Le PIB devrait reculer de 8.4 % en 2020 avant de se redresser de 1.7 % en 2021 et 1.9% en 2022. L’an prochain, le rattrapage sera d’abord soutenu par la libération de la demande non satisfaite. Cette phase devrait être suivie par une reprise plus généralisée, notamment dans les secteurs les plus éprouvés par la pandémie, tels que le tourisme et l’hébergement, sous réserve d’une amélioration de la situation sanitaire. Le taux de chômage culminera en 2021 et restera supérieur à son niveau d’avant la crise jusqu’en 2022, année où la dette publique devrait atteindre 139 % du PIB.
Le déficit budgétaire devrait diminuer en 2021-22 à la faveur d’un rebond de l’économie et de la levée de certaines mesures de soutien budgétaire discrétionnaire. Pour éviter de mettre la reprise en péril, les autorités auront intérêt à attendre que celle-ci soit fermement engagée avant de renouer avec la prudence budgétaire. Le développement des programmes d’apprentissage tout au long de la vie et le renforcement de la formation en cours d’emploi peuvent faciliter la réaffectation des ressources dans l’économie. Favoriser l’accès des entreprises trop endettées mais viables à des instruments de marché non générateurs d’endettement sécuriserait leur potentiel de croissance.