Les Recommandations de l’OCDE sur le leadership et les aptitudes de la fonction publique et l’égalité hommes-femmes dans la vie publique soulignent la nécessité de créer des environnements de travail respectueux de la diversité et de garantir une égalité d’accès aux groupes sous-représentés. Une représentation équitable des femmes et des hommes dans le secteur public est un indicateur important d’une évolution positive vers la diversité et l’égalité des genres, et un élément nécessaire pour que les politiques et les services publics prennent convenablement en compte les intérêts de tous les membres de la société.
En 2020, dans la zone OCDE, la proportion de femmes était en moyenne plus élevée dans l’emploi public (58.9 %) que dans l’emploi total (45.4 %), constat qui se vérifie dans tous les pays en question hormis l’Autriche et le Luxembourg. Cet écart atteint plus de 20 points de pourcentage en Suède, Finlande, Norvège et au Danemark (graphique 12.3). Ce phénomène tient en partie à ce que certaines des professions du secteur public, comme celles d’enseignant et d’infirmier, sont majoritairement exercées par des femmes du fait qu’elles sont traditionnellement considérées comme des « métiers féminins ». Bien que la proportion de femmes dans les effectifs des administrations publiques des pays de l’OCDE ait progressé entre 2011 et 2020 (+1.8 p.p.), bon nombre de ces pays prennent des mesures pour mettre terme à cette ségrégation professionnelle et lutter contre les stéréotypes genrés (OCDE, 2019).
Seuls huit des 26 pays de l’OCDE-UE (Finlande, Grèce, Islande, Lettonie, Lituanie, Portugal, République slovaque et Slovénie) ont réalisé la parité des genres aux postes de direction des administrations centrales en 2021 (graphique 12.4). En moyenne, dans les pays de l’OCDE et de l’UE, 40.8 % des postes d’encadrement étaient occupés par des femmes en 2021. Depuis 2011, ce pourcentage a augmenté dans la plupart des pays, à l’exception de la Hongrie et de la République slovaque, où il a légèrement reculé. La hausse la plus forte est observée en Finlande, où il a plus que doublé entre 2011 et 2021, soit de 24.4 % à 56.3 %. Toutefois, dans presque tous les pays de l’OCDE et de l’UE, la proportion de femmes à des postes d’encadrement est inférieure à leur proportion de l’emploi public total, ce qui laisse supposer des difficultés à gravir les échelons dans le secteur public. Certaines mesures, notamment l’élaboration d’une stratégie de diversité ou la fixation d’objectifs de recrutement et de promotion pour les femmes, peuvent favoriser l’équilibre entre les genres aux niveaux les plus élevés de l’administration.