La reprise consécutive au choc du COVID-19 sur l’économie a débuté au second semestre de 2020, sous l’impulsion de la consommation et des exportations. Selon les estimations, le PIB a reculé de 4 % en 2020. Il devrait ensuite progresser d’environ 1 ½ pour cent en 2021 et de 1 ¾ pour cent en 2022 d’après les prévisions. Le rebond de l’investissement sera lent en raison de l’excédent de capacités et de l’incertitude entourant les perspectives économiques. Le taux de chômage culminera en 2021 puis restera élevé d’ici fin 2022. Le principal risque pesant sur les perspectives tient à une accélération des taux de contamination au virus en Finlande et chez ses partenaires commerciaux avant le déploiement d’un vaccin efficace, ce qui diffèrerait la reprise.
Si la reprise est retardée, la relance budgétaire devrait être prolongée, tout comme les mesures temporaires de garantie de revenu. Pour les encourager à limiter le recours au dispositif de mise au chômage technique pour les emplois viables, les employeurs devraient participer aux coûts des prestations de leurs salariés mis au chômage technique. Lorsque la reprise sera solidement ancrée et que la pandémie s’atténuera, la prudence budgétaire sera de rigueur afin de stabiliser le ratio dette/PIB. Des réformes visant à fermer les voies d’accès à la retraite anticipée contribueraient fortement à l’assainissement des finances publiques.