En 2020, la Finlande a accueilli 24 000 nouveaux immigrés pour un séjour de longue durée ou à titre permanent (y compris les changements de statut et la libre circulation), soit ‑6.8 % par rapport à 2019. Ce chiffre comprend 28 % d’immigrés admis au titre de la libre circulation, 23.6 % de travailleurs immigrés, 35.9 % de membres de la famille (y compris la famille accompagnante) et 12.2 % de migrants humanitaires. Environ 3 200 permis ont été délivrés à des étudiants en mobilité internationale dans l’enseignement supérieur et 2 900 à des travailleurs immigrés temporaires et saisonniers (hors migration intra‑UE). Par ailleurs, 25 000 détachements intra‑UE ont été enregistrés en 2020, soit une baisse de ‑30 % par rapport à 2019. Ces travailleurs détachés sont généralement sous contrat de courte durée.
La Russie, l’Estonie et l’Iraq étaient les trois principales nationalités des nouveaux arrivants en 2020. Parmi les 15 premiers pays d’origine, l’Ukraine a enregistré la plus forte augmentation (200) et l’Inde la plus forte diminution (‑400) des flux vers la Finlande par rapport à l’année précédente.
En 2021, le nombre de primo-demandeurs d’asile a diminué de ‑6.2 %, pour atteindre environ 1 400. La majorité des demandeurs provenaient d’Afghanistan (200), d’Iraq (200) et de Somalie (100). La plus forte augmentation depuis 2020 concerne les ressortissants de Géorgie (50) et la plus forte diminution les ressortissants d’Iraq (‑300). Sur les 2 310 décisions prises en 2021, 46 % étaient positives.
En septembre 2021, la Finlande a fixé pour la première fois des objectifs quantitatifs pour l’immigration à des fins d’études et de travail : au moins doubler l’immigration de travail à l’horizon 2030 et tripler le nombre de nouveaux étudiants en mobilité internationale pour atteindre 15 000 par an. Le but est d’encourager 75 % d’entre eux à rester en Finlande après leurs études.
Une voie rapide pour les spécialistes, les créateurs d’entreprises et leurs familles est entrée en vigueur en juin 2022 sous la forme d’un visa de long séjour (visa D). Son élargissement aux chercheurs, aux étudiants et à leurs familles est aujourd’hui proposé. Depuis avril 2022, les étudiants en mobilité internationale bénéficient de meilleures possibilités de travail (le nombre d’heures de travail autorisées par semaine est passé de 25 à 30) et de nouvelles perspectives de séjour et de travail en Finlande sont offertes aux diplômés. La durée de validité du visa de recherche d’emploi pour les diplômés a été portée d’un an à deux ans après l’obtention du diplôme.
Une loi visant à améliorer le statut juridique et les revenus des cueilleurs étrangers et à assurer l’égalité de traitement avec d’autres entreprises proposant les mêmes services est entrée en vigueur en juin 2021. Elle définit les droits et obligations de ces travailleurs.
Le 21 avril 2022, le gouvernement a présenté une proposition de modification de la loi sur les étrangers pour permettre à la Finlande de bénéficier de l’aide de l’Agence de l’Union européenne pour l’asile en cas d’afflux massif de migrants. Cette proposition constitue le deuxième volet d’un projet plus général lancé par le ministère de l’Intérieur. Le premier consistait en une réforme de la loi sur l’accueil, entrée en vigueur le 1er janvier 2022. Le Service finlandais de l’immigration est désormais entièrement responsable de la planification et de l’organisation de l’accueil en cas de flux d’immigration massifs. Le troisième volet devrait concerner le recours à du personnel supplémentaire dans les centres de rétention.
Une nouvelle loi en faveur de l’intégration des immigrés a été proposée au parlement en mai 2022 et pourrait entrer en vigueur à la fin de 2024. Les communes et autres acteurs locaux interviendraient davantage dans l’évaluation des besoins en matière de services relatifs aux compétences et à l’intégration, à un stade précoce, mais aussi dans la familiarisation multilingue avec la société finlandaise, l’éducation, l’orientation et l’information afin de favoriser l’intégration. Les plans d’intégration seraient de plus courte durée et davantage personnalisés.
Adopté en octobre 2021, le Plan d’action national pour la lutte contre le racisme sera mis en œuvre dans différentes administrations jusqu’en 2023. Il vise à éliminer les inégalités structurelles dans la société, à favoriser la non-discrimination dans la vie professionnelle finlandaise, à renforcer la compétence des autorités en matière d’égalité, à sensibiliser au racisme et à ses différentes formes, à développer la recherche et la collecte de données en matière de racisme.
Pour de plus amples informations : www.tem.fi/en/labour-migration-and-integration | www.migri.fi | www.stat.fi | www.intermin.fi