Le cadre comptable qui sous-tend l’analyse présentée dans les trois premiers chapitres de ce rapport est cohérent avec celui utilisé pour les précédents rapports de l’OCDE. Il a été mis au point en 2015 pour estimer le financement climatique fourni et mobilisé par les pays développés à l’intention des pays en développement durant la période 2013-14. Il a ensuite servi à l'établissement des rapports (OCDE, 2019[59]), (OCDE, 2021[60]) et (OCDE, 2021[61]), qui étendent respectivement la période étudiée à 2017, 2018 et 2019 respectivement. Par ailleurs, il respecte les décisions prises à la 24e Conférence des parties à la CCNUCC – adoptées par l’ensemble des pays – eu égard aux modalités de comptabilisation des ressources financières fournies et mobilisées dans le cadre d’interventions publiques.
Le volume total des financements climatiques fournis et mobilisés par les pays développés au titre de la lutte contre le changement climatique dans les pays en développement repose sur quatre éléments distincts (Graphique A A.1) :
Le financement climatique public bilatéral, qui correspond aux engagements financiers publics (hors crédits à l’exportation) contractés par les pays développés à l'égard des pays en développement en matière de climat. Ces engagements sont pris soit directement, soit par le truchement d’intermédiaires (ONG et société civile, réseaux, partenariats, universités et établissements de recherche, institutions privées à but lucratif et autres voies bilatérales) (flux A.1), soit encore moyennant l’affectation spéciale de crédits (extrabudgétaires) par des canaux multilatéraux (flux A.2).
Le financement climatique public multilatéral imputable aux pays développés : il s’agit des financements climatiques fournis par les banques multilatérales de développement et les fonds multilatéraux pour le climat (flux B.2) au profit des pays en développement, ainsi que des contributions à finalité climatique versées par les pays développés aux instances multilatérales pour lesquelles on ne dispose pas de données sur les dépenses climatiques (flux B.1).
Les crédits à l’exportation liés au climat et bénéficiant d'un soutien public : l’aide financière liée aux échanges que les organismes de crédit à l’exportation des pays développés apportent aux projets à vocation climatique dans les pays en développement (flux C).
Les financements privés mobilisés au titre de l’action pour le climat et attribuables aux pays développés : ils regroupent les financements mobilisés auprès de sources privées dans le cadre d’interventions publiques bilatérales et multilatérales afin de financer des activités climatiques dans les pays en développement et qui peuvent être attribués aux pays développés (flux D).
Les bases de données du CAD et du GCE (OCDE), ainsi que les données sur le financement climatique communiquées par les pays à la CCNUCC, sont dynamiques, ce qui signifie qu’elles évoluent au gré des modifications et actualisations des données, tel que requis et demandé par ceux qui les fournissent.