La reprise qui a débuté cet été, alimentée par une relance quasi-budgétaire vigoureuse et par la demande extérieure, est maintenant confrontée à de forts vents contraires. Le nombre de cas de COVID-19 est reparti à la hausse à l’automne. Les autorités ont réduit l’ampleur de leur politique de soutien de l’activité pour limiter le déficit des paiements courants, l’inflation et la dépréciation du taux de change. Le PIB devrait se contracter de 1.3 % en 2020 et – en l’absence d’un regain de tensions macroéconomiques – croître de 2.9 % en 2021 et de 3.2 % en 2022. Le chômage devrait augmenter. Les éléments de passif éventuel et le déficit des paiements courants restent d’une ampleur considérable, et les primes de risque élevées et la dépréciation du taux de change ont assombri les perspectives. Les récentes mesures axées sur la stabilité peuvent renforcer la confiance au niveau national et international et soutenir la reprise.
Les mesures de distanciation physique doivent être pleinement mises en application et des mesures d’endiguement supplémentaires pourraient être nécessaires. La confiance vis-à-vis de la qualité de la communication officielle sur la propagation de la pandémie devrait être restaurée. Une amélioration de la transparence et de la cohérence des politiques monétaire, budgétaire, quasi‑budgétaire et financière contribuerait à renforcer la confiance sur le plan intérieur et international. La réduction du coût du travail et la promotion de formes d’emploi formel plus flexibles stimuleraient la création d’emplois dans le secteur formel.