Ce chapitre met en lumière l’évolution des niveaux annuels du financement climatique fourni et mobilisé par les pays développés en faveur des pays en développement sur la période 2013-18 dans le contexte de la Convention-cadre des Nations Unies sur le changement climatique (CCNUCC). Il commence par exposer les grandes tendances, puis présente des analyses plus détaillées par objectif climatique, instrument financier et secteur.
Le cadre comptable de l’analyse est cohérent avec celui utilisé dans les deux précédents rapports de l’OCDE sur le financement climatique fourni et mobilisé par les pays développés en faveur des pays en développement (OECD, 2019[1]; OECD, 2015[2]) et dans le précédent rapport de l’OCDE sur les projections du financement climatique (OECD, 2016[3]). Le cadre comptable respecte en outre les décisions adoptées par la Conférence des Parties à la CCNUCC à sa 24e session relatives aux sources de financement et instruments financiers pour la comptabilisation des ressources financières fournies et mobilisées par des interventions publiques (UNFCCC, 2019[4]). L’analyse repose sur les quatre composantes distinctes suivantes :
les financements climatiques publics bilatéraux ;
les financements climatiques publics multilatéraux attribués aux pays développés
les crédits à l’exportation liés au climat bénéficiant d’un soutien public ; et
les financements climatiques privés mobilisés par les financements publics bilatéraux et multilatéraux, attribués aux pays développés.
Les chiffres relatifs aux trois premières composantes sont calculés au moyen de méthodologies et d’ensembles de données cohérents sur la période 2013‑18, complétés par des estimations s’il y a lieu (par exemple, données manquant ponctuellement certaines années). Par conséquent, pour ces trois composantes, le rapport présente des analyses sur la période 2013-18.
En revanche, les méthodes et les données qui sous-tendent la composante « financement privé mobilisé » ont évolué de manière significative avec le temps, gagnant en maturité ces dernières années. Les chiffres relatifs aux financements climatiques privés pour la période 2013-14, qui étaient estimés à partir des meilleures données disponibles (parfois semi-agrégées) sur le cofinancement fournies par les apporteurs à l’époque, (OECD, 2015[2]) ne sont pas directement comparables avec les chiffres pour 2016 et au-delà. Comme expliqué dans (OECD, 2015[2]) et résumé à l’annexe B du présent rapport, ces derniers ont été obtenus au moyen de méthodes améliorées et des données normalisées au niveau des activités collectées sur cette base par le CAD de l’OCDE (OECD, 2020[5]). La modernisation de ces méthodes, notamment en termes de marquage climatique des données relatives au financement privé mobilisé data, s’est traduite par une rupture dans les données des séries chronologiques en 2015. C’est pourquoi l’analyse du total des financements climatiques fournis et mobilisés par les pays développés et celle des financements climatiques privés mobilisés couvrent la période 2016-18.
Les chiffres du financement climatique présentés dans ce rapport ne rendent pas compte de l’ensemble des financements pour l’action climatique dans les pays en développement. Étant donné la couverture géographique, ces chiffres ne comprennent ni les financements climatiques publics nationaux des pays en développement ni les financements climatiques publics bilatéraux entre pays en développement dans le contexte de la coopération « Sud-Sud » ni les financements climatiques privés multilatéraux mobilisés attribuables aux pays en développement eux-mêmes. En outre, les chiffres présentés n’incluent ni le financement privé résultant de l’effet catalyseur des interventions publiques, pour lequel on ne dispose toujours pas de méthode de mesure, ni le financement privé investi en l’absence de telles interventions.