Stefania Fabrizio
Fonds monétaire international
Rishi Goyal
Fonds monétaire international
Lisa Kolovich
Fonds monétaire international
Monique Newiak
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Lisa Kolovich
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Monique Newiak
Fonds monétaire international
L’égalité des genres est un moteur puissant de croissance et de résilience économiques. Ce chapitre analyse comment l’élimination des disparités entre les genres peut renforcer la productivité, la croissance économique et le développement humain. En s’appuyant sur un riche corpus de documents ainsi que sur les observations et enseignements tirés des activités menées par le Fonds monétaire international avec ses pays membres, notamment la Mauritanie, le Niger, le Nigéria, le Sénégal et la Sierra Leone, il met en relief la nécessité de prodiguer des conseils stratégiques sur mesure et intégrant une perspective de genre et de mettre en place des initiatives de renforcement des capacités. Ce chapitre examine également l’importance de prendre des mesures décisives pour supprimer les écarts entre les genres sur le marché du travail et pour combattre les inégalités entre les femmes et les hommes dans la vie professionnelle, l’éducation, ainsi que dans l’accès à la technologie et à d’autres opportunités. Enfin, il appelle les partenaires multilatéraux et les partenaires au développement à collaborer pour mettre à profit leur expertise et leurs ressources collectives afin de lever les obstacles persistants à l’égalité des genres.
Les opinions exprimées dans ce chapitre sont celles des auteurs et ne sauraient être attribuées au Fonds monétaire international, à son Conseil d’administration ou à sa direction.
L’égalité des genres est un moteur puissant de croissance et de stabilité économiques. Supprimer les inégalités entre les genres pourrait induire une hausse du produit intérieur brut (PIB) réel d’environ 23 % en moyenne dans les économies de marché émergentes et les économies en développement.
Appliquer systématiquement et délibérément une perspective de genre lors de l’élaboration des politiques publiques est déterminant pour éliminer les obstacles à l’égalité entre les genres et exploiter le rôle moteur que cette dernière joue à l’appui de la croissance et de la résilience.
Il existe de nombreuses données probantes qui montrent que réduire les disparités entre les genres apporte des avantages sur le plan macroéconomique et en termes de redistribution et qu’il est important d’instaurer des politiques bien conçues tenant compte de la dimension du genre, par exemple en faveur d’un accès amélioré à l’éducation, d’un développement ciblé des infrastructures et de services de garde d’enfant abordables, de façon à permettre aux femmes de participer pleinement à l’économie et à la transition écologique.
À l’échelle internationale, les partenaires au développement devraient mettre à profit leur expertise et leurs ressources collectives pour introduire des changements concrets, favoriser une croissance inclusive, prodiguer des conseils sur mesure en matière d’action publique et mettre en place des activités de renforcement des capacités.
Les perspectives économiques mondiales sont peu engageantes, avec des prévisions de croissance à moyen terme les plus faibles de ces dernières décennies, une volatilité accrue et plusieurs transitions perturbatrices. Les moteurs habituels de la croissance, comme le commerce international, tournent au ralenti. Dans de nombreux pays, les pouvoirs publics ont épuisé toutes leurs marges de manœuvre, notamment pour faire face à la pandémie et à d’autres chocs survenus ces dernières années, si bien qu’ils se retrouvent à présent face à des niveaux d’endettement élevés. Une croissance plus faible de la productivité, le changement climatique, l’évolution démographique et la fragmentation géoéconomique s’ajoutent aux défis que posent la croissance inclusive, la stabilité et la résilience.
