Le confinement précoce et long instauré pour lutter contre la pandémie de COVID-19 s’est traduit par un net recul de l’activité économique au premier semestre de 2020. Un vif rebond est attendu au second semestre, grâce au dynamisme de la demande et à l’évolution favorable des prix des produits exportés par l’Afrique du Sud. La croissance à court terme sera toutefois modeste en raison de l’atonie de la demande intérieure. La consommation des ménages restera faible, sur fond de persistance d’un chômage élevé. L’investissement privé sera freiné par une confiance en berne. Le PIB devrait reculer de 8.1 % en 2020, avant d’augmenter de 3.1 % en 2021 puis de 2.5 % en 2022.
L’inflation restera inférieure à l’objectif retenu par la Banque centrale, ce qui permettra aux autorités monétaires de réduire encore les taux directeurs. En cas de forte résurgence de la pandémie à court terme, les possibilités de réaction des autorités budgétaires sont limitées. Il faudra assainir les finances publiques lorsque la pandémie s’atténuera pour endiguer la montée de la dette publique. Les lancements récents des procédures de vente aux enchères des fréquences de télécommunication et d’approvisionnement en énergies renouvelables auprès de producteurs indépendants envoient des signaux positifs aux milieux d’affaires, et pourraient rehausser la confiance si ces opérations sont menées à bon terme. La poursuite des réformes structurelles dans les industries de réseau, la restructuration des entreprises publiques et l’augmentation des investissements en infrastructures pourraient relancer la croissance.