui concerne les travailleurs indépendants qui exercent une activité à faible croissance de pure subsistance et ceux contraints par nécessité d’exercer une activité indépendante, mais avec l’émergence de l’économie à la demande, cette question se pose avec encore plus d’acuité. Bien souvent, dans l’économie à la demande, les travailleurs se distinguent très peu des salariés classiques, la seule différence étant qu’ils ont moins facilement accès aux droits et avantages dont bénéficient généralement ces derniers, ce qui les amène dans certains pays à intenter des actions en justice pour contester leur statut de travailleur indépendant (voir dans Sundararajan, 2015, et Balaram et al., 2017, un exposé de la polémique autour du statut des travailleurs de l’économie à la demande et son incidence sur la fiscalité et la protection sociale).
Encadré 1.2. L’économie à la demande est-elle favorable à l’entrepreneuriat ?
L’expression « économie à la demande » est généralement utilisée pour désigner l’essor de formes d’emploi flexibles, ou du « travail à la tâche », qui concerne de plus en plus de personnes. Si le concept n’est pas formellement défini, une étude récente menée au Royaume-Uni fait référence à la « tendance à recourir à des plateformes en ligne pour dénicher des petits boulots, qui sont parfois effectués dès la requête soumise (essentiellement à la demande) » (Balaram et al., 2017). Ces formes d’emploi flexibles complètent les emplois à temps plein ou s’y substituent, et permettent aussi aux personnes sans emploi de mettre un pied dans la vie active. Le travail à la tâche n›a en soi rien de nouveau, puisqu’il a toujours représenté pour certains secteurs, comme l’industrie du spectacle, par exemple, une importante source de revenu, mais il est aujourd’hui proposé et demandé par des personnes de plus en plus nombreuses et variées et couvre un éventail de services plus large que jamais.
La montée en puissance rapide du travail à la tâche est alimentée par la technologie et largement associée à l’essor des plateformes en ligne, comme Uber et TaskRabbit, qui mettent en relation acheteurs et vendeurs pour des transactions ponctuelles.
L’économie à la demande étant relativement récente, on ne dispose généralement pas de données d’évaluation sur le nombre de « travailleurs à la tâche » dans les pays de l’OCDE. Balaram et al. (2017) ont estimé qu’ils étaient environ 1.1 million au Royaume-Uni, que seulement 12 % d’entre eux travaillaient tous les jours, et seulement 8 % 35 heures ou plus par semaine
Le lien entre l’économie à la demande et l’activité entrepreneuriale est loin d’être évident. Les acteurs de l’économie à la demande peuvent être de petits entrepreneurs : sur la plate-forme Etsy, par exemple, les artisans peuvent facilement commercialiser dans le monde entier leurs bijoux, vêtements ou accessoires faits main. Mais bon nombre d’entre eux ne sont pas nécessairement des entrepreneurs au sens strict, en ce sens qu’ils peuvent s’être engagés contractuellement à fournir leurs services exclusivement à une entreprise et présenter de fortes similitudes avec les salariés classiques. D’un autre côté, la flexibilité associée au travail à la tâche contraste souvent avec l’emploi salarié traditionnel, et peut encourager les entrepreneurs en herbe à réaliser leurs projets de nouvelles activités tout en restant en mesure de subvenir à leurs besoins (en fait, cette vision est souvent mise en avant par les plateformes numériques de mise en relation). C’est pourquoi, il est difficile d’apprécier directement l’impact du travail à la tâche lorsque l’on s’efforce de prendre la mesure de l’entrepreneuriat.
En outre, certains éléments laissent à penser que l’économie à la demande peut parfois peser sur l’activité entrepreneuriale. Burtch et al. (2016), par exemple, ont étudié l’impact de la pénétration des marchés locaux par Uber (service de chauffeurs) et Postmates (service de livraison à la demande) sur le niveau de l’entrepreneuriat local, tel que mesuré par le volume de campagnes de financement participatif lancées sur Kickstarter, principale plateforme dans ce domaine au monde. Les auteurs ont estimé que le volume des campagnes avait sensiblement chuté, et que cette baisse reflétait essentiellement une diminution du nombre de campagnes non abouties. Ce qui les a amenés à conclure que l’économie à la demande venait essentiellement se substituer à un entrepreneuriat de qualité médiocre, et non compléter un entrepreneuriat de qualité élevée.
Le numérique ouvre de nouvelles perspectives et de nouveaux marchés qui favorisent la croissance de l’entrepreneuriat
Le développement d’outils et de plateformes numériques abordables a offert aux microentreprises de nouvelles possibilités d’accéder aux marchés étrangers d’une façon qui aurait été précédemment inimaginable.
Les nouvelles données de l’enquête sur l’avenir des entreprises (Future of Business Survey), réalisée conjointement par Facebook, l’OCDE et la Banque mondiale, montrent que même les structures unipersonnelles (c’est-à-dire composées d’un travailleur indépendant sans salarié), malgré leur petite taille, peuvent réaliser une part essentielle de leurs activités à l’exportation, en tirant profit des outils numériques (Facebook, OCDE, Banque mondiale, 2017). Par le passé, seules les grandes multinationales pouvaient, concrètement, acquérir une présence mondiale. De nos jours, les petites entreprises ont à leur disposition toute une palette d’outils numériques qui leur permet de mobiliser les réseaux et de commercialiser directement leurs produits et services auprès de clients potentiels dans le monde entier, et, partant, de surmonter les obstacles aux échanges qui pèsent traditionnellement davantage sur les petites entreprises caractérisées par de plus faibles économies d’échelle.