De nombreux travaux de recherche montrent que supprimer les inégalités entre les genres renforce la croissance économique, favorise la stabilité et l’inclusion et induit des externalités positives. Les disparités entre les genres sont le signe d’un développement probablement insuffisant des ressources humaines productives, ou de leur sous-emploi ou mauvaise répartition , ce qui génère des effets négatifs sur la productivité et la croissance1. Par conséquent, des écarts plus faibles entre les genres dans des domaines (éducation, santé et finance inclusive, par exemple) et des environnements où les femmes et les filles sont protégées de la violence et des pratiques préjudiciables (telles que les mariages d’enfants ou les mutilations génitales féminines) se traduisent par des niveaux supérieurs de productivité, d’emploi et de développement. Au Sénégal, par exemple, la mise en œuvre réussie d’une politique garantissant que tous les enfants puissent bénéficier d’une instruction pendant au moins cinq ans pourrait accroître le PIB de 8 % (Malta, Martinez et Mendes Tavares, 2019[1]). De même, au Nigéria et en Sierra Leone, élever le niveau d’éducation des filles à celui des garçons dans chaque quintile de revenu augmenterait le PIB de 5 % et de 8 % respectivement (Malta et Newiak, 2019[2] ; Malta, Newiak et Sandy, 2020[3]). S’agissant des services financiers, une plus forte inclusion des femmes en tant qu’utilisatrices, prestataires et contrôleuses est associée à une plus grande stabilité du système bancaire (Khera et al., 2022[4]). La présence de femmes à des postes à responsabilités et au sein des conseils d’administration des entreprises est corrélée à une amélioration des performances de ces dernières en ce qui concerne l’obtention de financements, les recettes et la rentabilité (Christiansen et al., 2016[5]). En outre, le fait que des femmes soient des dirigeantes politiques est également associé à des investissements plus importants dans les infrastructures et à des niveaux supérieurs d’études pour les femmes (Duflo, 2012[6]). Des disparités moins fortes entre les genres sont corrélées à des inégalités moins marquées en matière de revenus, ce qui améliore la cohésion sociale et le soutien aux réformes et augmente à la fois le taux et la durabilité de la croissance économique (Gonzales et al., 2015[7] ; Demery et Gaddis, 2009[8] ; Čihák et Sahay, 2020[9]).
Pour résumer, l’égalité des genres est donc essentielle du point de vue macroéconomique.
Des disparités de genre importantes au sein de la population active persistent dans de nombreux pays émergents et en développement à faible revenu (PDFR)2, alors qu’elles ont diminué de près de huit points de pourcentage au cours des 20 dernières années dans les économies avancées – une baisse principalement attribuable à des taux supérieurs d’activité des femmes. En revanche, dans les marchés émergents et les PDFR, ces taux étaient encore plus bas en 2022 qu’en 2000. L’écart entre les genres est certes descendu d’environ trois points de pourcentage dans les PDFR pendant cette période de 23 ans, mais elle est due à une diminution de l’activité masculine. En outre, le caractère cyclique du marché du travail n’a pas la même incidence sur les femmes et les hommes, en particulier en ce qui concerne le nombre d’heures travaillées et le chômage3 (Gomes, 2024[10]). Compte tenu des tendances et des politiques actuelles, les écarts entre les genres au sein de la population active diminueront, mais devraient rester importants (voire ne jamais disparaître) dans de nombreuses économies, à moins que des mesures déterminantes soient prises (Badel et Goyal, 2023[11]). En effet, à l’échelle mondiale, l’écart moyen a diminué de seulement un point de pourcentage par an au cours des trois dernières décennies.
D’après les estimations, éliminer les disparités entre les genres au sein de la population active dans 128 marchés émergents et pays en développement à faible revenu entraînerait une hausse potentielle du PIB de 23 % en moyenne.
Accroître la participation des femmes sur le marché du travail peut donner une impulsion bienvenue à la croissance économique en permettant non seulement d’augmenter et de diversifier la main-d’œuvre, mais surtout de mieux faire coïncider les talents avec les emplois à pourvoir – un facteur déterminant pour améliorer la productivité (Goyal et Sahay, 2023[12] ; FMI, 2024[13]). Par exemple, d’après les estimations, éliminer les disparités entre les genres au sein de la population active dans 128 marchés émergents et pays en développement à faible revenu entraînerait une hausse potentielle du PIB de 23 % en moyenne (FMI, 2024[13]). Même si ces disparités étaient réduites de six points de pourcentage seulement, ce qui correspond à l’amélioration enregistrée par les pays ayant obtenu les meilleurs résultats entre 2014 et 2019, les bénéfices retirés pourraient largement compenser les séquelles économiques laissées par la pandémie (Badel et Goyal, 2023[11] ; Sayeh, Badel et Goyal, 2023[14]). Exploiter ce moteur de croissance inclusive est déterminant en cette période marquée par une faible croissance, une forte volatilité, des niveaux d’endettement élevés, des taux d’intérêt à la hausse et une marge de manœuvre limitée en matière d’action publique.
