Le PIB devrait diminuer de 4.6 % en 2020, avant d’augmenter de 0.8 % en 2021 et de 2.9 % en 2022. La consommation rebondira en 2021, les ménages réduisant leur épargne de précaution, tandis que l’investissement ne se redressera que modérément compte tenu de l’incertitude persistante. Le chômage et le nombre de faillites devraient être au plus haut au second semestre de 2021, lorsque les mesures de soutien seront levées progressivement.
Il faudrait que la politique budgétaire reste expansionniste. Le gouvernement a prolongé jusqu’en juillet 2021 ses principales mesures de soutien, notamment les garanties de prêts, les subventions aux petites entreprises, le dispositif de maintien dans l’emploi et les aides aux travailleurs indépendants. Les pouvoirs publics devraient favoriser le redéploiement de la main-d’œuvre et du capital, tout en s’adaptant à l’évolution de la situation épidémiologique. Il conviendrait d’ajuster le dispositif de maintien dans l’emploi pour faciliter la mobilité des travailleurs et leur formation. L’investissement public devrait contribuer à remédier aux problèmes structurels, notamment à la faiblesse des gains de productivité et au niveau élevé des émissions d’oxydes d’azote et de gaz à effet de serre, avec le renfort de la Facilité de l’UE pour la reprise et la résilience une fois qu’elle sera en place.