En 2020, 4.4 millions d’étudiants internationaux étaient comptabilisés dans l’OCDE, soit en moyenne 10 % des étudiants de l’enseignement supérieur. Les principaux pays d’accueil sont les États‑Unis (22 % de l’ensemble des étudiants internationaux), le Royaume‑Uni (13 %) et l’Australie (10 %). Si les destinations des étudiants internationaux se sont diversifiées au cours de la dernière décennie, les principaux pays d’origine restent la Chine et l’Inde (respectivement 22 % et 10 % de tous les étudiants internationaux).
Au cours de la dernière décennie, presque tous les pays de l’OCDE ont mis en œuvre des politiques de grande envergure pour retenir les étudiants internationaux après l’obtention de leur diplôme, mais la rétention des étudiants internationaux varie fortement. Cinq ans après l’admission initiale, plus de 60 % des étudiants internationaux ayant obtenu un permis étudiant en 2015 étaient encore présents au Canada et en Allemagne, environ la moitié en Australie, en Estonie et en Nouvelle‑Zélande, et environ deux sur cinq en France et au Japon. La part des étudiants toujours présents était inférieure à 15 % au Danemark, en Slovénie, en Italie et en Norvège.
Les anciens étudiants internationaux constituent une source importante de migration de travail dans de nombreux pays. Ainsi, les changements de statut des étudiants ont représenté une part importante des admissions au titre du travail en 2019, notamment en France (52 %), en Italie (46 %) et au Japon (37 %). Aux États-Unis, les anciens titulaires de permis étudiants (F 1) représentaient 57 % des bénéficiaires de permis temporaires hautement qualifiés (H‑1B).
Dans l’UE, au Royaume‑Uni et aux États-Unis, entre un étudiant international sur quatre et un sur trois travaille pendant ses études. C’est le cas pour environ un sur deux en Australie et neuf sur dix au Japon. Les étudiants internationaux qui restent dans le pays d’accueil à l’issue de leurs études ont des taux d’emploi sur le long terme équivalents à ceux qui entrent au titre de l’immigration de travail et bien supérieurs aux taux calculés pour l’ensemble des immigrés. Ils présentent des taux de déclassement moitié moins élevés que les travailleurs immigrés ou d’autres groupes issus de l’immigration.
Si la migration étudiante peut être très bénéfique, le report de la gestion des flux sur les établissements d’enseignement supérieur et la part croissante de la migration économique constituée par d’anciens étudiants comportent toujours un certain nombre de risques, notamment celui de biaiser la réglementation en matière d’immigration et d’affaiblir la régulation du marché du travail.