De nombreux pays en développement à faible revenu et marchés émergents connaissent une croissance rapide de leur population et devront ainsi faire face à une explosion démographique des jeunes dans les prochaines décennies. Offrir les mêmes chances aux femmes et aux hommes contribuera à accroître le capital humain et à assurer une adéquation plus productive entre les compétences et les besoins du marché du travail, ce qui, à terme, pourra permettre aux pays de réaliser pleinement leur potentiel de dividende démographique. Cependant, les femmes rencontrent des obstacles tels que la reconnaissance insuffisante de leurs droits par la loi, des environnements de travail hostiles ou défavorables, ou encore un accès plus limité aux ressources et aux services, ce qui les empêche de participer au marché du travail rémunéré ou à des activités entrepreneuriales et leur laisse un nombre limité d’options, dont le travail non rémunéré. Qui plus est, le travail rémunéré ou non rémunéré influence également les choix de procréation et la décision des parents d’investir dans l’éducation de leurs filles (Gu et al., 2024[15])4.
Renforcer l’accès à l’éducation pour les filles et les femmes est déterminant pour constituer une réserve de main-d’œuvre plus qualifiée et favoriser l’obtention de résultats positifs sur le plan macroéconomique. Au Niger, par exemple, d’après les estimations, augmenter le niveau d’instruction des filles pourrait accroître la part de femmes au sein de la population active de près de 86 %5 et augmenter le PIB réel ainsi que les recettes fiscales de plus de 11 % (Ouedraogo et Gomes, 2023[16])6. Toutefois, compte tenu des obstacles, notamment structurels, auxquels se heurtent certains pays, il est essentiel de mettre en place des mesures complémentaires pour remédier aux difficultés économiques et sociales plus larges et, partant, concrétiser pleinement les bienfaits que l’éducation peut avoir sur la participation des femmes à la vie active.
Au Niger, par exemple, d’après les estimations, augmenter le niveau d’instruction des filles pourrait accroître la part de femmes au sein de la population active de près de 86 % et augmenter le PIB réel ainsi que les recettes fiscales de plus de 11 % .
La croissance rapide des services financiers numériques représente une chance d’éliminer les obstacles que les femmes doivent surmonter en termes de mobilité et de temps pour accéder à des services financiers. En effet, bien que les technologies financières (FinTech) aient facilité l’accès des femmes aux services financiers dans plusieurs pays, des disparités importantes persistent encore entre différentes régions et différents pays (Sahay et al., 2020[17]). Par exemple, entre 2017 et 2021, l’accès des hommes a augmenté à un rythme plus rapide que celui des femmes, ce qui a creusé l’écart entre les genres. Il est important de s’attaquer aux disparités en matière de culture financière et numérique, aux obstacles juridiques et aux difficultés d’accès à la technologie – autant de facteurs qui creusent l’écart dans l’accès aux services financiers numériques. Un manque de compétences financières peut faire hésiter ou renoncer à recourir à des services financiers, tandis que de faibles niveaux de culture numérique peuvent compromettre la capacité des femmes à utiliser efficacement ces services. Dans certains pays, les femmes ne peuvent pas obtenir les justificatifs nécessaires pour ouvrir un compte mobile et subissent des discriminations concernant l’accès au crédit, les droits de propriété et la possession d’actifs (Khera et al., 2022[4] ; Molinier, 2019[18]). Des disparités existent également en matière d’accès aux smartphones, aux ordinateurs et à l’internet, ce qui limite le recours des femmes aux services financiers numériques, celles qui vivent dans des pays à faible revenu et à revenu intermédiaire étant moins susceptibles de posséder un téléphone portable et d’utiliser l’internet (Molinier, 2019[18]). En outre, les femmes ont des difficultés à accéder à des services internet ou à des appareils mobiles en raison du coût élevé de la technologie, conjugué à des revenus inférieurs et à un contrôle limité des finances du ménage.
Les catastrophes climatiques ne font qu’augmenter la charge de travail des femmes pour assurer leur subsistance, ce qui s’ajoute aux contraintes de temps et de ressources qui les empêchent de suivre une éducation et de s’engager dans des activités génératrices de revenus.
