La confiance des citoyens dans leurs pouvoirs publics dépend de caractéristiques démographiques et socioéconomiques telles que l’âge, le sexe, le niveau d’éducation et le revenu, ainsi que de la perception qu’ils ont de leur statut social et de leur attitude politique. L’importance relative de ces facteurs, qui s'ajoutent aux conditions économiques, culturelles et institutionnelles plus générales du pays, a été démontrée dans des études approfondies menées par l’OCDE en Corée, en Finlande et en Norvège. Ce chapitre dresse un bilan de la relation existant entre les différentes caractéristiques et conditions socioéconomiques et la confiance dans les institutions des pays étudiés.
Instaurer la confiance pour renforcer la démocratie
3. Conditions socioéconomiques et positions politiques : fondements microéconomiques de la confiance
Abstract
Principaux résultats et points d'attention
Les personnes ayant un faible niveau d'éducation et de revenu ont systématiquement moins confiance dans leurs pouvoirs publics que les autres groupes. En moyenne tous pays confondus, le fait d’être titulaire d’un diplôme universitaire est associé à un degré supérieur de confiance dans les pouvoirs publics de près de 8 points de pourcentage. De même, l'écart de niveau de confiance dans les pouvoirs publics entre les personnes aux revenus les plus élevés et celles aux revenus les plus faibles est de douze points de pourcentage.
Les jeunes ont moins confiance dans les pouvoirs publics. En moyenne, 36.9 % des personnes âgées de 18 à 29 ans tendent à faire confiance à leurs pouvoirs publics, tandis que ce taux est de 45.9 % dans la tranche d’âge des 50 ans et plus. Un écart ressort également entre les sexes, les femmes faisant en moyenne, tous pays confondus, 2.7 points de pourcentage moins confiance aux pouvoirs publics de leur pays que les hommes. Il convient que les États agissent sur les conséquences économiques et sociales à long terme de la crise du COVID‑19 sur les jeunes, y compris sur les possibilités pour eux de peser dans l’élaboration des réponses et de participer davantage au débat public.
Au sein des pays, les niveaux de confiance dans les institutions ressortent très disparates entre les régions. Les autorités doivent prêter attention à ces fractures territoriales et s’attacher à mieux comprendre l’incidence dans ce phénomène des facteurs socioéconomiques et de l’insatisfaction perçue en matière d'accès aux services publics au plan local.
Les vulnérabilités ressenties semblent encore plus déterminantes que les vulnérabilités socioéconomiques déclarées, mesurées par le niveau de revenu et le niveau d’études. La confiance est considérablement moindre chez les personnes inquiètes de leur situation financière personnelle : 34.6 % seulement de ceux qui se trouvent en situation de précarité financière font confiance à leurs pouvoirs publics, contre 51.2 % chez ceux qui sont moins soucieux en la matière. L'écart de niveau de confiance entre ceux qui se considèrent comme ayant un statut social relativement élevé et ceux qui se jugent socialement défavorisés avoisine 22.9 points de pourcentage.
La partisannerie et le sentiment d'efficacité politique ont également leur importance. Les personnes qui ont voté pour les dirigeants au pouvoir sont, en moyenne, près de deux fois plus susceptibles de se dire confiantes dans leurs pouvoirs publics que les autres. Potentiellement en lien avec ceci, le sentiment d’aliénation politique diminue la confiance. En moyenne tous pays confondus, seules 24.9 % des personnes qui estiment ne pas avoir voix au chapitre sur l’action publique menée font confiance à leurs pouvoirs publics. Les États doivent réaffirmer leur attachement à une gouvernance inclusive, tenant compte des opinions diverses et des groupes défavorisés dans la conception, la mise en œuvre et la réforme des politiques, et accroître la représentation des différents points de vue.
Ces résultats montrent que la situation de départ à prendre compte pour faire progresser la confiance dans les institutions publiques est marquée d'hétérogénéité. En appréhendant les particularités qui différencient les groupes de population et les déterminants de leur confiance, les pays peuvent mieux cibler et orienter les politiques publiques.
3.1. Les personnes ayant de faibles revenus ou peu d’instruction font moins confiance aux institutions publiques
Comme l’ont révélé des résultats antérieurs (Brezzi et al., 2021[1]), l’enquête de l’OCDE sur la confiance montre que les personnes ayant poursuivi de hautes études ou disposant de revenus élevés ont généralement davantage confiance dans leur administration nationale que celles dont le niveau d’éducation ou les revenus sont moins élevés. En moyenne, dans les pays de l’OCDE, le fait d’être titulaire d’un diplôme universitaire, par rapport à un simple diplôme de l'enseignement secondaire, est associé à un degré supérieur de confiance dans le gouvernement de près de 8 points de pourcentage (Pour plus d’explications sur l'échelle utilisée pour ces questions, voir l’Encadré 4.1).
