Les indicateurs de gouvernance des infrastructures de l'OCDE (IGI) visent à soutenir et à suivre la mise en œuvre de la Recommandation de l'OCDE sur la gouvernance des infrastructures (ci-après « la Recommandation »), adoptée par le Conseil de l'OCDE le 17 juillet 2020 (OCDE, 2020[1]). La Recommandation repose sur dix piliers qui dépeignent la façon dont les gouvernements planifient, hiérarchisent, financent, budgétisent, réalisent, opèrent et suivent les actifs d'infrastructure. Elle présente une approche mobilisant l’intégralité de l’administration, couvrant l'ensemble du cycle de vie des projets d'infrastructure et mettant particulièrement l'accent sur les perspectives régionales, sociales, de résilience, environnementales et de genre. Le caractère global des piliers de la Recommandation permet une analyse exhaustive des multiples dimensions de la gouvernance qui entrent en jeu dans la planification, la prise de décision et la réalisation des infrastructures. Ils constituent donc un cadre conceptuel solide pour l'élaboration des IGI. Les piliers représentent à la fois des catégories conceptuelles et des domaines de travail fonctionnels. Ainsi, les piliers ne sont pas isolés et interagissent les uns avec les autres afin de donner une vue d'ensemble de la gouvernance des infrastructures.
Les IGI servent d'outil de diagnostic pour aider les pays à évaluer leur stade de développement actuel et identifier les dimensions qui pourraient nécessiter une plus grande attention. En particulier, les IGI visent à atteindre les objectifs suivants :
recenser l'état d'avancement des pays de l'OCDE en matière de gouvernance des infrastructures, en identifiant les forces et les faiblesses
fournir des outils permettant aux pays d'auto-évaluer leurs performances dans chacun des piliers de la gouvernance des infrastructures mis en exergue dans la Recommandation
fournir une vue d'ensemble et une compréhension plus approfondie des différents piliers qui composent le cadre de gouvernance des infrastructures
permettre aux pays d’appréhender l'évolution de leurs performances en matière de gouvernance des infrastructures au fil du temps
attirer l'attention sur la quantité de données disponibles et nécessaires pour mesurer la gouvernance des infrastructures, ainsi que sur les avantages de la constitution d'une base de données complète dans ce domaine
contribuer au débat sur la relation entre la gouvernance des infrastructures et les résultats en matière d'infrastructures.
En plus d'une évaluation générale, les IGI servent également à mettre en évidence des domaines spécifiques au sein de chaque pilier qui bénéficieraient d’un développement plus poussé de la part de chaque pays. Les résultats à un niveau plus granulaire (c'est-à-dire la performance sur les sous-composantes de chaque dimension) permettent une évaluation plus approfondie.
Comme pour les autres indicateurs composites, la méthodologie utilisée pour construire les IGI est basée sur le Manuel sur la construction d'indicateurs composites (OCDE/Union européenne/EC-JRC, 2008[2]). Elle a également été partagée et fait l’objet de discussions avec des experts et des responsables du Réseau des hauts responsables d’infrastructures et de partenariats public-privé (SIP) ainsi que du Groupe de travail des experts des marchés publics (LPP).