En 2020, la Norvège a accueilli 33 000 nouveaux immigrés pour un séjour de longue durée ou à titre permanent (y compris les changements de statut), soit ‑28.7 % par rapport à 2019. Ce chiffre comprend 52.9 % d’immigrés admis au titre de la libre circulation, 8.9 % de travailleurs immigrés, 27 % de membres de la famille (y compris la famille accompagnante) et 11.2 % de migrants humanitaires. Environ 2000 permis ont été délivrés à des étudiants en mobilité internationale dans l’enseignement supérieur et 4 800 à des travailleurs immigrés temporaires et saisonniers.
La Pologne, la Suède et la Lituanie étaient les trois principales nationalités des nouveaux arrivants en 2020. Parmi les 15 principaux pays d’origine, l’Inde a enregistré la plus forte baisse (‑1 300) des flux vers la Norvège par rapport à l’année précédente.
En 2021, le nombre de primo-demandeurs d’asile a augmenté de 20.5 %, pour atteindre environ 1 600. La majorité des demandeurs provenaient de Syrie (600), d’Afghanistan (300) et d’Érythrée (200). La plus forte augmentation depuis 2020 concerne les ressortissants d’Afghanistan (200) et la plus forte diminution les ressortissants de Russie (‑15). Sur les 1 340 décisions prises en 2021, 83 % étaient positives.
En raison de la pandémie de COVID‑19, la Norvège a rétabli les restrictions à l’entrée précédemment levées en janvier 2021 pour le premier semestre de 2021, puis les a de nouveau progressivement levées.
Depuis janvier 2021, les citoyens britanniques et les membres de leur famille qui étaient installés en Norvège avant la fin de 2020 conservent leur droit de résider, de travailler ou d’étudier en Norvège.
Une nouvelle loi sur l’intégration est entrée en vigueur en Norvège en janvier 2021. Entre autres grands changements, le Programme d’accueil destiné aux réfugiés et aux membres de leur famille s’est assoupli et pourra durer entre six mois et quatre ans au lieu de deux ans auparavant. Les nouvelles dispositions facilitent l’achèvement du deuxième cycle de l’enseignement secondaire pendant la participation au programme, grâce au partage des responsabilités de coordination et de planification avec les administrations locales.
La nouvelle loi remplace les heures d’apprentissage du norvégien qui étaient exigées précédemment par un niveau minimum obligatoire à atteindre, entre A2 et B2 selon les acquis scolaires et les compétences. Deux autres modifications concernent les compétences linguistiques : la loi sur les services sociaux modifiée en 2021 conditionne l’octroi d’une aide financière à l’apprentissage du norvégien et, depuis janvier 2022, les institutions du secteur public doivent faire appel à des interprètes professionnels pour la prestation de services publics lorsque cela est nécessaire.
En raison de la pandémie de COVID‑19, la loi sur l’intégration a été adaptée pour accorder plus de souplesse aux participants et mobiliser des financements supplémentaires en vue d’accroître la participation à des cours de norvégien en ligne et de développer le Programme en faveur de l’emploi. Dans le but d’améliorer les compétences et les qualifications de l’ensemble des demandeurs d’emploi et des personnes au chômage technique, un dispositif a été mis en place permettant de conjuguer formation et indemnités de chômage. Il a été remplacé par une réglementation permanente en octobre 2021.
La Norvège a mis en place plusieurs nouveaux plans d’action, notamment pour lutter contre le contrôle social négatif et les crimes d’honneur (2021‑24) et contre l’antisémitisme (2021‑23) et une stratégie révisée pour combattre la criminalité liée au travail. Dans une nouvelle Stratégie visant à renforcer le rôle de société civile dans l’élaboration et la mise en œuvre de la politique d’intégration (2021‑24), la Norvège s’engage à accroître son soutien financier aux ONG.
Depuis décembre 2020, la période de séjour exigée pour obtenir un permis dans le cas des immigrés pour raisons humanitaires a été portée de trois à cinq ans. Depuis octobre 2021, l’indemnité d’accueil ne peut plus être prise en compte dans le calcul du niveau de revenu exigé pour l’immigration familiale. Parallèlement, les élèves de l’enseignement primaire et secondaire peuvent être exemptés de l’obligation d’autonomie économique. En janvier 2022, la Norvège a allongé la durée de séjour requise pour déposer une demande de naturalisation : il fallait auparavant sept années de résidence au cours des dix dernières années écoulées, et ce sont désormais huit années de résidence qui sont exigées au cours des 11 dernières années. Cette durée peut être réduite à six ans pour les demandeurs à haut revenu.
Un dispositif temporaire, en vigueur entre juin et décembre 2021, a permis la régularisation des demandeurs d’asile déboutés qui remplissaient plusieurs conditions, notamment celle d’avoir résidé en Norvège pendant au moins 16 ans en octobre 2021 et de justifier d’un âge et d’une durée de séjour en Norvège cumulés d’au moins 65 ans.
Pour de plus amples informations : www.udi.no | www.imdi.no | www.ssb.no