En 2021, le nombre de primo-demandeurs d’asile a augmenté de 413 %, pour atteindre environ 108 000. La majorité des demandeurs provenaient du Nicaragua (102 000), du Venezuela (3 000), d’Haïti (900). La plus forte augmentation depuis 2020 a concerné les ressortissants du Nicaragua (92 500).
La politique migratoire du Costa Rica est en grande partie guidée par les efforts de régulation des flux migratoires en provenance de ses voisins d’Amérique centrale et du Venezuela. En 2021, les pouvoirs publics ont mis en œuvre un nouveau mécanisme de protection des immigrés en situation irrégulière ; cette mesure vise à fournir une protection temporaire aux ressortissants vénézuéliens, nicaraguayens ou cubains entrés dans le pays entre janvier 2010 et mars 2020 et dont les demandes d’asile ont été rejetées.
Des mesures spécifiques sont en vigueur pour les ressortissants de pays voisins proches des zones frontalières. En janvier 2021, le gouvernement du Costa Rica a adopté un décret permettant aux ressortissants nicaraguayens et panaméens vivant dans les zones limitrophes d’exercer certaines activités professionnelles. Ces personnes sont autorisées par la Direction générale à traverser la frontière dans les deux sens quotidiennement.
En août 2021, les pouvoirs publics ont mis en place un visa de travail d’un an destiné aux ressortissants étrangers travaillant à distance, lequel peut être prolongé d’un an sous conditions. Au titre de ce dispositif pour « nomades numériques », les ressortissants étrangers pourront obtenir un permis pour télétravailler pendant un an, ce visa pouvant être prolongé d’un an s’ils remplissent certaines conditions de salaire, d’assurance‑maladie et autres. Les travailleurs concernés par ce dispositif sont exemptés d’impôts locaux.
En novembre 2020, les gouvernements du Costa Rica et du Nicaragua ont signé un Accord bilatéral de réglementation de l’embauche temporaire de travailleurs nicaraguayens au Costa Rica pour la saison des récoltes 2020‑21. Cet accord a pour but de compenser les pénuries de main-d’œuvre dans le secteur agricole pendant la pandémie. Environ 6 700 travailleurs saisonniers immigrés en ont bénéficié en 2020‑21. L’accord a été prolongé de sept mois en septembre 2021 pour couvrir la saison des récoltes 2021‑22.
En juillet 2021, le gouvernement du Costa Rica a adopté une nouvelle loi qui abaisse le niveau d’investissement requis pour obtenir un permis de séjour temporaire, en vue d’attirer des investisseurs et des retraités. Entre autres mesures, cette loi réduit le montant minimum d’investissement pour obtenir un permis de séjour temporaire dans la catégorie des investisseurs, de USD 200 000 à USD 150 000.
Dans le contexte du COVID‑19, le Costa Rica a décidé de prolonger jusqu’au 30 septembre 2022 tous les permis arrivant à expiration après le 1er octobre 2021.
En matière d’intégration, en janvier 2021, le ministère de l’Éducation publique et la Direction générale ont adopté un protocole de coordination pour régulariser les enfants immigrés scolarisés dans les établissements publics. Le protocole vise à réduire les taux de décrochage scolaire des mineurs issus de l’immigration en facilitant leur accès aux bourses et aux diplômes. Les candidats qui seront admis verront leur situation régularisée.
En février 2021, le gouvernement du Costa Rica et le HCR ont conclu un nouvel accord concernant la couverture médicale des réfugiés et des demandeurs d’asile au Costa Rica, lequel prend effet début 2021. Cet accord élargit l’assurance‑maladie déjà en place depuis 2020.
Le 23 mai 2022, le gouvernement a publié un décret qui assigne aux étrangers une catégorie spéciale pour la régularisation de leur situation à des fins de travail temporaire dans le secteur de l’agriculture. Cette catégorie représente en moyenne 18 000 permis par an.
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