Le PIB devrait subir une nouvelle contraction au dernier trimestre 2020 à mesure que des mesures d’endiguement sont mises en place et reculer de 11.2 % pour 2020 dans son ensemble. D’après les prévisions, la croissance, de 4.2 % en 2021 et de 4.1 % en 2022, devrait être portée par un rebond de la consommation alors que l’investissement des entreprises restera faible en raison de capacités inutilisées et d’une incertitude persistante. Avant qu’un vaccin efficace ne soit massivement distribué, les risques de nouveaux épisodes pandémiques fragiliseront sur la confiance. L’augmentation des coûts à la frontière pèsera sur les importations et les exportations à partir de 2021, lorsque le Royaume‑Uni sortira du marché unique de l’Union européenne (UE) et dans l’hypothèse où il conclura un nouvel accord de libre‑échange, moins complet, avec l’UE. Les sorties du marché du travail et le chômage vont augmenter même si le Programme de maintien dans l’emploi face au coronavirus (Coronavirus Job Retention Scheme ou CJRS) continuera de soutenir l’emploi. Les faillites devraient se multiplier, même si la prolongation des dispositifs de prêt d’urgence devrait amortir cette dégradation.
Les politiques budgétaire et monétaire devraient conserver une orientation expansionniste jusqu’à ce que la reprise soit fermement engagée. Suivre de près l’évolution de la situation, et adapter et cibler les aides sur les territoires et les secteurs durement touchés, tout en permettant la poursuite des changements structurels, constituent des enjeux essentiels pour la période à venir. Un renforcement des aides en espèces et des dispositifs de formation destinés aux chômeurs peut faciliter ce processus de restructuration. Il est essentiel qu’un accord de libre‑échange soit conclu avec l’UE pour limiter les perturbations subies par les secteurs exportateurs et importateurs.