La pandémie de COVID-19 a montré l’importance de systèmes de santé et de protection sociale robustes et agiles pour préserver la vie et les conditions d’existence de la population face aux crises. En moyenne de la zone OCDE, la protection sociale et la santé constituent les principaux postes de dépenses publiques, et leur poids s’est accru pendant la pandémie. D’autres tendances démographiques telles que l’allongement de l’espérance de vie et la faiblesse des taux de fécondité ajoutent aux pressions financières qui s’exercent sur les systèmes de santé et de protection sociale, en accroissant la demande en faveur d’une offre de soins plus étoffée et de meilleure qualité ainsi que la demande de pensions de retraite et d’autres types d’aides et d’actions sociales (OCDE, 2021).
Au sein des dépenses de protection sociale, la sous-catégorie la plus importante est celle des pensions de vieillesse, qui représentait en 2021 10.9 % du PIB dans les pays de l’OCDE également membres de l’UE. Ce sont l’Italie (14.3 %) et la Finlande (13.9 %) qui ont consacré la plus forte proportion de leur PIB aux pensions de vieillesse (tableau 11.6). Toutefois, entre 2019 et 2021, le poids des dépenses de ce type au sein des dépenses de protection sociale a baissé de 1.6 p.p. dans les pays de l’OCDE membres de l’UE, en raison d'augmentations relatives dans d’autres sous-catégories (tableau G.6.6 en ligne) telles que les prestations de chômage, qui ont augmenté dans une proportion équivalente sur cette période. En dehors de ce groupe de pays, des reculs du poids des pensions de vieillesse dans les dépenses de protection sociale ont été enregistrés dans tous les pays pour lesquels des données sont disponibles. Les reculs plus plus importants ayant été observés en Colombie (-6.8 p.p.) et en Islande (-5.5 p.p.).
La deuxième sous-catégorie de dépenses de protection sociale la plus importante est celle des prestations de maladie et d’invalidité, qui représentait en 2021, en moyenne, 2.9 % du PIB des pays de l’OCDE également membres de l’UE. La troisième sous-catégorie la plus importante est celle des dépenses liées aux familles et aux enfants, qui représentait, en moyenne, 1.9 % du PIB des pays de l’OCDE également membres de l’UE ; c’est au Danemark que cette catégorie avait le poids le plus élevé, avec 4.2 % du PIB (tableau 11.6).
Dans le domaine de la santé, la principale sous-catégorie de dépenses reste celle des services hospitaliers, qui représentait en 2021, en moyenne, 3.4 % du PIB des pays de l’OCDE également membres de l’UE. Ces dépenses englobent des dépenses d’investissement en équipements médicaux et en installations médicales. Parmi les pays pour lesquels on dispose de données, c’est au Royaume-Uni que les dépenses liées aux services hospitaliers ont eu le poids le plus lourd, avec 7.6 % du PIB (tableau 11.7). Dans les pays de l’OCDE également membres de l’UE, le poids des services hospitaliers dans le total des dépenses de santé a baissé, en moyenne, de 1.6 p.p. entre 2019 et 2021, poursuivant ainsi une tendance à la baisse entamée en 2009 et qui s’explique peut-être par le raccourcissement de la durée des hospitalisations constaté au cours de la dernière décennie (OCDE, 2021). La deuxième sous-catégorie de dépenses de santé la plus importante est celle des services ambulatoires, qui représente, en moyenne, 2.5 % du PIB. Cette catégorie, qui correspond à des services assurés aussi bien à domicile que dans des locaux de consultation, a vu son poids dans les dépenses de santé baisser de 2.1 p.p. entre 2019 et 2021. C’est en Finlande que le poids des dépenses ambulatoires a été le plus important en 2021, avec 3.4 % du PIB.
La sous-catégorie des services de santé publique recouvre les activités de recherche et de diffusion de l’information et l’achat de vaccins et de masques pour la population. Même si cette catégorie de dépenses est de taille relativement réduite (0.6 % du PIB en 2021), son poids dans le total des dépenses de santé a nettement augmenté entre 2019 et 2021 (+4.6 p.p. en moyenne), sous l’effet de la pandémie de COVID-19. C’est en Suisse (+18.5 p.p.), en Autriche (+11 p.p.) et en Hongrie (+ 10 p.p.) que l’augmentation a été la plus marquée (tableau 11.7 et tableau G.6.7 en ligne).