Les femmes se heurtent à des obstacles en matière d’égalité des chances jusque dans le cadre de la crise climatique et de la transition écologique. Le changement climatique les touche déjà de façon disproportionnée, en particulier dans les économies reposant sur l’agriculture (Sorensen et al., 2018[19]). Les femmes contribuent à une part considérable (50-80 %) de la production alimentaire mondiale, mais possèdent moins de 10 % des terres de la planète (Osman-Elasha, 2012[20]). Dans les communautés rurales, où les femmes assument la responsabilité principale des tâches ménagères et agricoles, leur accès restreint aux ressources et leur participation limitée aux processus décisionnels accentuent leur vulnérabilité. Les catastrophes climatiques ne font qu’augmenter la charge de travail des femmes pour assurer leur subsistance, alourdissant les contraintes de temps et de ressources qui les empêchent de s’instruire et de s’engager dans des activités génératrices de revenus. Les normes socioculturelles freinent souvent la mobilité des femmes en temps de crise. De plus, celles-ci sont confrontées à des risques accrus de violence et d’exploitation.
Le Conseil d’administration du FMI, reconnaissant l’importance macro-critique de l’égalité des genres, a adopté sa première stratégie d’intégration du genre en 2022 (FMI, 2022[21]). Celle-ci vise à intégrer la notion de genre dans ses activités fondamentales de surveillance, de prêt et de renforcement des capacités, conformément à son mandat. Cela signifie que le personnel du FMI doit systématiquement évaluer les conséquences macroéconomiques des inégalités entre les genres là où elles ont une importance macro-critique, analyser la différence d’impact des chocs et des politiques publiques sur les femmes et sur les hommes, et prodiguer des conseils sur mesure et détaillés en matière de politique macroéconomique et financière. Avec cette stratégie, le FMI reconnaît que l’égalité des genres est non seulement un impératif moral, mais aussi un élément fondamental d’une croissance et d’une résilience économiques inclusives.
Les politiques publiques peuvent fortement contribuer à éliminer les obstacles à l’autonomisation économique des femmes et supprimer les disparités de genre qui sont déterminantes du point de vue macroéconomique. Les discussions entre le personnel du FMI et les responsables de l’action publique7 se sont concentrées sur la promotion de l’égalité des chances au moyen de diverses mesures, visant notamment à :
accroître l’accès des filles à l’éducation (Belize, royaume d’Eswatini, Mali) ;
améliorer l’accès aux services financiers (Costa Rica, Côte d’Ivoire, Gambie, Rwanda) ;
lever les obstacles juridiques à la parité des genres (Kiribati) ;
mettre à disposition des services de garde d’enfant abordables et de qualité (Belize, royaume d’Eswatini, Mexique, Sainte-Lucie) ;
accroître la flexibilité du marché du travail (Inde, Corée, Luxembourg) ;
instaurer le congé parental (Brésil) ;
garantir un accès égal à la technologie et aux services numériques (Rwanda, Ouganda), qui offrent davantage de flexibilité en matière de lieu de travail, notamment grâce à la recherche d’emploi en ligne, aux entretiens à distance et au télétravail.
Les politiques budgétaires qui tiennent compte de la problématique du genre peuvent également favoriser l’autonomisation économique des femmes et leur participation à la vie active en engageant les investissements nécessaires dans les infrastructures, par exemple à l’appui de modes de transport plus sûrs (Inde), et en luttant contre les préjugés fondés sur le genre dans les systèmes fiscaux (Grèce). En outre, les mesures qui encouragent l’inscription des femmes à des formations en sciences, technologies, ingénierie et mathématiques (STIM) et des formations professionnelles et qui intègrent une perspective de genre dans les dépenses et les réformes liées au climat peuvent accroître la représentation des femmes dans les industries vertes et atténuer les conséquences du changement climatique sur les femmes (Mali, Mauritanie>) (FMI, 2023[22]).
Le soutien au renforcement des capacités permet également aux pays de mettre en place avec efficacité des politiques publiques en matière de genre en offrant aux responsables publics et aux institutions les formations, les ressources et l’expertise nécessaires. Conformément à sa stratégie d’intégration du genre, le FMI propose des activités de renforcement des capacités à ses pays membres sur une vaste gamme de thèmes et en lien avec diverses priorités, notamment la budgétisation sensible au genre, l’administration fiscale et des recettes, les réformes de la gestion des finances publiques, les obstacles juridiques, la collecte et l’analyse de données, ainsi que des cours et des formations sur le genre dans le contexte macroéconomique et sur la budgétisation sensible au genre.