Le degré de confiance est en moyenne d’environ 48.1 % chez les personnes interrogées ayant atteint le plus haut niveau d’études (universitaires/tertiaires), contre 39.9 % chez celles qui ont un niveau d’éducation moyen, c’est-à-dire celles diplômées du deuxième cycle de l’enseignement secondaire (voir Graphique 3.1). La Norvège affiche l’écart de niveau de confiance le plus important entre ces deux groupes (18.6 points de pourcentage), suivie par l’Australie, la Finlande, l’Irlande et la Corée (plus de 13 % de points de pourcentage). En Colombie, au Danemark, en Estonie, au Portugal, au Mexique, aux Pays-Bas et au Royaume-Uni, le différentiel en fonction du niveau d’éducation est nettement plus faible.
Les données de l’enquête sur la confiance indiquent que, dans la plupart des pays de l’OCDE étudiés, des revenus élevés sont également associés à une plus grande confiance dans l’administration nationale. 48 % des personnes interrogées dont les revenus se situent dans les 20 % supérieurs de la répartition nationale des revenus font confiance à celle-ci, contre 35.7 % de celles qui appartiennent au quintile inférieur de la répartition des revenus (Graphique 3.2).
3.2. Les jeunes et les femmes ont généralement moins confiance dans le gouvernement national
Dans tous les pays de l’OCDE étudiés, à l’exception de la Lettonie, le Luxembourg et le Mexique, les jeunes font en général moins confiance aux institutions que les personnes plus âgées. En moyenne, 36.9 % des personnes âgées de 18 à 29 ans ont tendance à leur faire confiance, contre 40.9 % pour les 30 à 49 ans et 45.9 % pour les 50 ans et plus (Graphique 3.3). Il existe des différences notables entre pays. Par exemple, l’écart de niveau de confiance entre les personnes âgées et les jeunes sont minimes en Lettonie, en Estonie, en Suède, au Luxembourg et en Finlande, alors qu’il semble comparativement important en Irlande, en Islande, au Portugal et en Corée.
Les jeunes ont été particulièrement touchés par les conséquences économiques et sociales de la crise du COVID-19, suscitant des inquiétudes croissantes concernant les potentielles répercussions à long terme sur leur situation matérielle et sur leur bien-être, mais aussi sur leurs possibilités de peser dans l’élaboration des réponses et de participer davantage au débat public (OCDE, 2022[2]). Les pays peuvent prendre des mesures spécifiques pour encourager la jeunesse à participer, éliminer les obstacles à une représentation significative et renforcer le dialogue démocratique avec eux autour des politiques visant à lutter contre le changement climatique, le creusement des inégalités et les menaces pesant sur les institutions démocratiques (OCDE, 2022[2]).
La confiance dans les institutions diffère également selon le sexe et, dans presque tous les pays de l’OCDE étudiés, elle est moindre chez les femmes par rapport aux hommes. En moyenne sur les pays étudiés, cet écart est de 2.7 points de pourcentage (voir Graphique 3.4).
Plusieurs mécanismes de causalité pourraient être à l’origine de ces résultats. Par exemple, le fait que les femmes font moins confiance au gouvernement national peut être lié à leurs possibilités économiques ou d’éducation plus limitées ou à d’autres formes d’inégalités structurelles entre les sexes au sein de la société. En outre, les femmes demeurent sous-représentées dans la politique et les institutions publiques, notamment en ce qui concerne les sièges au sein des organes législatifs nationaux et les postes ministériels (OCDE, 2021[3]). Fait intéressant, c’est uniquement dans certains pays nordiques, à savoir la Suède, la Finlande et la Norvège, qu’elles ont davantage confiance dans les institutions que les hommes.1 Même si ces pays n’ont pas encore atteint la parité, ils sont souvent considérés comme d’ardents défenseurs de l’égalité des sexes au sein de la zone OCDE en ce qui concerne l’autonomisation économique, les droits juridiques et la représentation politique des femmes (OCDE, 2018[4]; OECD Gender Data Portal, 2021[5]). La plus grande confiance que les femmes accordent au gouvernement national dans ces pays nordiques est probablement liée au fait qu’elles y bénéficient d’une meilleure égalité des chances, du moins par rapport aux femmes d’autres pays.
