Dans l’Union européenne (UE)1, le soutien aux producteurs tel que mesuré par l’estimation du soutien aux producteurs (ESP) est resté stable depuis 2010 après avoir diminué dans les années 1990 et au début des années 2000. Il a représenté 16 % des recettes agricoles brutes en 2021-23, ce qui reste supérieur à la moyenne de l’OCDE.
Des mesures de protection commerciale restent en vigueur dans plusieurs secteurs – dont des licences d’importation et d’exportation, des contingents tarifaires et des clauses de sauvegarde spéciale –, mais leur poids a nettement diminué au cours des vingt dernières années. En 2021-23, le soutien des prix du marché (SPM) représentait 19 % du soutien aux producteurs, loin des 46 % de 2000-02. Les producteurs de volaille et de riz en sont les principaux bénéficiaires, devant ceux de viande bovine. Les prix perçus par les agriculteurs n’ont dépassé les cours mondiaux que de 4 % en moyenne en 2021-23, contre 22 % en 2000-02.
En 2021-23, en moyenne, 45 % du soutien budgétaire était accordé au titre de la superficie et du nombre d’animaux non courants (production facultative), environ 31 %, au titre de la superficie et du nombre d’animaux courants (production requise), et 21 %, au titre de l’utilisation d’intrants. La moitié environ des paiements aux producteurs étaient soumis à des contraintes environnementales obligatoires, tandis que 14 % supplémentaires étaient liés à des contraintes volontaires allant au-delà des exigences obligatoires, notamment les dispositifs agro-environnementaux et les éco-régimes.
En 2021-23, les dépenses consacrées aux services d’intérêt général dans le secteur (estimation du soutien aux services d’intérêt général, ESSG) représentaient en moyenne 12.9 % du soutien total, ou 2.7 % de la valeur de la production agricole. Elles ont donc baissé par rapport à 2000-02 et sont inférieures à la moyenne de l’OCDE. Les dépenses destinées aux systèmes de connaissances et d’innovation agricoles ont plus que doublé ces vingt dernières années, et les dépenses de commercialisation et de promotion, ainsi que d’inspection et de contrôle ont également progressé.
Le soutien total au secteur a diminué en pourcentage durant les deux dernières décennies. En 2021-23, il était estimé à 0.6 % du produit intérieur brut (PIB), contre 1.0 % en 2000-02.