La collaboration au sein de la communauté internationale est essentielle pour offrir des conseils stratégiques plus adaptés et des activités de renforcement des capacités. Le FMI se concentre sur l’égalité des genres et l’autonomisation économique des femmes d’un point de vue macro-critique et crée des partenariats avec d’autres institutions multilatérales. Par exemple, le rapport des services du FMI (2023[23]) sur la Mauritanie inclut une analyse et des recommandations d’action dans le domaine du genre et du changement climatique élaborées conjointement avec ONU-Femmes. L’OCDE, ONU-Femmes, le Fonds des Nations Unies pour la population et la Banque mondiale apportent également un soutien important à travers leurs travaux à l’échelle sectorielle et microéconomique.
L’égalité des genres et l’autonomisation économique des femmes offrent un potentiel de transformation, à une époque marquée par une faible croissance, des chocs externes et des défis pressants liés aux mégatendances à l’œuvre. Les travaux de recherche du FMI montrent clairement qu’éliminer les disparités entre les genres apporte des avantages sur le plan macroéconomique et en termes de redistribution, et qu’il est important de mettre en place des politiques bien conçues tenant compte de la dimension de genre. La collaboration avec les partenaires internationaux démontre l’utilité de mener une action concertée pour dispenser des conseils détaillés et sur mesure en matière d’action publique et proposer des activités de renforcement des capacités. Une telle approche globale tire parti de l’expertise et des ressources collectives pour introduire des changements concrets, favoriser une croissance inclusive et bâtir un avenir plus prospère, résilient et équitable.
[11] Badel, A. et R. Goyal (2023), When will global gender gaps close?, WP/23/189, Fonds monétaire international, Washington, D.C., https://www.imf.org/en/Publications/WP/Issues/2023/09/13/When-Will-Global-Gender-Gaps-Close-537981.
[5] Christiansen, L. et al. (2016), Individual choice or policies? Drivers of female employment in Europe, WP/16/49, Fonds monétaire international, Washington, D.C., https://www.imf.org/external/pubs/ft/wp/2016/wp1649.pdf.
[9] Čihák, M. et R. Sahay (2020), Finance and inequality, Fonds monétaire international, Washington, D.C., https://www.imf.org/en/Publications/Staff-Discussion-Notes/Issues/2020/01/16/Finance-and-Inequality-45129.
[8] Demery, L. et I. Gaddis (2009), Social spending, poverty, and gender equality in Kenya: A benefit incidence analysis, German Technical Cooperation Agency, Eschborn, Germany, https://api.semanticscholar.org/CorpusID:158471766.
[6] Duflo, E. (2012), « Women empowerment and economic development », Journal of Economic Literature, vol. 50/4, pp. 1051-79, https://www.aeaweb.org/articles?id=10.1257/jel.50.4.1051.
[13] FMI (2024), Interim guidance note on mainstreaming gender at the IMF, Fonds monétaire international, Washington, D.C., https://www.imf.org/en/Publications/Policy-Papers/Issues/2024/01/12/Interim-Guidance-Note-on-Mainstreaming-Gender-at-The-IMF-543779.
[22] FMI (2023), République islamique de Mauritanie : Consultations de 2022 au titre de l’article IV et demandes d’accords de 42 mois au titre de la Facilité élargie de crédit et du Mécanisme élargi de crédit – Communiqué de presse ; Rapport des services du FMI ; et Déclaration de l’administrateur pour la République islamique de Mauritanie, Fonds monétaire international, Washington, D.C., https://www.imf.org/en/Publications/CR/Issues/2023/02/03/Islamic-Republic-of-Mauritania-2022-Article-IV-Consultation-and-Request-for-42-Month-529136.
[23] FMI (2023), République islamique de Mauritanie : questions générales, Fonds monétaire international, Washington, D.C., https://www.imf.org/en/Publications/CR/Issues/2023/02/03/Islamic-Republic-of-Mauritania-Selected-Issues-529141.
[21] FMI (2022), IMF strategy toward mainstreaming gender, Fonds monétaire international, Washington, D.C., https://www.imf.org/en/Publications/Policy-Papers/Issues/2022/07/28/IMF-Strategy-Toward-Mainstreaming-Gender-521344.
