La politique budgétaire a pris une orientation expansionniste. Le budget de 2020 prévoit une réduction de l'impôt sur le revenu et une augmentation du crédit d'impôt sur les revenus du travail. Des dépenses publiques supplémentaires seront affectées au renforcement de l'offre de logements abordables et de la protection sociale. Les mesures de relance budgétaire représentent environ 1 point de PIB et l'on estime qu'elles rehausseront le taux de croissance de 0.6 point de pourcentage en 2020. Cette orientation budgétaire est appropriée compte tenu du ralentissement de l'activité économique, de la solidité des finances publiques, de la trajectoire favorable de la dette et du faible coût de son financement. Une politique budgétaire active permettra de soutenir la demande et de réduire l'excédent des paiements courants. Il faudrait envisager de nouvelles mesures en cas de perturbations liées au Brexit.
Le coût de financement de l'État étant proche de son point bas historique, un fonds d'investissement, tel que celui dont la création est proposée par le gouvernement, pourrait contribuer à renforcer la capacité de l'économie de relever les défis à venir liés à la transformation numérique, au changement climatique et au vieillissement de la population. Malgré les récents progrès accomplis en matière de réduction du dualisme du marché du travail, de nouvelles réformes, en particulier du système fiscal et des cotisations de sécurité sociale, s'imposent pour placer sur un pied d'égalité les travailleurs indépendants et salariés.