L'Australie a été moins durement touchée par la pandémie de coronavirus que d'autres pays, même si l'État de Victoria a connu une envolée du nombre de cas d'infection au troisième trimestre, si bien que des mesures de confinement ont été imposées. Le PIB réel devrait subir une contraction de 3.8 % en 2020, mais enregistrer une croissance de 3.2 % en 2021 et de 3.1 % en 2022. Le taux de chômage commencera par augmenter parallèlement à la suppression progressive des dispositifs de maintien dans l'emploi en 2021, avant de reculer lentement par la suite. L'épargne des ménages diminuera peu à peu, ce qui soutiendra la consommation privée. Le redressement de la confiance des entreprises et des consommateurs risque cependant d'être entravé par une augmentation des défaillances d'entreprises et par un nouveau fléchissement du marché du travail parallèlement à la réduction du soutien apporté à l'activité en 2021.
L’orientation expansionniste de la politique budgétaire sera réduite en 2021, mais l’effet induit sera compensé par le redressement de l’activité dans le secteur privé qui accompagnera la poursuite de l’assouplissement des restrictions destinées à endiguer l’épidémie. La politique monétaire restera accommodante, l'inflation étant inférieure à l'objectif visé et le sous-emploi de la main-d'œuvre étant considérable. Les mesures de relance budgétaire et monétaire devraient être maintenues en place jusqu'à ce que la reprise économique soit fermement ancrée. Cela dit, le remplacement des droits de timbre sur les transactions immobilières par un impôt foncier périodique renforcerait la mobilité de la main-d'œuvre et la croissance économique. De même, réduire les différences entre États fédérés en matière d'éducation, de programmes de formation et de délivrance d'autorisations professionnelles améliorerait le potentiel de réaffectation de la main-d'œuvre.