La France compte environ 3.8 millions de petites et moyennes entreprises (PME) qui représentent 99.9 % de l’ensemble des entreprises.
L’encours de prêts aux PME a augmenté de plus de 4.5 % entre 2016 et 2017, pour atteindre 244 094 millions EUR en 2017. Depuis 2014, l’écart entre les taux d’intérêt appliqués aux PME et ceux appliqués aux grandes entreprises s’est progressivement réduit. En outre, l’accès au financement bancaire reste fluide, 86 % des PME obtenant la totalité ou presque du crédit de caisse demandé, et 95 % obtenant la totalité ou presque des crédits d’investissement demandés.
Les apports de capital-investissement dans les entreprises françaises ont fortement progressé en 2017, à 14.3 milliards EUR, soit une hausse de 15 % par rapport à 2016. Un raffermissement qui a également été observé dans les PME sur tous les segments du capital-investissement à l’exception du capital-développement.
L’affacturage connaît une croissance continue en France depuis 2009.
En 2015, les retards de paiement ont atteint 13.3 jours, le chiffre le plus élevé depuis la crise puis a été ramené à 11 jours en 2016 et 2017.
Pour la deuxième fois depuis la crise financière, le nombre de faillites de PME est passé sous la barre des 60 000.
S’agissant des mesures prises par les pouvoirs publics pour remédier aux difficultés de financement des PME, le dispositif de médiation du crédit est venu en aide à 909 entreprises, débloquant au total 193 millions EUR de crédits en 2017. Le nombre de demandes est toutefois en baisse par rapport aux années précédentes, à la faveur d’une croissance économique plus dynamique et de l’assouplissement de l’accès aux financements bancaires observé au niveau mondial.
Le gouvernement s’emploie par ailleurs à réduire les retards de paiement interentreprises. La loi relative à la transparence, à la lutte contre la corruption et à la modernisation de la vie économique adoptée en décembre 2016 renforce le cadre législatif en la matière. L’amende maximum en cas de non-respect des délais de paiement légaux a été portée à 2 millions EUR et le nom de l’établissement mauvais payeur est dorénavant rendu public. Les décisions relatives aux amendes administratives font désormais l’objet d’une publication systématique sur le site du ministère de l’Économie et des Finances. En 2017, 230 procédures de sanction ont ainsi été engagées, ce qui représente un montant de près de 14.7 millions EUR, et 23 ont été publiées sur le site internet du ministère.
L’action publique a également mis l’accent sur l’amélioration de l’accès des très petites entreprises au financement. Depuis 2016, Bpifrance a octroyé en ligne des « prêts de croissance » destinés au financement des projets des TPE de 3 à 50 salariés désireuses de réaliser des investissements matériels ou immatériels. Initialement mis en œuvre dans certaines régions françaises, ce dispositif a été élargi. En outre, en 2016, la Banque de France a mis en place un réseau de correspondants dans chaque région afin de rompre l’isolement des entrepreneurs et de résoudre leurs problèmes de financement.