En 2020, 15 000 nouveaux immigrés ont obtenu un permis de séjour de plus de 12 mois en République slovaque (hors citoyens de l’UE), soit ‑30.3 % par rapport à 2019. Ce chiffre comprend 67.1 % de travailleurs immigrés, 14.4 % de membres de la famille (y compris la famille accompagnante), 13 % venus pour étudier et 5.5 % pour d’autres motifs. Environ 300 permis de courte durée ont été délivrés à des étudiants internationaux et 1 700 à des travailleurs immigrés temporaires et saisonniers (hors migration intra‑UE). Par ailleurs, 18 000 détachements intra‑UE ont été enregistrés en 2020, soit une baisse de ‑45 % par rapport à 2019. Ces travailleurs détachés sont généralement sous contrat de courte durée.
La République tchèque, la Hongrie et l’Ukraine étaient les trois principales nationalités des nouveaux arrivants en 2020. Parmi les 15 premiers pays d’origine, la République tchèque a enregistré la plus forte augmentation (300) et la Roumanie la plus forte diminution (‑78) des flux vers la République slovaque par rapport à l’année précédente.
En 2021, le nombre de primo-demandeurs d’asile a augmenté de 24.5 %, pour atteindre environ 300. La majorité des demandeurs provenaient du Maroc (100), de l’Afghanistan (90) et de l’Algérie (20). La plus forte augmentation depuis 2020 concerne les ressortissants du Maroc (65) et la plus forte diminution les ressortissants de la Syrie (‑25). Sur les 130 décisions prises en 2021, 35 % étaient positives.
Une nouvelle politique migratoire, remplaçant celle votée en 2011, a été adoptée en septembre 2021 pour la période menant à 2025. Le document porte principalement sur l’immigration économique et humanitaire . Le regroupement familial et la mobilité étudiante ne sont pas traités explicitement. Le retour des émigrés figure parmi les priorités de la nouvelle politique, y compris la poursuite des programmes d’aide au retour, mais les dispositifs récemment adoptés pour encourager le retour d’experts hautement qualifiés n’ont attiré que très peu de candidats.
Face à la pandémie de COVID‑19, la loi sur le séjour des étrangers a été modifiée pour allonger la durée de validité des permis de séjour temporaire, de séjour permanent ou de séjour toléré jusqu’à deux mois après la fin de la crise. Les ressortissants de pays tiers entrés légalement sur le territoire de la République slovaque, mais auxquels un permis de résidence n’avait pas encore été délivré, ont pu rester jusqu’à un mois après la fin de la crise. Les ressortissants de pays tiers séjournant en dehors de la République slovaque ont pu demander le renouvellement de leur permis de séjour temporaire ou la délivrance d’un permis de séjour permanent pendant une période indéfinie auprès de l’ambassade.
La loi relative aux services de l’emploi a été amendée en lien avec la loi sur le séjour des étrangers, avec effet au 21 mai 2020 : la durée de validité des attestations requises par les ressortissants de pays tiers pour avoir la possibilité de pourvoir un poste vacant ou d’obtenir un permis de travail, et qui arrivaient à échéance pendant l’état d’urgence décrété dans le pays en raison de la crise liée au COVID‑19, a été prolongée de deux mois après la levée de l’état d’urgence.
La libre circulation des travailleurs des régions frontalières a été réglementée par diverses lois ad hoc de l’Agence nationale de santé publique pendant la pandémie. L’objectif était généralement de faciliter les déplacements des représentants de commerce venus de pays européens voisins (République tchèque, Autriche, Hongrie, Pologne) en prévoyant diverses dérogations (quarantaine, tests de dépistage du COVID‑19, etc.). Les mesures étaient axées sur la population vivant dans un périmètre de 30 km après la frontière, ou sur les personnes titulaires d’un contrat de travail dans un pays, mais résidant dans un autre. De nombreux problèmes ont persisté, notamment pour les citoyens slovaques vivant dans des régions voisines en Autriche et en Hongrie et qui ont rencontré des difficultés pour se rendre au travail ou à l’école pendant les fermetures des frontières. Les problèmes ont été particulièrement prononcés dans la région de la capitale Bratislava, proche des frontières autrichienne et hongroise.
Afin d’attirer des talents et des professionnels, un décret gouvernemental, entré en vigueur le 1er avril 2022, facilite l’accès au marché du travail, pour certaines professions, des ressortissants de pays tiers hautement qualifiés et diplômés des meilleures universités en leur délivrant un visa de recherche d’emploi valide jusqu’à 90 jours ou un visa de travail pour une période maximum d’un an.
Un autre décret gouvernemental, entré en vigueur le 1er avril 2022, réglemente la délivrance de visas d’une durée de validité d’un an maximum dans les métiers en tension, comme les conducteurs d’autobus et de poids lourds, pour les ressortissants des pays tiers suivants : Bélarus, Serbie, Macédoine du Nord, Bosnie‑Herzégovine, Monténégro, Géorgie, Arménie, Moldova et Ukraine.
Pour de plus amples informations : www.minv.sk