Le Japon a progressivement réduit son soutien à l’agriculture au cours des dernières décennies. Lʼestimation du soutien aux producteurs (ESP) ne représente plus que 33 % des recettes agricoles brutes en 2021-23, contre 54 % vingt ans plus tôt, mais reste deux fois plus élevée que la moyenne des pays de l’OCDE. Lʼestimation du soutien total au secteur agricole a été équivalente à 0.8 % du produit intérieur brut (PIB) du Japon en 2021-23.
Le soutien des prix du marché (SPM) demeure la principale composante du soutien à l’agriculture du pays, en raison des mesures aux frontières, notamment pour le riz, la viande porcine et le lait. La légère baisse des prix intérieurs et la hausse des prix à la frontière, conjuguées à une dépréciation du yen japonais (JPY), ont contribué depuis 2022 à réduire le poids du SPM dans le soutien aux producteurs, notamment pour le riz et la viande porcine. Sur la période 2021-23, les prix moyens à la production sont néanmoins restés globalement supérieurs de 38 % aux cours mondiaux de référence. Le soutien budgétaire aux producteurs prend principalement la forme de paiements au titre de la superficie, des revenus ou de la production. La part des formes de soutien susceptibles de créer le plus de distorsions a diminué, mais représentait encore 79 % de l’ESP en 2021-23.
En 2021-23, les dépenses consacrées aux services d’intérêt général (estimation du soutien aux services d’intérêt général, ESSG) contribuaient à hauteur de 26 % au soutien total du Japon au secteur. L’ESSG représente près de 13 % de la valeur de la production agricole, un chiffre supérieur à la moyenne des pays de lʼOCDE, mais inférieur aux niveaux des années 2000. Environ 80 % de l’ESSG est consacrée à la mise en place et à l’entretien des infrastructures agricoles (d’irrigation, en particulier), contre 11 % pour le financement du système de connaissances et d’innovation agricoles.