L'agriculture brésilienne bénéficie de faibles niveaux de soutien et de protection. L'estimation du soutien aux producteurs (ESP) en pourcentage des recettes agricoles brutes a chuté entre 2000‑02 et 2021‑23, passant de 7.6 % à 3.3 %. L'ESP est demeurée relativement faible au cours des dix dernières années. Ne dépassant jamais les 5 %, elle est également restée bien en deçà de la moyenne des 54 pays couverts par le présent rapport (9 %). Les prix intérieurs sont pratiquement alignés sur les cours mondiaux : le ratio du prix à la production au prix à la frontière (coefficient nominal de protection, CNP) s'établit en effet à 1.02. Le soutien des prix du marché (SPM) moyen est relativement modeste, mais représente tout de même plus de 60 % de l’ESP. Les transferts positifs au titre d’un seul produit affichent les niveaux les plus élevés pour le coton, le maïs et le blé.
Le soutien budgétaire aux producteurs passe par des paiements au titre des intrants, en particulier des crédits à taux préférentiels et des assurances récolte. Les exploitants peuvent bénéficier de crédits assortis de conditions de faveur pour commercialiser leurs produits, améliorer leur trésorerie et réaliser des investissements en capital fixe. Depuis la fin des années 2000, tous les paiements au titre de l’utilisation d’intrants (pour les crédits et les assurances, essentiellement) sont subordonnés au respect de critères environnementaux et au recours à certaines pratiques agricoles.
En 2021-23, les dépenses consacrées aux services d’intérêt général (estimation du soutien aux services d'intérêt général, ESSG) n'ont plus représenté que 0.8 % de la valeur de la production agricole, contre 3.5 % en 2000-02. Plus de 90 % de ce soutien est dévolu à la recherche-développement agricole, aux transferts de technologies et aux services de vulgarisation ; le reste est utilisé pour les services d'inspection et de contrôle ou les infrastructures. Les dépenses consacrées aux activités de recherche-développement totalisent 0.7 % de la valeur de la production agricole, un chiffre supérieur à la moyenne des 54 pays couverts par le présent rapport (0.5 %). L’estimation du soutien total (EST) est passée de 0.7 % du produit intérieur brut (PIB) en 2000-02 à 0.5 % en 2021-23.