3.3. Disparités régionales dans les niveaux de confiance
L’analyse de la confiance dans les institutions révèle de nettes tendances géographiques et des divergences entre différentes zones d’un même pays. Par exemple, les écarts de niveau de confiance dans les institutions entre les régions peuvent être très importants dans certains pays, comme en Corée (34.9 points de pourcentage) et en Australie (25 points de pourcentage) pour la confiance dans l’administration nationale ou encore en Nouvelle-Zélande (20.4 points de pourcentage) pour la confiance dans la fonction publique (Graphique 3.5). Les disparités régionales sont généralement plus faibles dans les pays scandinaves, aux Pays-Bas et en France, bien que les comparaisons transnationales puissent être limitées par les différences de taille de population et de géographie administrative des régions étudiées ; une analyse plus approfondie par typologie de régions, qu'elles soient urbaines, à prédominance rurale ou intermédiaires, pourrait fournir des informations plus précises.
Les décideurs doivent être attentifs à ces écarts, étant donné que les disparités territoriales en matière de confiance peuvent être le signe d’une insatisfaction de certaines populations quant à l'accès aux services publics au plan régional ainsi qu’aux perspectives socioéconomiques et au bien-être perçus au plan local. Ces éléments peuvent en effet alimenter le sentiment d’être « laissés pour compte » et par là, le désintérêt ou le mécontentement à l’égard du système politique, avec de potentielles conséquences néfastes pour la démocratie (Dijkstra, Poelman and Rodríguez-Pose, 2019[6]). L’attention portée aux zones en déclin devrait être intensifiée, par l’élaboration de stratégies de développement économique régional bien ciblées géographiquement et l’amélioration de la prestation des services publics dans les zones rurales et les zones urbaines défavorisées, ce qui contribuera à réduire ces inégalités territoriales (OCDE, 2019[7]).
3.4. Le sentiment d’insécurité coïncide avec une moindre confiance dans les institutions publiques
De faibles degrés de confiance dans les institutions et le gouvernement national sont également liés à un sentiment exprimé par les répondants de vulnérabilité et d’exclusion sur les plans économique, social et politique. Les résultats de l’enquête sur la confiance révèlent invariablement que les problèmes financiers personnels (Graphique 3.6), la sensation d’être défavorisé socialement (Graphique 3.7) et d’être tenu à l’écart de la prise de décisions publiques (Graphique 3.8) ont une influence négative sur la confiance dans les institutions publiques.
L’insécurité ou la vulnérabilité économiques peuvent être mesurées à l’aide de plusieurs variables, telles que le chômage ou le sous-emploi, des revenus faibles ou irréguliers, l’insécurité de l’emploi ou un haut niveau d’endettement, entre autres. Il s'agit par ailleurs d'une mesure subjective, qui reflète la perception qu'ont les individus de leur situation économique. L’enquête sur la confiance montre que non moins de 63.5 % des personnes interrogées se disent « assez » ou « très » préoccupées par les finances de leur ménage aux horizons 2022 et 2023.
C’est important. La vulnérabilité économique influence vraisemblablement l’attitude à l’égard des institutions publiques. De fait, l’enquête révèle que les personnes qui éprouvent des difficultés financières ont beaucoup moins confiance dans l’administration nationale que celles qui éprouvent moins ou pas du tout de telles difficultés : seulement 34.6 % de celles qui se trouvent en situation de précarité financière font confiance à l’administration nationale, contre 51.2 % pour celles qui sont moins sujettes à des problèmes financiers (Graphique 3.6). L’écart entre ces groupes est le plus marqué en Corée (où il atteint 30 points de pourcentage), suivie par l’Islande, l’Irlande, le Luxembourg et l’Estonie.
Outre les risques économiques ou matériels, la vision qu’une personne a de son propre statut social semble être fortement liée à son degré de confiance dans le gouvernement national. Dans tous les pays étudiés, les personnes qui s’estiment défavorisées du fait de leur statut social (ce statut étant mesuré comme la position que la personne estime occuper dans la société, par rapport aux autres) ont moins confiance dans l’administration nationale (Graphique 3.7). En moyenne sur les pays de l’OCDE étudiés, l’écart de niveau de confiance entre les personnes qui considèrent avoir un statut social relativement élevé et celles qui se jugent défavorisées socialement avoisine 22.9 points de pourcentage, une valeur bien plus importante que l’écart de niveau de confiance selon les revenus ou le niveau d’éducation effectifs déclarés. Les différences entre les groupes sont particulièrement prononcées en Corée, en Islande et en Irlande et moins marquées en Autriche, au Danemark, au Japon et en Lettonie. Ce sont là de premiers éléments attestant de l’importance que revêt l’inclusion sociale en tant que facteur déterminant de la confiance de la population dans les institutions.
