L'activité économique devrait se redresser, portée par les investissements en infrastructures et par un regain de confiance des entreprises dès l'approbation des réformes budgétaires. Les dépenses de consommation demeureront faibles compte tenu des hausses d'impôts, d'une expansion plus lente du crédit et d'une remontée temporaire de l'inflation imputable à l'instauration d'une véritable TVA. Toutefois, une amélioration des termes de l'échange devrait permettre d'augmenter le revenu disponible. La demande extérieure restera forte et portée par les secteurs du tourisme, des produits de haute technicité et des services aux entreprises.
L'assainissement des finances publiques a progressé. La réforme budgétaire approuvée et une amnistie fiscale temporaire ont permis d'engranger des recettes supplémentaires, qui ont contribué à réduire le niveau obstinément élevé de la dette publique. Une réorganisation du secteur public et une réforme de l'emploi dans ce secteur pourraient contribuer à contenir le déficit et à rendre plus efficace la prestation des services publics. D'autres investissements destinés à combler d'importants déficits d'infrastructures, conjugués à des mesures visant à réduire les déséquilibres entre l'offre et la demande sur le marché du travail et à lutter contre l'économie informelle, à améliorer les résultats scolaires et à renforcer la concurrence, sont indispensables pour libérer le potentiel du secteur touristique, rehausser la productivité et faire reculer les inégalités.