[10] Gomes, D. (2024), Gender and business cycles, Fonds monétaire international, Washington, D.C., https://www.imf.org/en/Publications/gender-notes/Issues/2024/04/04/Gender-and-Business-Cycles-546729.
[7] Gonzales, C. et al. (2015), Catalyst for change: Empowering women and tackling income inequality, Fonds monétaire international, Washington, D.C., https://www.imf.org/external/pubs/ft/sdn/2015/sdn1502.pdf.
[12] Goyal, R. et R. Sahay (2023), Integrating gender into the IMF’s work, Fonds monétaire international, Washington, D.C., https://doi.org/10.5089/9798400257247.067.
[15] Gu, J. et al. (2024), Promoting Gender Equality and Tackling Demographic Challenges, https://www.imf.org/en/Publications/gender-notes/Issues/2024/06/10/Promoting-Gender-Equality-and-Tackling-Demographic-Challenges-549916.
[4] Khera, P. et al. (2022), Women in fintech: As leaders and users, WP/22/140, Fonds monétaire international, Washington, D.C., https://www.imf.org/en/Publications/WP/Issues/2022/07/15/Women-in-Fintech-As-Leaders-and-Users-520862.
[1] Malta, V., A. Martinez et M. Mendes Tavares (2019), A quantitative analysis of female employment in Senegal, Fonds monétaire international, Washington, D.C., https://doi.org/10.5089/9781513516202.001.
[2] Malta, V. et M. Newiak (2019), Nigeria: Selected issues – Human capital and gender equality, Fonds monétaire international, Washington, D.C., https://www.imf.org/-/media/Files/Publications/CR/2019/1NGAEA2019002.ashx.
[3] Malta, V., M. Newiak et M. Sandy (2020), Sierra Leone: Selected issues – Boosting human capital, accelerating development, and lowering inequality in Sierra Leone, Fonds monétaire international, Washington, D.C., https://www.elibrary.imf.org/downloadpdf/journals/002/2020/117/article-A001-en.pdf.
[18] Molinier, H. (2019), Leveraging digital finance for gender equality and women’s empowerment, ONU Femmes, New York, NY, https://www.unwomen.org/en/digital-library/publications/2019/09/discussion-paper-leveraging-digital-finance-for-gender-equality-and-womens-empowerment.
[20] Osman-Elasha, B. (2012), Femmes ... Dans le contexte des changements climatiques, Nations Unies, New York, https://www.un.org/fr/chronicle/article/le-femmes-dans-le-contexte-des-changements-climatiques.
[16] Ouedraogo, R. et D. Gomes (2023), Macroeconomic gains from closing gender educational gaps in Niger, SIP/2023/006, Fonds monétaire international, Washington, DC, https://www.imf.org/en/Publications/selected-issues-papers/Issues/2023/02/27/Macroeconomic-Gains-from-Closing-Gender-Educational-Gaps-in-Niger-Niger-530234.
[17] Sahay, R. et al. (2020), The promise of fintech: Financial inclusion in the post COVID-19 era, Fonds monétaire international, Washington, D.C., https://www.imf.org/en/Publications/Departmental-Papers-Policy-Papers/Issues/2020/06/29/The-Promise-of-Fintech-Financial-Inclusion-in-the-Post-COVID-19-Era-48623.
[14] Sayeh, A., A. Badel et R. Goyal (2023), « Countries that close gender gaps see substantial growth returns: Empowering women economically is a powerful engine of inclusive growth », Blog du FMI, https://www.imf.org/en/Blogs/Articles/2023/09/27/countries-that-close-gender-gaps-see-substantial-growth-returns.
[19] Sorensen, C. et al. (2018), « Climate change and women’s health: Impacts and policy directions », PLoS Med, vol. 15/7, p. e1002603, https://doi.org/10.1371/journal.pmed.1002603.