Il est toutefois important de souligner que, dans le cadre de l’enquête, les personnes interrogées ont fait état de la perception qu’elles avaient de leur statut social, dont aucune définition explicite n’a été fournie et qui pouvait inclure plusieurs facteurs individuels matériels et non matériels. Comme pour les autres caractéristiques présentées dans ce chapitre, il se peut que d’autres facteurs influencent la perception de ce statut et la confiance, tels que l’accès aux services publics, les préférences personnelles en matière d’intervention de l’État ou les possibilités d’emploi et d’éducation.
Enfin, les personnes qui se sentent exclues de la prise de décisions publiques ont moins confiance dans les institutions. Le sentiment de ne pas avoir voix au chapitre en politique est non seulement associé à une faible participation (voire une non-participation) à la vie politique,2 mais aussi à un manque de confiance dans les institutions publiques (Prats and Meunier, 2021[8]).
En moyenne, parmi les personnes interrogées qui considèrent que leur voix compte dans la décision publique, 67.9 % font confiance à leur administration nationale, alors que cette confiance n’est que de 24.9 % chez celles qui estiment ne pas avoir voix au chapitre en la matière. En outre, la confiance dans le gouvernement national est corrélée positivement à la conviction d’être capable de participer à la vie politique. En moyenne, dans les pays de l’OCDE étudiés, 53.4 % des personnes interrogées qui croient en leur capacité à participer à la vie politique font confiance à leur gouvernement national. Ce chiffre tombe à 31.5 % pour les personnes qui doutent d’avoir cette capacité. En ce sens, la confiance dans le gouvernement national est liée au sentiment d’inclusion politique, par le système mais aussi par initiative individuelle.
Outre le sentiment de pouvoir faire entendre sa voix sur les questions politiques, les préférences politiques d’une personne influencent aussi fortement sa confiance dans les institutions publiques. Cette confiance est généralement plus élevée chez les personnes qui avaient voté pour le ou les partis actuellement au pouvoir. Les personnes qui, au contraire, n’avaient pas voté pour ceux-ci ont tendance à faire moins confiance aux institutions publiques, quelles qu’elles soient, même celles qui sont apolitiques comme la fonction publique ou la police. Cette tendance peut être le signe que ces personnes, si elles se positionnent politiquement dans l’opposition, se sentent exclues ou en marge du système démocratique. Elle peut également dénoter un phénomène de polarisation politique croissante et, par conséquent, exiger de renforcer le caractère inclusif des institutions publiques. En moyenne, le degré de confiance dans l’administration nationale s’établit à 54.7 % chez les personnes qui avaient voté pour les dirigeants au pouvoir, contre 28.4 % seulement chez les autres (Graphique 3.9). Des résultats similaires ressortent pour les autres institutions publiques, même celles qui sont ostensiblement apolitiques, avec un écart néanmoins moins marqué. Par exemple, la confiance dans la fonction publique s’établit à 55.6 % chez ceux qui avaient voté pour les dirigeants au pouvoir, contre 46 % chez ceux qui avaient voté autrement.
3.5. La culture et la socialisation ont leur importance
Ce chapitre a montré le rôle joué par certains facteurs propres à la personne dans la médiation de la confiance dans les institutions publiques. Cela dit, chaque individu ne se forge pas une opinion des pouvoirs publics de manière isolée. Son environnement culturel, familial, politique et social influence de manière considérable ses préférences et sa position vis-à-vis du gouvernement national, et ce tout au long de la vie. Cette socialisation est un long processus, qui commence dès la petite enfance et qui conditionne de nombreux aspects de la vie sociale, des relations interpersonnelles à la participation à la vie politique (Neundorf and Smets, 2017[9]) (Sapiro, 2004[10]).
La relation entre la confiance interpersonnelle et la confiance dans les institutions publiques illustre de façon très simple le rôle de la culture et de la socialisation (Graphique 3.10). La comparaison entre pays montre qu’il existe une corrélation positive entre les niveaux déclarés de confiance envers autrui, de manière générale, et les niveaux déclarés de confiance dans le gouvernement national.3 Si cette mesure ne permet pas de saisir pleinement les effets de la « culture » ou de la « société », elle éclaire sur l’influence qu’exercent d’autres conditions sous-jacentes, qui relèvent du groupe, sur la confiance dans les institutions. Ces facteurs moins tangibles peuvent être la culture, les normes, le niveau d’inégalité, le niveau de pauvreté, le degré de développement économique et/ou d’hétérogénéité raciale ou ethnique, parmi de nombreux autres déterminants possibles. Ces facteurs sont, pour beaucoup, inobservables, et ceux qui peuvent être mesurés quantitativement interagissent probablement les uns avec les autres.
