Après une contraction de 4.4 % en 2020, l’économie devrait enregistrer une croissance modérée de 1.5 % en 2021, et de 3.8 % en 2022. L’instauration de confinements dans des pays voisins va limiter sensiblement les exportations au dernier trimestre de 2020, entraînant une contraction de l’activité économique. Le PIB recommencera à augmenter au premier trimestre de 2021. La reprise s’accélérera au cours des trimestres suivants, à la faveur d'une demande extérieure plus dynamique et d’un raffermissement de la confiance des consommateurs et des entreprises au Luxembourg, lié à la diffusion d’un vaccin efficace. Le taux de chômage devrait atteindre un point haut au début de 2021, aux alentours de 7.2 %, et refluer à 6.2 % à la fin de 2022. Les risques de divergence par rapport à ces prévisions sont orientés à la baisse et tiennent à la possibilité d’une évolution de la situation épidémiologique moins favorable qu’on ne s’y attend, d’une atonie persistante du marché du travail et d’une accentuation des difficultés sur les marchés financiers. À l’inverse, une disparation plus rapide que prévu de la pandémie, associée à la distribution d’un vaccin efficace, pourrait entraîner un rebond plus vigoureux de la consommation privée et de l’investissement.
Le soutien des pouvoirs publics devrait être concentré sur les secteurs importants qui sont encore affectés par la récession (comme le transport, l’hôtellerie et la restauration). Il faudrait élargir le champ d’application des politiques actives du marché du travail et des programmes de formation aux travailleurs bénéficiant d’un dispositif de maintien dans l’emploi (tel que le chômage partiel), pour accélérer leur reclassement en cas de licenciement. Il conviendrait d’envisager un renforcement des politiques d’activation de la main‑d’œuvre, étant donné que les dispositifs de maintien dans l'emploi devraient être démantelés en juin 2021.