Si le pourcentage de petites et moyennes entreprises (PME) présentes à l’international varie fortement d’un pays et d’une région à l’autre, dans la plupart des économies, 20 % environ des PME présentes sur l’internet interrogées entre mars et mai 2017 déclarent exercer leurs activités à l’international ; 6 % d’entre elles sont à la fois importatrices et exportatrices, 5 % seulement exportatrices et 8 % exclusivement importatrices (Graphique 1.11). Aux fins de cette enquête, les PME sont définies comme les entreprises ayant moins de 250 salariés. Les écarts entre pays s’expliquent en partie par la représentativité plus ou moins grande des entreprises participantes. L’enquête, par sa conception même, ne couvre que les entreprises présentes sur Facebook, et cette cohorte reflète probablement mieux la population générale d’entreprises dans les pays avancées que dans les économies en développement et émergentes.
L’enquête révèle que les exportations représentent une composante essentielle du modèle économique des entreprises exportatrices, non seulement pour une proportion considérable de petites entreprises (moins de 50 salariés), mais également pour bon nombre des structures unipersonnelles. Près d’un tiers (28 %) de ces dernières qui exportent déclarent réaliser plus de 25 % de leurs recettes totales à l’international (Graphique 1.12). En outre, deux tiers des PME exportatrices indiquent que plus de 50 % de leurs ventes à l’international se font en ligne, les PME manufacturières étant celles qui exportent le plus, suivies des PME présentes dans le commerce de gros et de détail.
Les données les plus récentes de l’enquête sur l’avenir des entreprises (Future of Business Survey) confirment également des conclusions antérieures sur le lien entre confiance des entreprises et commerce international. Les entreprises présentes à l’international sont plus confiantes quant à leur situation actuelle et à leur avenir, et sont aussi généralement plus optimistes quant aux perspectives de créations d’emplois (Graphique 1.13 Graphique 1.14). Cela vaut également pour les structures unipersonnelles, même si les grandes entreprises ont généralement une vision plus positive de leur situation présente et future et des perspectives en matière de créations d’emplois.
La création d’une entité exportatrice peut, avec l’ouverture de nouveaux marchés, jouer un rôle essentiel dans la réussite et la croissance d’une entreprise. Cependant, près de la moitié des PME exportatrices jugent difficile de réaliser des ventes à l’étranger (d’autant plus peut-être pour celles qui souhaitent exporter mais qui n’ont pas été jusqu’à présent en mesure de le faire). Les principaux obstacles à l’exportation cités sont, entre autres, la recherche de partenaires commerciaux, les limitations d’accès aux marchés et la réglementation. Surmonter de telles difficultés constitue pour ces entreprises un facteur clé de réussite.
Sources et pour en savoir plus
Balaram, B., Warden J. et F. Wallace-Stephens (2017), Good Gigs. A fairer future for the UK’s gig economy, RSA (Royal Society for the encouragement of Arts, Manufactures and Commerce), avril, https://www.thersa.org/globalassets/pdfs/reports/rsa_good-gigs-fairer-gig-economy-report.pdf.
Bartelsman, E.J., S. Scarpetta et F. Schivardi (2003), « Comparative Analysis of Firm Demographics and Survival: Micro-Level Evidence for the OECD Countries », Document de travail du Département des affaires économiques de l’OCDE n°348, OCDE, Paris.
Burtch, G., Carnahan, S. et B. N. Greenwood (2016), « Can You Gig it? An Empirical Examination of the Gig-Economy and Entrepreneurial Activity », Document de travail de l’Université du Michigan, https://papers.ssrn.com/sol3/papers.cfm?abstract_id=2744352.
Blanchenay, P., Criscuolo, C. et F. Calvino (à paraître), « Cross-country evidence on business dynamics over the last decade: from boom to gloom? », OECD Science, Technology and Industry Working Papers, Éditions OCDE, Paris.
Decker, R., Haltiwanger J., Jarmin R. et J. Miranda (2016), « Declining Business Dynamism: What We Know and the Way Forward », The American Economic Review.
Facebook-OCDE-Banque mondiale (2017), The Future of Business Survey. Trade Report, juillet, www.futureofbusinesssurvey.org.
Fairlie, R. W., A. Morelix, E. J. Reedy et J. Russell (2016). 2016 – The Kauffman Index of Startup Activity. National trends. Kansas City: Ewing Marion Kauffman Foundation.
Haltiwanger, J. (2016), « Top ten signs of declining business dynamism and entrepreneurship in the United States », essay for the New Entrepreneurial Growth Agenda, Kauffman Foundation, http://www.kauffman.org/neg/section-3.
OCDE (2014), « Statistical Business Registers and Business Demography Statistics: Review of country practices », document établi pour la 24e réunion du Groupe de Wiesbaden sur les registres d’entreprises. http://www.statistik.at/web_en/about_us/events/wiesbaden_group_meeting_2014/agenda/index.html.
OCDE (2016), « It’s a gig, but is it a job? », in L’Observateur de l’OCDE, tiré de http://www.oecdobserver.org/news/fullstory.php/aid/5464/It_s_a_gig,_but_is_it_a_job_.html
Steinmetz, K. (2016), « Exclusive: See How Big the Gig Economy Really Is », in Time Magazine, tiré de http://time.com/4169532/sharing-economy-poll/
Sundararajan, A. (2015), « The ‘gig economy’ is coming. What will it mean for work? » in The Guardian, tiré de https://www.theguardian.com/commentisfree/2015/jul/26/will-we-get-by-gig-economy
Telles, R. J. (2016), Digital Matching Firms: A New Definition in the “Sharing Economy” Space, U.S. Department of Commerce, Economics and Statistics Administration, Office of the Chief Economist, https://www.esa.gov/sites/default/files/digital-matching-firms-new-definition-sharing-economy-space.pdf.