Le degré de confiance envers autrui peut également aider à situer les réponses de chaque pays quant à ce qui concerne les niveaux de confiance en général et dans le gouvernement national en particulier ; les réponses aux enquêtes sur la confiance peuvent refléter diverses disparités culturelles ou sociales entre les pays. Il y a lieu de prendre en compte cet aspect dans les comparaisons sur les niveaux de confiance dans le gouvernement national.
Une confiance interpersonnelle élevée permet aux citoyens d’agir ensemble, d’exiger des politiques qui sont profitables à tous et de demander au gouvernement national de leur rendre des comptes. Compte tenu des interactions entre la confiance interpersonnelle et la confiance dans les institutions, les pays devraient envisager d’assurer une meilleure représentation de l’intérêt collectif, notamment celle des groupes défavorisés, par la promotion de l’espace civique et le renforcement des organismes agissant au nom de l’intérêt collectif, par exemple.
Références
[1] Brezzi, M. et al. (2021), “An updated OECD framework on drivers of trust in public institutions to meet current and future challenges”, OECD Working Papers on Public Governance, No. 48, Éditions OCDE, Paris, https://doi.org/10.1787/b6c5478c-en.
[6] Dijkstra, L., H. Poelman and A. Rodríguez-Pose (2019), “The geography of EU discontent”, Regional Studies, Vol. 54/6, pp. 737-753, https://doi.org/10.1080/00343404.2019.1654603.
[9] Neundorf, A. and K. Smets (2017), “Political Socialization and the Making of Citizens”, Vol. 1, https://doi.org/10.1093/OXFORDHB/9780199935307.013.98.
[2] OCDE (2022), “Delivering for youth: How governments can put young people at the centre of the recovery”, OECD Policy Responses to Coronavirus (COVID-19), Éditions OCDE, Paris, https://doi.org/10.1787/92c9d060-en.
[3] OCDE (2021), Panorama des administrations publiques 2021, Éditions OCDE, Paris, https://doi.org/10.1787/9556b25a-fr.
[7] OCDE (2019), Making Decentralisation Work : A Handbook for Policy-Makers, OECD Multi-level Governance Studies, Éditions OCDE, Paris, https://doi.org/10.1787/g2g9faa7-en.
[4] OCDE (2018), Is the Last Mile the Longest? Economic Gains from Gender Equality in Nordic Countries, Éditions OCDE, Paris, https://doi.org/10.1787/9789264300040-en.
[11] OCDE (2017), Trust and Public Policy : How Better Governance Can Help Rebuild Public Trust, OECD Public Governance Reviews, Éditions OCDE, Paris, https://doi.org/10.1787/9789264268920-en.
[5] OECD Gender Data Portal (2021), OECD Gender Data Portal, https://www.oecd.org/gender/data/ (accessed on 15 June 2021).
[8] Prats, M. and A. Meunier (2021), “Political efficacy and participation : An empirical analysis in European countries”, OECD Working Papers on Public Governance, No. 46, Éditions OCDE, Paris, https://doi.org/10.1787/4548cad8-en.
[10] Sapiro, V. (2004), “Not your parents’ political socialization: Introduction for a new generation”, Annual Review of Political Science, Vol. 7, pp. 1-23, https://doi.org/10.1146/ANNUREV.POLISCI.7.012003.104840.
Notes
← 1. Ce chiffre montre que les femmes au Mexique ont davantage confiance dans leur administration que les hommes, mais il convient de noter que les estimations pour le Mexique traduisent uniquement la confiance dans la fonction publique, étant donné que les données sur la confiance dans le gouvernement national ne sont pas disponibles dans l'enquête sur la confiance au Mexique. Si l'égalité des sexes se heurte au Mexique à des obstacles bien connus et persistants (voir par exemple (OCDE, 2017[11])), ce résultat concernant la fonction publique pourrait être lié à l’impact relativement important de l'État dans la vie de nombreuses femmes mexicaines, au travers par exemple de la création d'établissements d'enseignement et de soins de santé liés aux systèmes antérieurs de transfert conditionnel en espèces.
← 2. La participation à la vie politique est à comprendre dans une acception large, au sens des activités entreprises par les individus pour influer sur les décisions politiques, soit directement, soit en influençant la sélection des responsables de l’élaboration des politiques (Prats and Meunier, 2021[8]).
← 3. Le coefficient de corrélation au niveau du pays est de 0.45. Les régressions multivariées au niveau des réponses individuelles confirment une relation hautement significative entre la confiance dans le gouvernement national et la confiance aux autres.