En 2020, Israël a accueilli 20 000 nouveaux immigrés pour un séjour de longue durée ou à titre permanent (y compris les changements de statut), soit ‑40.8 % par rapport à 2019. Ce chiffre comprend 32 % de membres de la famille (y compris la famille accompagnante). Environ 26 000 permis ont été délivrés à des travailleurs immigrés temporaires et saisonniers.
La Russie, l’Ukraine et la France étaient les trois principales nationalités des nouveaux arrivants en 2020. Parmi les 15 premiers pays d’origine, la France a enregistré la plus forte augmentation (200) et la Russie la plus forte diminution (‑9 200) des flux vers Israël par rapport à l’année précédente.
En 2021, le nombre de primo-demandeurs d’asile a augmenté de 2.2 %, pour atteindre environ 1900. La majorité des demandeurs provenaient de Chine (400), d’Inde (270) et de la République de Moldavie (190). La plus forte augmentation depuis 2020 a concerné les ressortissants de la Chine (320) et la plus forte diminution les ressortissants de la Russie (‑270). Sur les 7 290 décisions prises en 2021, 0.2 % étaient positives.
L’immigration permanente en Israël a repris en 2021 après une période de recul due au COVID‑19. Le ministère de l’Immigration et de l’Intégration a fait état de 29 000 nouveaux immigrés en vertu de la Loi du retour ; c’est le niveau de 2018 plutôt que celui, supérieur, de 2019 qui a été retrouvé. Les principaux pays d’origine sont la Russie, les États-Unis, l’Ukraine, la France et l’Éthiopie.
La formation d’un gouvernement mi‑2021 a entraîné plusieurs changements de politique au regard des travailleurs étrangers temporaires, notamment le relèvement des plafonds et la suppression de la taxe imposée aux employeurs. Le nombre de travailleurs étrangers temporaires dans le secteur de la construction a ainsi été plafonné à 30 000 non-Israéliens et 80 000 transfrontaliers palestiniens en 2021.
La taxe imposée aux employeurs de travailleurs étrangers a été supprimée en février 2022. Elle s’appliquait à tous les étrangers employés en Israël, à l’exception des travailleurs temporaires dans les secteurs de la prise en charge et de l’agriculture. Cette suppression, qui tient principalement aux appels à la réduction du coût de l’emploi de travailleurs dans le secteur de la construction, contribuera aussi à réduire le coût de l’emploi de travailleurs temporaires et de demandeurs d’asile dans le tourisme et les services, par exemple.
Le nombre de travailleurs étrangers temporaires a atteint 104 000 à la fin de 2021 – à comparer avec 98 200 en 2020 – principalement dans les secteurs de la prise en charge (57 500), de l’agriculture (23 200) et de la construction (17 000). D’autre part, 19 200 étrangers admis en qualité de travailleurs temporaires ne remplissaient plus les conditions de leur permis. Il s’agissait pour la plupart de personnes entrées en Israël pour travailler dans le secteur de la prise en charge et qui avaient soit prolongé indûment leur séjour soit quitté leur employeur.
Le programme de travail temporaire pour étrangers fonctionne de plus en plus par le biais d’accords bilatéraux sur la main-d’œuvre, sauf pour les experts et les ouvriers du bâtiment employés par des entreprises non israéliennes agréées. À partir de juin 2021, quelques aidants à domicile étrangers ont commencé à arriver au titre d’accords bilatéraux et, à la fin de 2021, ces accords compteront pour 50 % de tous les nouveaux aidants à domicile arrivant en Israël.
Au 31 décembre 2021, 87 900 Palestiniens titulaires de permis de travail permanents et 12 500 titulaires de permis de travail saisonnier étaient employés en Israël, chiffres qui représentent une hausse du nombre total de titulaires de permis en cours de validité et de travailleurs par rapport à l’année précédente. Les contingents pour ces travailleurs étaient fixés à un total de 98 250 permis réguliers et 12 500 permis saisonniers. En grande partie stable depuis 2018, le contingent a été augmenté d’environ 13 000 (pour admettre des ouvriers du bâtiment supplémentaires) en août 2021.
En décembre 2021, le gouvernement a proposé un contingent maximum de 500 étudiants en mobilité internationale autorisés à rester jusqu’à trois ans après leurs études pour travailler dans le secteur des technologies, à condition que leur rémunération soit égale à 150 % du salaire moyen après six mois d’emploi. Cette mesure allongerait la période maximum de séjour après la fin des études, fixée à un an, mais appliquerait un seuil salarial, lequel serait toutefois inférieur à celui de 200 % du salaire moyen qui est imposé aux experts étrangers.
Pour de plus amples informations : www.gov.il