L’économie devrait subir une contraction de près de 8 % en 2020, mais la croissance devrait rebondir pour s’établir autour de 3 % en 2021 et 2022, à la faveur de la hausse de la consommation des ménages. Les exportations de biens devraient progresser, mais le tourisme international mettra plus de temps à se redresser. L’investissement des entreprises reste faible, même si l’investissement immobilier et public va s’accélérer. Compte tenu des effets persistants de la pandémie – en particulier sur les déplacements internationaux – jusqu’au déploiement d’un vaccin à l’échelle mondiale, l’activité n’atteindra pas ses niveaux d’avant crise avant fin 2022. Le chômage continue à augmenter et dépassera 7 % mi‑2021 et la progression des salaires sera lente.
La couronne islandaise se déprécie depuis le début de la crise. Les anticipations d’inflation augmentent lentement, malgré le ralentissement de l’activité, sous l’effet de la progression des salaires et d’une politique budgétaire fortement expansionniste. La banque centrale doit donc continuer à faire preuve de vigilance. Il faut que l’État continue d’apporter un soutien ciblé, notamment en encourageant le redéploiement de la main‑d’œuvre et des capitaux vers de nouveaux secteurs et activités. Des réformes structurelles visant à renforcer la concurrence et à améliorer les compétences nécessaires favoriseraient la diversification de l’économie.