Selon les estimations, le PIB subit une contraction de 6.8 % en 2020 et devrait se redresser lentement, à hauteur de 1.5 %, en 2021. L’économie tchèque a été durement touchée en raison des mesures d’endiguement et du recul des échanges. Sur fond de deuxième vague épidémique, les nouvelles mesures de confinement, la grande incertitude et la confiance en berne retarderont la reprise économique avant le déploiement à grande échelle d’un vaccin efficace dans les derniers mois de 2021. Le soutien de l’activité par la voie budgétaire contribuera à préserver la consommation des ménages mais le rebond de l’investissement prendra plus de temps. Le taux de chômage, qui se situait à des niveaux bas, augmentera et l’inflation ralentira.
Les autorités ont réagi rapidement pour soutenir les revenus, l’emploi et la liquidité. Il faudrait conserver cette orientation accommodante. En cas de faiblesse persistante de l’économie, la Banque nationale tchèque pourra assouplir davantage la politique monétaire, au-delà des mesures conventionnelles déjà appliquées au début de la crise. Un assainissement progressif des finances publiques est prévu après la présentation d’un budget de soutien à l’activité pour 2021. Il faudrait veiller à ne pas durcir trop tôt la politique budgétaire. Les politiques actives du marché du travail devraient être renforcées en vue de faciliter le redéploiement de la main-d’œuvre.