En 2020, la Nouvelle‑Zélande a accueilli 36 000 nouveaux immigrés pour un séjour de longue durée ou à titre permanent (y compris les changements de statut), soit ‑6.8 % par rapport à 2019. Ce chiffre comprend 6.8 % d’immigrés admis au titre de la libre circulation, 22.3 % de travailleurs immigrés, 64.5 % de membres de la famille (y compris la famille accompagnante) et 6.4 % de migrants humanitaires. Environ 16 000 permis ont été délivrés à des étudiants en mobilité internationale dans l’enseignement supérieur et 70 000 à des travailleurs immigrés temporaires et saisonniers.
L’Inde, le Royaume‑Uni et l’Afrique du Sud étaient les trois principales nationalités des nouveaux arrivants en 2020. Parmi les 15 premiers pays d’origine, le Vanuatu a enregistré la plus forte augmentation (400) et la Chine la plus forte diminution (‑11 000) des flux vers la Nouvelle‑Zélande par rapport à l’année précédente.
En 2021, le nombre de primo-demandeurs d’asile a diminué de ‑4.4 %, pour atteindre environ 400. La majorité des demandeurs venaient d’Inde (100), de Chine (68) et du Sri Lanka (29). La plus forte augmentation depuis 2020 a concerné les ressortissants de l’Inde (100) et la plus forte diminution les ressortissants de l’Indonésie (‑90). Sur les 550 décisions prises en 2021, 29 % étaient positives.
Tout au long de la pandémie de COVID‑19, les restrictions aux frontières ont été un élément fondamental des mesures prises par la Nouvelle‑Zélande. Des exceptions aux frontières ont donc été mises en place pour pourvoir les emplois essentiels dans le pays, notamment dans les secteurs de la santé, de la construction et des infrastructures, ainsi que des exceptions ciblées pour certains métiers. Les personnes titulaires d’un visa de travail sur le territoire ont également été encouragées à continuer de travailler en Nouvelle‑Zélande par le biais de diverses extensions de visa ciblées.
Au début de 2022, la Nouvelle‑Zélande a annoncé un plan de rétablissement progressif des liens avec le reste du monde. Il s’agissait notamment de dérogations aux frontières pour les travailleurs essentiels et le regroupement familial, mais aussi de la réouverture des frontières, par étapes, aux visiteurs, aux étudiants et aux autres catégories de visas. La dernière étape de la réouverture a eu lieu en juillet 2022 et a concerné les visas de travail restants, puis toutes les autres catégories de visa, y compris les visas de tourisme et d’études.
Pour donner plus de garanties aux travailleurs temporaires présents sur le territoire, la Nouvelle‑Zélande a introduit, en septembre 2021, le visa de résident 2021 destiné aux titulaires de certains visas de travail. Pour en bénéficier, les candidats doivent avoir effectué un séjour de trois ans ou plus en Nouvelle‑Zélande, ou percevoir un salaire supérieur au salaire médian, ou encore occuper un emploi dans un secteur considéré comme étant en tension par les services de l’immigration, Immigration New Zealand. Cette voie d’accès à la résidence dans le pays, dont le nombre de bénéficiaires est estimé à environ 165 000 immigrés temporaires présents sur le territoire, a également été ouverte aux titulaires du visa de travailleur essentiel (Critical Purpose) venus en Nouvelle‑Zélande pour une plus longue durée.
Le visa permettant de travailler pour des employeurs accrédités (Accredited Employer Work Visa – AEWV) est entré en vigueur en juillet 2022. Il est valable pour une durée maximum de trois ans et remplace six types de visas de travail temporaire. Aux termes de ce régime de visa, l’embauche d’un immigré se fait en trois étapes : l’accréditation de l’employeur, la confirmation que le poste remplit les conditions de salaire et de diffusion de la vacance de poste et la demande de visa proprement dite. Les conditions du visa exigent généralement un salaire au moins égal au salaire médian, avec quelques exceptions. De nouvelles voies d’accès à la résidence vont également être ouvertes : une voie directe pour certaines professions à compter du 5 septembre 2022 ; une voie pour les travailleurs immigrés justifiant d’un séjour de deux ans sous couvert d’un visa AEWV et exerçant certains métiers ou percevant un salaire égal au moins au double du salaire médian.
En réponse à l’évolution de la situation en Afghanistan en août 2021, plus de 1 250 ressortissants afghans ont reçu un visa leur permettant de se réinstaller en Nouvelle‑Zélande. Cette offre était ouverte aux Afghans qui avaient aidé les forces armées néo-zélandaises (NZDF) ou d’autres organismes publics pendant le déploiement néo-zélandais en Afghanistan, ainsi qu’aux membres de leur famille immédiate.
En mars 2022, la Nouvelle‑Zélande et l’Australie ont conclu un accord aux termes duquel la Nouvelle‑Zélande réinstallera jusqu’à 150 réfugiés chaque année pendant trois ans, parmi ceux qui se trouvent dans des centres australiens de rétention dans la région. Cet accord de réinstallation sera mis en œuvre dans le cadre du Programme de contingents de réfugiés en vigueur en Nouvelle‑Zélande et concerne à la fois les réfugiés qui se trouvent à Nauru et sur le territoire australien.
En réponse à la guerre en Ukraine, la Nouvelle‑Zélande a annoncé la création d’un visa spécial en mars 2022, qui autorise les citoyens et résidents néo-zélandais nés en Ukraine à parrainer la venue en Nouvelle‑Zélande de membres de leur famille. Les personnes admises obtiennent un visa de travail de deux ans assorti de droits du travail, et leurs enfants peuvent être scolarisés.
Pour de plus amples informations : www.immigration.govt.nz