Le PIB devrait se contracter de 3.5 % cette année, avant de se redresser de 2.9 % en 2021 puis de 3.8 % en 2022. Après un rebond vigoureux au troisième trimestre, dû au rattrapage de consommation et au soutien de l’État, la production devrait reculer de nouveau fin 2020 en raison des nouvelles restrictions mises en place pour contenir la deuxième vague de la pandémie. La demande intérieure reprendra vigueur en 2021 et 2022 à la faveur du déploiement attendu puis effectif d’un vaccin efficace contre le COVID‑19. Le chômage devrait culminer en 2021 avant de régresser lentement.
Le retrait des mesures de soutien budgétaire en 2021 devra être guidé par la prudence, pour éviter de compromettre la reprise. L’aide publique pourrait être davantage ciblée sur les ménages et les entreprises les plus vulnérables. Le fait de subventionner les cotisations de sécurité sociale des travailleurs faiblement rémunérés titulaires d’un contrat ordinaire rendrait la reprise plus inclusive, et le renforcement des possibilités d’apprentissage tout au long de la vie pour les travailleurs peu qualifiés améliorerait le redéploiement de la main‑d’œuvre. Des investissements publics visant à améliorer les infrastructures interrégionales et à renforcer l’évolution écologique du bouquet énergétique permettraient tout à la fois de soutenir la reprise et de placer le pays sur une trajectoire stable vers la réalisation de ses objectifs en matière d’environnement.