Comme exposé de façon plus détaillée à l’annexe B, l’OCDE a mis au point une norme internationale pour mesurer les montants mobilisés auprès du secteur privé par les interventions publiques de financement du développement, notamment en matière de climat. Ce travail a duré plusieurs années et nécessité des cycles successifs de recherches, de consultations des parties prenantes, d’enquêtes, d’avancées méthodologiques et de mise en œuvre. Sur cette base, ce chapitre analyse les financements privés (revêtant généralement la forme de prêts aux conditions du marché ou de prises de participation) mobilisés par les interventions publiques de financement bilatéral ou multilatéral, par exemple au moyen d’instruments d’atténuation des risques. La mesure de la mobilisation du financement privé n’intègre pas les financements privés investis en l’absence d’intervention publique de financement, par exemple les investissements privés qui ont pu être drainés par l’effet catalyseur des normes nationales et des politiques budgétaires ou par le renforcement des capacités en amont, ni les financements fournis par des organisations philanthropiques privées (voir Encadré 3.1).
Ce chapitre analyse les financements climatiques privés mobilisés par les pays développés, par mécanisme, objectif climatique, secteur, région et groupe de revenu des pays bénéficiaires. Il livre aussi des enseignements sur les financements climatiques privés par comparaison avec les financements privés mobilisés pour des activités non climatiques. Ce dernier correspond aux financements privés mobilisés par les apporteurs bilatéraux et multilatéraux de financements pour le développement, qui ont été notifiés au CAD de l’OCDE sans avoir été classés comme étant liés au climat. Pour les raisons susmentionnées dans ce rapport, l’analyse des financements climatiques privés mobilisés est limitée à la période 2016-18.