← 1. Pour des informations plus détaillées, veuillez consulter : https://www.imf.org/en/Publications/Staff-Discussion-Notes/Issues/2018/10/09/Economic-Gains-From-Gender-Inclusion-New-Mechanisms-New-Evidence-45543 ; https://www.imf.org/-/media/Files/Publications/WP/2017/wp17166.ashx ; https://www.mckinsey.com/featured-insights/employment-and-growth/how-advancing-womens-equality-can-add-12-trillion-to-global-growth ; https://www.jstor.org/stable/3693510 ; https://doi.org/10.1080/13698249.2014.966427 ; https://hbr.org/2016/11/why-diverse-teams-are-smarter ; https://www.journals.uchicago.edu/doi/abs/10.1086/683847 ; https://ideas.repec.org/a/bpj/bejmac/v18y2018i1p15n5.html ; https://doi.org/10.1080/13545701.2014.986153 ; https://www.imf.org/en/Publications/Staff-Discussion-Notes/Issues/2016/12/31/Catalyst-for-Change-Empowering-Women-and-Tackling-Income-Inequality-43346 ; https://www.imf.org/en/Publications/WP/Issues/2016/12/31/Inequality-Gender-Gaps-and-Economic-Growth-Comparative-Evidence-for-Sub-Saharan-Africa-43946 ; https://onlinelibrary.wiley.com/doi/abs/10.3982/ECTA11427 ; https://www.imf.org/-/media/Files/Publications/WP/2020/English/wpiea2020119-print-pdf.ashx ; https://hbr.org/2016/11/why-diverse-teams-are-smarter ; https://elibrary.worldbank.org/doi/10.1093/wber/lhf004 ; https://www.nber.org/system/files/working_papers/w29354/w29354.pdf ; https://mitpress.mit.edu/9780262536738.
← 2. Selon les Perspectives de l’économie mondiale du FMI, le groupe des PDFR englobe les pays qui affichent un revenu par habitant inférieur à un certain seuil (déterminé sur une base de 2 700 USD en 2017 selon la méthode Atlas de la Banque mondiale et mis à jour au regard de nouvelles informations début 2024), dont les caractéristiques structurelles correspondent à un développement limité et à une transformation structurelle restreinte, et qui ont des liens financiers insuffisants avec l’extérieur pour être considérés de manière générale comme des pays émergents. Voir : https://www.imf.org/en/Publications/WEO/Issues/2024/04/16/world-economic-outlook-april-2024.
← 3. Gomes estime que le cycle économique représente le rythme naturel de la croissance et de la récession économiques. L’expansion économique est porteuse de possibilités (par exemple, un plus grand nombre d’emplois et des revenus croissants), tandis que le repli économique peut entraîner des pertes d’emplois et des difficultés financières. La relation entre le genre et les cycles économiques est complexe et se caractérise par de nombreux facteurs imbriqués qui influencent les résultats. Voir : https://www.imf.org/en/Publications/gender-notes/Issues/2024/04/04/Gender-and-Business-Cycles-546729.
← 4. Gu et al. (2024) décrivent le lien entre les politiques publiques et les processus décisionnels d’un ménage en matière d’éducation, de participation à la vie active et de procréation.
← 5. Si investir dans l’éducation des filles est essentiel pour renforcer leurs compétences et leur offrir davantage de possibilités, cette mesure pourrait s’avérer insuffisante pour accroître la participation des femmes à la vie active dans un contexte caractérisé par des normes sociétales et des préjugés de genre persistants. En outre, les structures du marché du travail ne sont pas toujours favorables à l’intégration de femmes instruites, du fait du manque d’offres d’emploi appropriées, de discriminations fondées sur le genre et de l’absence de politiques adaptées en matière de lieu de travail, comme les horaires flexibles et le congé maternité. Des barrières économiques, par exemple des salaires inférieurs et des possibilités plus rares de promotion, dissuadent également les femmes instruites d’intégrer le marché du travail ou d’y rester. Par conséquent, si le niveau d’éducation est une composante essentielle de l’autonomisation des femmes, il est également impératif de mettre en place des politiques complémentaires qui remédient à ces problématiques sociales et économiques plus larges pour concrétiser pleinement les bienfaits que l’éducation peut avoir sur la participation des femmes au marché du travail.
← 6. Pour quantifier ces impacts, un modèle d’équilibre général microfondé a été utilisé pour examiner l’effet d’une augmentation des dépenses d’éducation de manière à égaliser le nombre d’années d’études des filles et des garçons au sein du même centile de revenu.
← 7. Depuis le lancement de la stratégie d’intégration du genre du FMI en juillet 2022, les questions de genre sont désormais intégrées dans ses activités de surveillance (consultations au titre de l’article IV) dans une cinquantaine de pays.