Ce rapport a été établi pour informer la communauté internationale sur le financement climatique fourni et mobilisé par les pays développés pour l’action climatique dans les pays en développement dans le contexte de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC). En ajoutant les chiffres de 2018 à la série chronologique précédemment publiée couvrant la période 2013-17 (OECD, 2019[1]), le rapport renseigne sur l’évolution des quatre composantes distinctes suivantes du financement climatique fourni et mobilisé par les pays développés sur la période 2013-18 :
les financements climatiques publics bilatéraux ;
les financements climatiques multilatéraux attribué aux pays développés ;
les crédits à l’exportation liés au climat bénéficiant d’un soutien public ; et
les financements privés mobilisés par les financements climatiques publics bilatéraux et multilatéraux, attribués aux pays développés.
L’analyse s’appuie sur trois sources principales de données, détaillées à l’Annex 1annexe B : les rapports biennaux communiqués par les Parties visées à l’annexe 1 de la CCNUCC ; les statistiques du Comité d’aide au développement (CAD) de l’OCDE relatives au financement du développement ; et les statistiques de l’OCDE relatives aux crédits à l’exportation. Pour combler l’absence d’un très petit nombre de données, l’OCDE a recueilli des données supplémentaires ponctuelles auprès de fournisseurs de financement climatique ou a produit des estimations sur la base de sources librement disponibles.
Cette publication constitue la troisième édition du rapport. Elle repose sur le même cadre comptable que celui qui sous-tend les deux premiers rapports (OECD, 2019[1]), (OECD, 2015[2]) et respecte les décisions adoptées par la Conférence des Parties à la CCNUCC à sa 24e session, relatives aux sources de financement et aux instruments financiers pour la comptabilisation des ressources financières fournies et mobilisées par des interventions publiques (UNFCCC, 2019[3]). En s’appuyant sur ces travaux passés, et sur des données de meilleure qualité et plus détaillées, le présent rapport approfondit l’analyse en présentant non seulement des chiffres agrégés mais aussi des analyses plus fines sur les destinataires et les caractéristiques des financements correspondants fournis et mobilisés.
Au moment de la rédaction du présent rapport, les informations les plus récentes communiquées à la CCNUCC et au CAD de l’OCDE se rapportaient à l’année 2018. Le Tableau 1 synthétise les décalages chronologiques existants dans la mise à disposition des différents ensembles de données qui sous-tendent les chiffres de l’OCDE relatifs au financement climatique :
Les données sur les financements climatiques bilatéraux relatives à 2019 (ainsi qu’à 2020) ne seront pas communiquées officiellement par les Parties visées à l’annexe 1 de la CCNUCC avant janvier 2022, date à laquelle les cinquièmes rapports biennaux devraient être prêts. L’Union européenne (pays membres et la Commission européenne) dispose d’un mécanisme interne de notification annuelle (Mechanism for Monitoring and Reporting, MMR). Dans ce cadre, les données relatives à l’année civile précédente sont généralement communiquées en octobre. Ainsi, les données pour 2019 ont été notifiées au moment où ce rapport était finalisé.
Les données au niveau des activités relatives à 2019 concernant les financements climatiques publics multilatéraux, ainsi que les financements privés mobilisés, ne seront notifiées au CAD de l’OCDE dans le format standardisé requis qu’ultérieurement en 2020 dans le cadre de ses processus statistiques annuels. Ensuite, l’OCDE procèdera à des contrôles de la qualité des données, à des ajustements (s’il y a lieu) ainsi qu’à une analyse pour garantir la comparabilité. Dans l’intervalle, les banques multilatérales de développement ont publié des chiffres agrégés sur le financement climatique fourni et mobilisé en 2019 (MDBs, 2020[4]). Cependant, ces chiffres ne sont pas obtenus selon la même méthodologie que celle employée par l’OCDE pour analyser le financement climatique fourni et mobilisé par les pays développés, notamment en termes de point de mesure, de couverture géographique et d’attribution. Par conséquent, ces chiffres agrégés ne sont pas directement comparables aux chiffres présentés dans ce rapport relatifs au « financements climatiques multilatéraux attribués aux pays développés » et au « financements privés mobilisés ».