D’après les prévisions, le PIB devrait se contracter de 8 % en 2020 et ne se redresser que progressivement ces deux prochaines années pour rester nettement inférieur à son niveau d’avant la crise d’ici la fin 2022. Le chômage a augmenté sensiblement et restera élevé selon les prévisions. La faiblesse des recettes fiscales et un généreux plan de soutien de l’économie se sont traduits par un déficit budgétaire important. L’inflation restera modérée à court terme.
La réponse, rapide et déterminée, des pouvoirs publics a aidé à sauvegarder des emplois et des entreprises en 2020, mais il faut que les autorités veillent à ce que des aides à court terme, conçues dans une bonne intention, ne fassent pas obstacle à la croissance à long terme. Des conditions plus strictes pour bénéficier du dispositif de chômage partiel faciliteraient le redéploiement de la main-d’œuvre entre les secteurs. Les autorités devraient songer à mettre en place des incitations fiscales pour l’investissement et le financement en fonds propres afin d’éviter un surendettement généralisé des entreprises.