La contraction de l’activité ayant été plus modérée que redouté tout d’abord, le PIB devrait reculer de 4.7 % en 2020, avant de rebondir de 3.4 % en 2021, puis de 3.3 % en 2022. La consommation devrait se raffermir à mesure que les ménages reprendront confiance et puiseront dans leur importante épargne constituée au plus fort de la pandémie. L’investissement s’accélérera à nouveau lui aussi, à la faveur d’une amélioration des anticipations concernant la production industrielle, les exportations et le secteur des services. L’inflation restera faible en 2021 avant de se stabiliser un peu au-dessus de 2 %.
Les diverses mesures de soutien à l’emploi mises en place ont permis d’amortir le choc sur le marché du travail. Toutefois, le chômage devrait rester nettement supérieur à son niveau d’avant la crise ces deux prochaines années. Par conséquent, les nombreux travailleurs peu qualifiés récemment intégrés au marché du travail pourraient éprouver des difficultés à trouver un nouvel emploi. Les interventions devraient être maintenues tant que le chômage restera élevé. Parallèlement, il faudrait renforcer les formations et les politiques actives du marché du travail afin d’éviter de perdre les avantages sociaux des réformes mises en œuvre ces dernières années.