La croissance a opéré un rebond dans de nombreux secteurs d’activité, à l’exception notable du tourisme et de l’industrie du divertissement. Le chômage commence déjà à baisser modérément. Après un recul de 8 ¼ pour cent en 2020, le PIB devrait, selon les prévisions, se redresser à un rythme proche de 3 ½ pour cent en 2021 et de 3 ¾ pour cent en 2022, à la faveur de taux d’intérêt bas et de la relance budgétaire. L’inflation sera maîtrisée grâce à d’importantes capacités inemployées.
La riposte macroéconomique à la crise a été audacieuse et opportune. Une suspension temporaire de la règle budgétaire a facilité un surcroît de dépenses de santé, le soutien au revenu des ménages, le versement de subventions salariales et la prorogation des lignes de crédit. La dette publique augmentera sensiblement, mais restera sous contrôle en vertu de ce que projettent les autorités, à savoir augmenter les recettes et réduire les dépenses à compter de 2022. Les autorités monétaires ont fourni d’amples volants de liquidités, les taux d’intérêt étant ramenés à leurs plus bas niveaux historiques. Il sera primordial de favoriser l’emploi formel en diminuant les prélèvements sur la masse salariale pour rehausser la productivité et faire que la croissance soit plus inclusive.