Dans l'hypothèse où le retrait du Royaume-Uni de l'Union européenne (« Brexit ») se ferait en douceur, la croissance du PIB devrait rester vigoureuse en Irlande, tout en se modérant. La demande intérieure sous‑jacente (hors activités fluctuantes des entreprises multinationales) résistera, grâce au dynamisme de l'investissement dans la construction et malgré l'effet négatif induit sur la confiance des entreprises par le ralentissement de la croissance des partenaires commerciaux et par la forte incertitude extérieure. Le marché du travail se resserrera et les tensions salariales connexes tireront l'inflation vers le haut.
Une politique budgétaire restrictive s'impose pour éviter une surchauffe et reconstituer des marges de manœuvre face aux risques, notamment ceux liés aux négociations du Brexit. Le gouvernement prévoit d'adopter un train important de mesures budgétaires en cas de choc lié au Brexit, tout en laissant jouer pleinement les stabilisateurs automatiques.